La Bataille de la Vallée d'Ia Drang? Laquelle?

La Bataille de la Vallée d'Ia Drang qui est bien connue était celle effectuée par les unités de la US 1st Cavalry Division qui s'était déroulée du 14 au 17 novembre. L'autre qui est moins connue suivait les pas de la première bataille et s'était déroulée du 18 au 26 novembre 1965; les unités de la Division de Parachutistes vietnamiens ont effectué cette bataille. Par simplification, la première sera nommée la Bataille de la Vallée d'Ia Drang américaine, et la seconde, nommée la Bataille de la Vallée d'Ia Drang vietnamienne.

Toutes les deux batailles ont eu lieu dans les régions bordées par les pentes du Massif Chu Pong et la rivière Ia Drang qui s'écoulait dans la direction est-ouest près du Massif; la bataille de la Vallée d'Ia Drang américaine à l'est et la Bataille de la Vallée d'Ia Drang vietnamienne à l'ouest, près de Plei The, tout proche de la frontière cambodgienne.

Toutes les deux batailles ont été effectuées comme phase d'exploitation tactique à la suite du siège de camp Pleime par les unités ANV et la libération du camp par les unités ARVN du 2è Corps, avec l'US et l'ARVN prenant tour à la poursuite des troupes ennemies en repli vers leurs cachettes dans les forêts épais de la région du Massif Chu Pong.

Une variété de noms ont été utilisés en relation avec ces deux batailles, tels que la bataille de Pleime, la bataille d'Ia Drang, opération Silver Bayonet, la campagne de Pleiku… créant une sorte de "brouillard des batailles". Une revue de la chronologie des batailles qui ont eu lieu dans la campagne de Pleime pourrait clarifier en sorte cet état confus.

Une Trilogie de Batailles: Pleime, Chu Pong and Ia Drang

Les troupes ANV donnent l'assaut au camp Pleime le 19 octobre. Le 2è Corps ARVN organise l'opération Dan Thang 21 et libère le camp le 26 octobre, avec le soutien de l'US Ingram Task Force. Il fut décidé que l'ennemi en fuite devrait être poursuivi, et cette tâche fut confiée à l'US 1st Air Cavalry avec opération Long Reach qui durait jusqu'au 26 novembre. L'opération Long Reach comprend trois phases. La première est nommée opération All The Way avec l'US 1st Air Cavalry Brigade effectuant les opérations dans les environs du camp Pleime. La deuxième phase est nommée opération Silver Bayonet I avec l'US 3rd Air Cavalry Brigades effectuant les opérations plus loin à l'ouest du camp Pleime jusqu'au pied du massif Chu Pong; ce fut pendant Silver Bayonet I que la bataille de la Vallée d'Ia Drang américaine a eu lieu aux zones de débarquement X-Ray et Albany du 14 au 17 novembre. La troisième phase est nommée opération Silver Bayonet II avec l'US 2nd Air Cavalry ayant la mission de protéger la base LZ Crooks qui procure le soutien d'artillerie à l'opération la 3è Brigade de Parachutistes vietnamiens. Le 18 novembre, celle-ci prit la relève et poursuivaient les troupes plus loin à Ouest de la rivière Ia Drang, avec opération Than Phong 7.

La Bataille de la Vallée d'Ia Drang Américaine

Bien que la bataille de la Vallée d'Ia Drang américaine, qui a eu lieu à la zone de débarquement X-Ray et à la zone de débarquement Albany, soit popularisée par le livre - We Were Soldiers Once…And Young - du Général Hal Moore et Joseph Gallaway et par le film - We Were Soldiers de Mel Gibson, il reste encore beaucoup de détailles qui sont inconnues au publique et étrangement délaissées et ignorées par le milieu militaire américaine:

- L'opération Long Reach américaine, qui inclut l'opération All the Way et l'opération Silver Bayonet, a été décidée et demeurait soul le contrôle (non pas le commandement) du Commandement du 2è Corps, avec l'US 1st Air Cavalry Division comme la force principale et la Brigade de Parachutistes vietnamiens comme la force de réserve;
- pendant l'opération Long Reach américaine, l'US 1st Air Cavalry Division était soutenue par les Parachutistes Rangers vietnamiens;
- la position des ANV à Chu Pong a été procuré à la 1st Air Cavalry Division par le 2è Corps ARVN;
- et la bataille de la Vallée d'Ia Drang vietnamienne fut suivie et conclut la bataille de la Vallée d'Ia Drang américaine.

Le Général Westmoreland a compris que l'entière campagne de Pleime était un effort conjoint entre l'US Armed Forces et les Forces Armées VN, sous le Contrôle Opérationnel du 2è Corps ARVN. Il écrit dans la Préface deWhy Pleime:

10 octobre 1966

Au point de vue de l'emploi des forces conjointes, la bataille de Pleime était un classique.

- Les succès significatifs des dernières phases n'auraient, sans doute, pas pu être réalisés sans le jugement et la prévoyance du leadership vietnamien.
- L'effort préparatoire initial au sol, en ouvrant la voie pour l'introduction de l'1st Air Cavalry Division, a été accompli par les forces vietnamiennes.
- La réussite de la phase d'exploitation finale fut également accomplie largement par la Brigade de Parachutistes vietnamiens.
- L'efficacité de cet effort très bien organisé, intimement intégré et coopératif n'a pas été souvent rivalisé dans guerre moderne.

Cet' "effort bien organisé, intimement intégré et coopératif", selon le concept de l'ARVN 2è Corps, était caractérisé par "conjoint renseignement et conjoints activités de soutien, partage du concept d'opérations et des résultats, région responsable d'opération tactique séparée, commandement séparé, déploiement séparé des forces, conduite séparée des activités et réserve séparée."

Les narrations américaines sur la Campagne Pleiku-Iadrang donnent l'impression qu'elle était totalement une opération américaine. Cependant, en réalité les troupes d'US 1st Air Cavalry Division opèrent avec le soutien des équipes de Rangers des Forces Spéciales ARVN, qui assument la reconnaissance et la sécurité des zones de débarquement, en préparation de l'insertion des troupes américaines, et après le débarquement des troupes américaines, ces équipes patrouillent souvent en avance à l'intérieure des territoires ennemis. Il est intéressant de noter que la révélation des activités de ces équipes de Rangers des Forces Spéciales vietnamiens ne provient pas des sources américaines ou sud-vietnamiennes, mais plutôt d'une source militaire nord-vietnamienne, qui étudie

Les Caractéristiques de l' US 1st Air Cavalry Division
A Travers Leurs Activités à Pleime et Ia Drang
Du 24 octobre Au 19 novembre 1965

I. Les Activités Principales

a) 1è Phase: coopérer avec les troupes vietnamiennes pour lever le siège à Pleime (du 24 au 28 octobre 1965).
b) 2è Phase: utiliser des petites unités et coordiner avec les Rangers des Forces Spéciales vietnamiennes pour conduire des raids à nos arrières (du 28 oct au 11 nov 1965).
c) 3è Phase: utiliser des larges forces pour lancer des raids en profondeur à nos arrières à Chu Pong et Ia Drang (du 14 au 19 novembre 1965).
II. Les Caractéristiques Tactiques

A travers ses activités à Pleime et Ia Drang, l'1st US Air Cavalry Division a conduit les types suivants d'opérations:
- Renforcer les troupes vietnamiennes pour lever le siège à Pleime.
- Conduire des activités séparées dans une surface séparée ou en coordination avec des petites unités de Rangers des Forces Spéciales Vietnamiennes.
(…)
b) Débarquement vertical par "bonds de grenouille" à nos arrières par hélicoptères (du 28 oct. au 10 nov. 1965).
- forces employées: d'un bataillon à une compagnie de troupes américaines ou deux compagnies de troupes américaine en coordintion avec les Rangers des Forces Spéciales Vietnamiennes.
(…)
II - Conseils Tactiques
a) Avant le débarquement - Reconnaissance répétée des zones de débarquement par reconnaissance aérienne ou par des petites équipes de Rangers des Forces Spéciales Vietnamiennes.
(…)
c) Débarquement des troupes - des unités de reconnaissance deRangers des Forces Spéciales Vietnamiennes ou des unités de reconnaissance américaine débarquent toujours en premier lieu pour sécuriser la zone de débarquement pour le débarquement des fusilleurs, des unités de soutien d'artillerie et du Poste de Commande.
(…)
d) Après le débarquement - Les Rangers des Forces Spéciales Vietnamiennes avancent souvent loin en patrouilles.
(…)
28 décembre 1965
Chef de la 2è Section
Commandement du Front B3 ANV

Le Général de Corps d'Armée Harold Moore, un Lieutenant Colonel lorsqu'il conduisait son 1/7th Air Cavalry Battalion à LZ X-Ray, n'a pas fait mention s'il a reçu le soutien de la part des Rangers des Forces Spéciales ou non, mais il a admis que ce fut une équipe d'écoute radiophonique du 2è Corps ARVN qui lui a procuré la position des troupes ANV en cachette dans la montagne Chu Pong:

Sergent Plumley et moi, nous roulions hors de nos ponchos à l'ancien bastion français au dehors des fils barbelés du camp Plei Me des Forces Spéciales. Il est 4h30 du matin le dimanche 14 novembre, et le 1st Battalion, 7th Cavalry a beaucoup de travail à faire dans la journée (…) Tout en buvant une tasse de café, Matt Dilon passe une pièce intéressante d'information qu'une équipe d'écoute radiophonique attachée à notre quartier général a pu intercepter. Dillon dit: “Ils ont fait une interception d'un message codé en Mandarine, ressemblant à un rapport de situation, provenant d'une position quelque part sur une ligne du camp Plei Me directement à travers d'une clairière au pied de la montagne Chu Pong. Le lieutenant de renseignement a une carte avec une ligne dessinée dessus. Il dit que le transmetteur radiophonique se situe quelque part sur cette ligne. Je ne me souviens pas la longueur du message; cela ne me préoccupe guère. Ce qui me préoccupe est la direction de sa provenance. Le lieutenant dit qu'il pense que c'est possible qu'il y ait un régiment nord-vietnamien quelque part là-bas près de la montagne Chu Pong.” (Lt. Gen. Harold Moore et Joseph Galloway, We Were Soldiers Once…and Young, 63-64)

La Bataille de la Vallée d'Ia Drang ARVN

Il y a deux narrations sur la Bataille de la Vallée d'Ia Drang effectuée par la Brigade de Parachutistes Vietnamiens: la première par le Général Norman Schwarzkopf; et la seconde par le Commandement du 2è Corps.

Le Général Schwarzkopf raconte sa participation dans cette bataille en tant que conseiller au Lieutenant Colonel Ngo Quang Truong, commandant de la Brigade de Parachutiste ARVN, dans son mémoire "It Doesn't Take a Hero" (2002):

Les parachutistes étaient signalés de prévenir les régiments nordvietnamiens battus dans la Vallée d'Ia Drang de s'échapper en se retirant au Cambodge. Je suis à moitié dormi dans ma chambre au Manor BOQ après un copieux repas de poulet au curry et de bière quand l'appel vient de me rapporter à l'aéroport. Truong a assemblé une force de frappe d'une envergure plus large que d'habitude composée de quelque deux milles troupes pour aller à Ia Drang le matin suivant, et m'a choisi comme son conseiller.
Nous volons dans des avions de transports à la piste d'argile rouge à Duc Co, mon ancien terrain d'opérations, puis par hélicoptères au sud de la rivière de la vallée. Dès que nous sortons de nos hélicoptères nous sommes engagés dans les escarmouches et des échanges de coups de feux. La vallée est à peu près douze miles de large au point où la Ia Drang coule vers l'ouest se dirigeant au Cambodge- et quelque part dans ses miles de la dense forêt le corps principal de l'ennemi est en train de se déplacer. Nous avons dû nous débarquer au nord, et Truong donne l'ordre aux bataillons de traverser la Ia Drang et prendre positions le long des Montagnes Chu Prong, qui forment une série de crêtes abruptes au sud. Il est fascinant de l'observer opérer. Comme nous marchons, il s'arrêterait pour étudier une carte, et de temps en temps il indiquerait une position sur la carte et dit, "Je veux que vous tirer l'artillerie ici." Je suis sceptique au début, mais fait appel aux barrages; quand nous atteignons les régions nous trouvons des cadavres. Tout simplement en visualisant le terrain et basant sur ses expériences combattant l'ennemi pendant quinze ans, Truong démontre une capacité étrange de prédire ce qu'ils sont en train de faire.
Quand nous campons pour la nuit, il ouvre sa carte, allume une cigarette, et dessine en grandes lignes son plan de bataille. La bande de forêt entre notre position sur les crêtes et la rivière, il explique, crée un couloire naturel-la route que l'ANV prendrait presque certainement. Il dit, "A l'aube nous enverrons un bataillon et le met ici, à notre gauche, comme une force de blocage entre la crête et la rivière. Vers huit heures demain matin, ils feront un grand contacte avec l'ennemi. Puis j'enverrai un autre bataillon ici, à notre droite. Ils feront contact aux environs de onze heures. Je veux que votre artillerie soit prête à tirer dans cette région devant nous," dit-il, "et puis nous attaquerons avec notre troisième et quatrième bataillons en descendant vers la rivière. L'ennemi sera alors coincé avec la rivière à son dos."
Je n'ai jamais entendu quelque chose de pareil à West Point. Je pensais, "Qu'est-ce que c'est que huit heures et onze heures? Comment puisse-t-il prévoir une bataille de cette façon?" Mais je reconnaissais également les grandes lignes de son plan: Truong a réinventé les tactiques que Hannibal avait utilisé en 217 avant J.C quand il enveloppait et anéantissait les légions romaines sur les rives du Lac Traisimene.
Mais, Truong ajoute, nous avons un problème: les parachutistes vietnamiens sont appelés dans cette campagne à cause du souci de l'autorité que les forces américaines dans la poursuite de l'ennemi pourraient s'aventurer trop près de la frontière cambodgienne. Il dit, "Sur votre carte, la frontière cambodgienne est localisée ici, dix kilomètres à l'est où elle apparaît dans la mienne. Afin d'exécuter mon plan, nous devons utiliser ma carte plutôt que la vôtre, parce qu’autrement nous ne pouvons par aller assez loin pour établir notre première force de bloquage. Ainsi, Thieu ta Schwarzkopf"-thieu ta est le vietnamien pour "commandant"-"qu'en pensez-vous?"
La pensée de permettre à l'ennemi de s'échapper dans un sanctuaire jusqu'à ce qu'il devienne suffisamment fort pour attaquer de nouveau me donne du mal à l'estomac comme à tout soldat. Quelques uns de ces garçons sont les mêmes que j'ai fait face quatre mois auparavant à Duc Co; je ne voulais pas avoir à combattre contre eux de nouveau quatre mois plus tard. Alors pourquoi devrais-je supposer que ma carte soit plus exacte que celle de Truong?
"Mon avis est que nous utilisons la frontière de votre carte.
Longtemps après qu'il a donné ses commandes d'attaque, Truong s'assoie fumant ses cigarettes et étudiant la carte. Nous révisons le plan à maintes reprises tard dans la nuit, visualisant chaque étape de la bataille. À l'aube nous envoyons le 3ème Bataillon. Ils prennent position et, comme prévu, à huit heures ils appellent et rapportent lourd contact. Comme Truong a prédit, dans la forêt au-dessous de nous l'ennemi s'est heurté contre le 3ème Bataillon à la frontière et décide, "Nous ne pouvons sortir par ce chemin. Rebroussons chemin." Cette décision viole le principe fondamental de fuite et d'évasion, qui est de prendre la pire route possible afin de minimiser le risque de rencontrer un ennemi en attente. S'ils avaient grimpé les Montagnes Chu Prong pour sortir de la vallée, ils auraient pu s'échapper. Au lieu de cela, ils ont suivi le bas terrain, comme Truong a anticipé, et maintenant nous les avons coincés. Il me regarde et dit, "Tirer votre artillerie." Nous bombardons la région au-dessous de nous pour une demi-heure. Puis il ordonne à ses deux bataillons restants d'attaquer vers le bas de la colline; il y a beaucoup de tirs comme nous les suivons vers le bas.
Vers une heure, Truong annonce, "Bien. Arrêtons." Il choisit une petite éclaircie bien charmante, et nous essayons avec son état major et prenons le déjeuner! A mi-cours du repas, il dépose son bol de riz et donne l'ordre dans la radio. "Qu'est-ce que vous êtes en train de faire?" Je demande. Il donne ordre à ses hommes de fouiller le champ de bataille pour les armes: "Nous avons tué beaucoup d'ennemis, et ceux que nous n'avons pas tué ont jeté leurs armes et ont couru le queue entre les pattes."
Et dire, il n'a rien vu! Toute l'action a été cachée par la forêt. Mais nous demeurons dans l'éclaircie pour le reste du jour, et ses troupes rapportent en plein bras des armes et les entassent en face de nous. J'étais tout exalté-nous avons remporté une victoire décisive! Mais Truong s'assoie tout simplement, fumant ses cigarettes.

Le Commandement du 2è Corps raconte cette bataille de la façon suivante:

VIè Chapitre
3è Phase
L'Opération "Thần Phong 7"
Du 18 au 26 novembre 1965
Le Coup de Grace at Ia Drang

"Finissons En Avec Eux"

Pendant cinq jours consécutifs, du 15 au 19 novembre, les bombardiers géants B52 ont volé en total 96 sorties. Une après l'autre, les régions du massif Chu Pong - chacune de 20 miles carrés - subit un tremblement de terre systématique se répandant d'Ouest à l'Est. Les bunkers et tranchées VC qui ont résisté jusque ce point les frappes par les avions tactiques et l'artillerie commencent à être martelés en direct par les bombes de 750 pounds. La canopée dense de la jungle a cessé d'être efficace au point de vue de dissimulation et de camouflage. La "porte arrière" au Cambodge est fermée et pour s'évader, les VC survivants sont réduits à utiliser la vallée étroite de la rivière Ia Drang.
The intelligence estimate on enemy capabilities, made on 17 November indicated that nearly 2/3 of their strength had been wiped off through the engagements in Phases I and II.
Le Commandement du 2è Corps juge qu'il est temps d'engager la réserve afin de mettre fin à la bataille qui a duré à peu près d'un mois. A part de subir de lourdes pertes, l'ennemi a été forcé de tomber au piège établi par les forces amies et canalisé dans des routes de repli que nous avions prévues.
Cette fois l'effort principal est effectué par la Brigade de Parachutistes ARVN dont la mission consiste à détruire les unités VC en fuite et toutes leurs installations aux alentours de la vallée d'Ia Drang. La 1st Air Cavalry Division qui jusque là a épaulé le fardeau d'attaque continuerait à exercer une pression de l'Est à l'Ouest et de procurer le soutien d'artillerie à la Brigade de Parachutistes.
L'opération portant le nom "Thần Phong 7" - commence dans l'après-midi du 18 novembre lorsque la brigade est héliportée à la région d'opérations, immédiatement après son arrivée à Pleiku.

Je voudrais saisir cette occasion pour citer l'achèvement hors pair de l'Escadron de C130 de la 7th US Air Force qui, en quelques heurs seulement a transporté:
- le Quartier Général de la Brigade de Parachutistes,
- les Quartiers Généraux des 1er et 2è Task Forces de Parachutistes,
- cinq bataillons de Parachutiste: 3è, 5è, 6è, 7è et 8è
de différents lieux éloignés, tels que Saigon, Bien Hoa, Vung Tau et Phu Yen à Pleiku. Ce fut grâce à leur contribution que l'opération a pu commencer exactement comme prévu.

Sauve Qui Peut

Pendant les dix jours de "chercher et détruire" - du 18 au 26 novembre - de nombreux engagements sont survenus dans la vallée de la rivière Ia Drang entre les unités de Parachutistes et l'ennemi. Mais la plupart de ces engagements sont seulement des contactes mineures avec des unités VC éparpillées.
La 3è phase de la bataille de Pleime est caractérisée non seulement par la débâcle de l'ennemi mais aussi par la dépression en hausse de leur morale. Un grand nombre d'armes VC ont été trouvées jetées dans les buissons le long des sentiers ou des lits de ruisseau.

Le plus grand engagement dans la 3è phase survient à 1440 heures le 20 novembre, nord de la rivière Ia Drang. La seconde fois dans la bataille de Pleime, les VC tombent dans une embuscade amie et subissent des lourdes pertes (la première embuscade le 3 novembre, par les unités de la 1st Air Cavalry Division). Le 32è Régiment ANV qui demeurait non engageant et sans blessure à travers la seconde phase, est finalement trouvé et forcé à combattre, bien qu'il ait essayé d'éviter le contacte le plus que possible.
Dans la matinée de ce jour-là, le 3è bataillon de Parachutistes est ordonné de virer vers le sud pour rejoindre le 6è bataillon. Toutes les deux unités ont pendant les jours précédents conduit une fouille à fond sur deux différents axes à partir de la région de débarquement vers l'ouest. Pendant le déplacement, le 3è bataillon est suivi en insu par une force ennemie de taille d'un bataillon. Mais une fois la jonction est faite entre les deux bataillons ennemis, l'unité VC est à son tour pris dans le champ de tir du 6è bataillon et au centre même de l'embuscade. Près de 200 VC ont été tués dans cet engagement fortuit.
Dans la recherche des installations ennemies dans la région d'opération, la Brigade de Parachutistes à détruit 3 centres d'entraînement, une cache d'équipements et 75 maisons.
Les opérations de chercher et détruire sont aussi conduites au sud de la rivière d'Ia Drang mais seulement des petites escarmouches avec les unités VC éparpillées se sont survenues.
Le 24 novembre, comme il n'y a plus de contactes avec l'ennemi, la Brigade de Parachutistes se retirent de la région d'opération, donnant fin à la 3è phase de la Bataille de Pleime avec 265 VC tués, 10 autres et 58 armes confisquées.

Un examen de près des deux narrations révèle que le Général Schwarzkopf décrit la seconde embuscade qui a eu lieu le 24 novembre, avec le QG de la 1è Task Force du LTC Truong se situant sur le sommet d'une montagne le jour précédent (231115H comme indiqué sur la carte) et ordonnant au 3è Bataillon de Parachutistes de se diriger vers la gauche où il fait contact avec l'ennemi à 0845H (240845H comme indiqué sur la carte) et ordonnant au 5è Bataillon de Parachutistes à la droite où il fait contact avec l'ennemi à 1045H (241045H comme indiqué sur la carte); et que le Commandement du 2è Corps mentionne seulement la première embuscade qui a eu lieu le 22 novembre à 1440H (201440H comme indiqué sur la carte).

Le Général Schwarzkopf a été magnétisé par la capacité surprenante du LTC Ngo Quang Truong qui lui permet de sentir les positions et de prédire les mouvements des troupes ennemies.


- Il est fascinant de l'observer opérer. Comme nous marchons, il s'arrêterait pour étudier une carte, et de temps en temps il indiquerait une position sur la carte et dit, "Je veux que vous tirer l'artillerie ici." Je suis sceptique au début, mais fait appel aux barrages; quand nous atteignons les régions nous trouvons des cadavres. Tout simplement en visualisant le terrain et basant sur ses expériences combattant l'ennemi pendant quinze ans, Truong démontre une capacité étrange de prédire ce qu'ils sont en train de faire.
- Je n'ai jamais entendu quelque chose de pareil à West Point. Je pensais, "Qu'est-ce que c'est que huit heures et onze heures? Comment puisse-t-il prévoir une bataille de cette façon?"
- Truong a anticipé, et maintenant nous les avons coincés.
- Et dire, il n'a rien vu! Toute l'action a été cachée par la forêt.

Il ignorait que des équipes de Rangers des Forces Spéciales ARVN opéraient incognito au cœur même des territoires ennemis, collant de près l'ennemi dans tous ces mouvements et ainsi agissaient comme l'œil et l'oreille du LTC Truong, lui rapportant régulièrement les positions et mouvements des troupes ennemies; et que "l'ennemi est forcé de tomber dans le piège tendu par les forces amies et canalisé dans les routes de retraite que nous (2è Corps ARVN) a prévue".

La collection et l'analyse exacte et précise des renseignements a permis au 2è Corps ARVN d'effectuer une frappe chirurgicale magnifique contre deux bataillons ANV - 635è et 334è -, qui constituaient les troupes restantes des douze bataillons appartenant aux trois régiments - 320è, 33è et 66è - que le Front B3 ANV a engagé dans la Campagne Pleime. Pas comme la Bataille de la Vallée d'Ia Drang américaine qui a été effectuée basée sur des renseignements incomplets, qui a pour résultat tel que l'US 1/7 Air Cavalry Battalion a été embuscadé par l'ennemi à la région de débarquement X-Ray et l'US 2/7 Air Cavalry Battalion embuscadé par l'ennemi à la région de débarquement Albany, la Bataille de la Vallée vietnamienne a réussi à embuscader les troupes ennemies à deux différents endroits, la première fois le 20 novembre et la deuxième fois le 24 novembre. Imaginez quelle catastrophe subiraient les cinq bataillons de Parachutistes vietnamiens si, à cause d'une erreur dans le calcule des renseignements, ces bataillons sont déployés dans une région encore infestée d'une force ennemie équivalente à un régiment, comme dans le cas de la Bataille de la Vallée américaine: ils seraient arrachés en pièces et mangés vifs du fait qu'ils ne disposaient pas la mobilité aérienne dont les unités d'US 1st Air Cavalry possédaient.

Dissiper le "Brouillard des Histoires"

La Bataille de la Vallée d'Ia Drang Vietnamienne était en fait un grand exploit militaire(le Général Schwarzkopf s'est exclamé: j'étais excité - nous avions gagné une victoire décisive!. Et pourtant, en ces jours même, elle demeure une bataille inconnue. Les auteurs et historiens nord-vietnamiens aussi bien qu’américains en quelque sorte l'ont enfouie sous un "brouillard d'histoires". Les Communistes nord-vietnamiens écrivent à propos de la Campagne de Playme-Iadrang ; les américains de la Campagne Pleiku-Iadrang; et toutes les deux côtés mettent l'accent sur la bataille d'Ia Drang, tout en minimisant la bataille de Pleime comme étant simplement une phase préliminaire de la bataille épique d'Ia Drang, et soit touchant légèrement ou ignorant complètement la bataille d'Ia Drang luttée par la Brigade de Parachutistes vietnamiens. Les deux cartes suivantes qui décrivent la bataille d'Ia Drang ébauchées par l'History Department of West Point illustrent bien éloquemment cette vue déhanchée.

où la bataille de Pleime est seulement considérée comme "Mouvements d'Ouverture" à la bataille d'Ia Drang.

Faisons le point une fois pour toutes: la Campagne Pleime a été faite par une trilogie de trois batailles: la bataille de Pleime qui a pris lieu au cours de l'Opération Dan Thang 21 ARVN, la bataille de Chu Pong - connue populairement sous le nom de "Bataille d'Ia Drang" - qui a pris lieu au cours de l'Opération Long Reach américaine et la bataille d'Ia Drang qui a pris lieu au cours de l'Opération Than Phong ARVN.

En guise d'une dernière note, il vaut la peine d'indiquer que c'était le Colonel Nguyen Van Hieu, Chef d'Etat Major du 2è Corps, qui orchestrait l'entière Campagne Pleime. C'était lui qui coordonnait en person les actions

- du Commandant de la Task Force de Chars et d'Infanterie,
- des Commandants de Bataillon du 21è, 22è Bataillon de Rangers et de 1!42 d'Infanterie,
- des Commandants de Bataillon de la Task Force Alpha des Marines,
- des Commandants de Brigade de la 1st US Air Cavalry Division,
- des Commandants de Bataillon de Parachutistes de la Brigade Parachutistes ARVN,
- des Commandants de Bataillon de l'US Artillerie,
- des Pilotes de l'US Air Force et de l'US Army,
- des Officiers d'Observation de l'US Air Force,
- des Officiers de l' US Special Forces,
- et des Officiers des Rangers de Forces Spéciales.

En particulier, le Colonel Hieu a pertinemment détecté qu'au lieu d'embuscade statique, le Commandement du Front B3 ANV se tourne à la tactique d'embuscade mobile à Pleime; et il a pris une mesure de contre-embuscade qui consiste à délayer l'avance de la Task Force de Chars et d'Infanterie pour plusieurs jours, du 21 au 23 octobre. En plus, ce fut le Colonel Hieu qui a prévu avec exactitude les routes de retrait ennemi et a amené la Brigade de Parachutistes ARVN de Saigon et a inséré avec précision ces troupes aux positions de blocage afin de coincer avec succès les deux bataillons restants ANV.

Nguyen Van Tin
23 avril 2008

generalhieu