Splendeurs et Misères de la Vie d'un Soldat

Le Général Hoang Xuan Lam raconte:

J'avais fait la connaissance de l'élève officier Hieu de la promotion Tran Hung Dao en 1950, à l'époque où l'armée Sud Vietnamienne était encore au stade embryonnaire. Son parcours avait été remarquable à savoir la prise en charge des 22ème, 5ème DI et par la suite le poste de commandant adjoint du 3ème CA avec le grade de Général de division.

La carrière de Hieu a été glorieuse certes et pourtant parsemé d'embûches ce qui ont freiné son ascension.

1er Obstacle

En tant qu’Adjoint de la sûreté du Nord Vietnam, monsieur Hieu père a été convié à la cérémonie de fin d'études, l'un des instructeurs français lui a confié que son fils, malgré sa notation maximale ne sera pas proclamé Major de promotion, car ce privilège est réservé comme il se doit au Cadet Bui Dzinh, un natif du "centre" comme l'empereur Bao Dai.

Quel dommage que nous n’ayons pas la possibilité d'étudier les deux dossiers: l'un des candidats d'origine Sous-officier du corps expéditionnaires français, et l'autre civil ayant dû affronter la sélection d'entrée. Pourtant, le col. Dinh Van Chung, issu de la même promotion fut victime de la confusion dans sa lettre du 19/02/1999:

Je n'oublie jamais ce jour de clôture où les cadets étaient vêtus de tenu blanc d'apparat, le moment où enlevant les insignes d'alpha de leurs épaulettes, le symbole de l’élève officier, ils les remplaçaient par les galons de sous-lieutenant flambants neufs, puis à genoux prêtaient le serment devant l'autel de la patrie.

Hieu, le major de promotion au nom de nous tous, muni de son arc, envoyait les quatre flèches aux quatre coins du globe, symboles de nos futurs nomadismes au service de la nation, puis dégainait son sabre, le levant vers le ciel pour prêter le serment. L'autel de la patrie était décoré de trois grosses lettres: "Patrie-Honneur-Responsabilité", ces devises dont devaient respectées par nous tous.

Quelques jours plus tard, le 23/02/1999, il corrige:

Il y a peu, je vous ai adressé un petit texte dans lequel j’avais parlé du général Hieu. Il se peut que je me sois trompé en affirmant que Hieu était le major de la 3ème promotion. Je vous prie de bien vouloir le vérifier et s'il s'avère juste, veuillez me le pardonner car ce fait remonte à 50 ans en arrière. Celui par qui la confusion est arrivée se nomme Bui Dzinh, il avait obtenu presque la même notation que Hieu. Encore une fois, veuillez m'en excuser. Chung

Ce quiproquo est facile à comprendre, car pour la quasi-totalité des élèves, Hieu était le crack dans toutes les matières générales (Maths, français, anglais, etc...), il était "intouchable" dans les exercices militaires (coordonnées cartographique, tir, état-major, discipline etc...) et enfin, c'était un sportif accompli (saut en hauteur, course de vitesse, lancement du poids, etc...)

François Bui explique:

En ce qui concerne la 3è promotion de l'académie Sud-Vietnamienne, à ma connaissance, le général Hieu avait obtenu la note maximale dans des matières générales; quant à Bui Dzinh, il a été promu major de promotion grâce à son savoir militaire, n'oublions pas qu'il s'agissait d'une école de l'armée et non une université!

Je suis au courant de la polémique, certain disait que Bui Dzinh a été pistonné par Bao Dai, un autre affirmait que cet appui est dû à sa même origine que l'empereur... pour ma part, je peux vous dire que ces raisonnements sont erronés, puisque la décision n'a pas été prise par un seul instructeur, mais dépendait d'une résolution collégiale.

Ayant un lien lointain de parenté, j'ai toujours des contacts avec Bui Dzinh en France, il précise que le gén. Hieu possédait un bagage d'intellectuel important, ainsi que divers diplômes; mais lui, Bui Dzinh, a été choisi comme major grâce à ses connaissances militaires. Il a été promu Lt-colonel pendant son stage aux USA en compagnie du gén. Ho Van To, Lt-col. Tran Thien Khiem et le commandant Nguyen Duc Xich en 1959. Cette décision a été prise pas le président Ngo Dinh Diem suivant la recommandation de l'académie US Army command and General Staff College. Je vous rappelle que les Majors des 1ère et 2ème promotion (Nguyen Huu Co et Ho Van To) n'étaient pas issus de la même région que l'empereur.

Je ne ferai pas ici la comparaison de leurs parcours respectifs puisque M. Bui Dzinh a mis fin à sa carrière après le coup d'état du 01/11/1963 durant lequel le président Ngo Dinh Diem a été assassiné. Il a été forcé à "un congé sans solde" décidé par le comité militaire révolutionnaire en 1963 par faute grave: d'abord, son refus de participer à ce dit comité, et ensuite sa répugnance à recevoir le galon de Général de brigade. Cette promotion a ensuite transféré au profit de Nhan Minh Trang, devenu depuis le commandant de la 9ème DI basée à Sadec. M. Bui Dzinh m'a dit: "On a perdu la guerre anticommuniste le jour où meurt Ngo Dinh Diem" ((avis des lecteurs n° 350).

Au sujet de Hieu, son condisciple Dinh Van Chung pense que l'académie avait façonné, modelé Hieu pour en faire un dirigeant digne de ce nom. De ce sertissage résulte un superbe et polyvalent chef de guerre.

2è Obstacle

A la sortie de l'école, la tuberculose a cloué Hieu au lit à l'hôpital Lanessan à Hanoi, suivies de deux années de convalescences. Entre-temps, la promotion automatique l'a élevé au rang de lieutenant dix mois après, en juillet 1953. Néanmoins, il était à la traîne par rapport à ses camarades, car la plupart ont pris part à la guerre et ont obtenu le grade de capitaine. Le gén. Lu Lan raconte:

A la fin d'étude, je suis affecté à Quang Tri et ai participé aux diverses opérations de grandes envergures. Avec le galon de capitaine sur les épaules je suis allé à Hanoi participer au cours d'état-major. Dès mon arrivé, j'accourais chez Hieu, qui était à ce moment-là à l'hôpital Lanessan. On est allé ensemble au restaurant à rue Hang Dao. Hieu était en extase à l'écoute de mes exploits guerriers, et se plaignait ensuite: "En ce moment, je ne suis qu’un handicapé et Dieu seul le sait où m’amènera ma future vie."

3è Obstacle

Vers l'année 1958, le gouvernement américain augmente le crédit en faveur du président Ngo Dinh Diem, ainsi de 7 à 8 officiers peuvent désormais s'inscrire à US Amy Command and General Staff College afin de devenir commandants divisionnaires ou corps d'armées. En principe, Hieu devrait faire partie du 1er groupe vu son niveau d'étude universitaire et sa capacité en anglais. Il n'y sera qu'en 1963.

Ci-dessous la liste nominative des stagiaires connus par moi à ce jour, une partie d'eux a effectué un stage d'une durée d'un an, et l'autre de cinq mois selon la capacité de chacun, mais aussi selon l'exigence de la guerre.

- 1955: Nguyễn Bảo Trị, Vĩnh Lộc, Trần Văn Hổ
- 1956: Bùi Đình Đạm, Cao Văn Viên, Nguyễn Vinh Michel, Huỳnh Văn Khương, Trần Thanh Chiêu
- 1957: Nguyễn Văn Chuân;, Tôn Thất Đính, Bùi Hữu Nhơn, Nguyễn Hữu Có
- 1958: Trần Ngọc Huyến, Nguyễn Khánh, Lữ Mộng Lan, Cao Hảo Hớn, Nguyễn Hữu Hạnh, Phạm Văn Đổng, Nguyễn Đức Thắng, Lâm Văn Phát
- 1959: Trần Ngọc Tám, Đỗ Cao Trí, Lê Văn Kim, Linh Quang Viên, Huỳnh Văn Cao, Mai Hữu Xuân, Nguyễn Duy Hinh
- 1960: Bùi Dzinh, Hồ Văn Tố, Trần Thiện Khiêm, Nguyễn Đức Xích
- 1961: Nguyễn Xuân Trang, Nguyễn Vĩnh Nghi
- 1962: Phạm Quốc Thuần, Phạm Ngọc Sang, Tạ Thanh Long, Lý Trọng Song, Trần Thanh Phong
- 1963: Nguyễn Văn Hiếu, Nguyễn Xuân Thịnh, Đỗ Kế Giai, Phạm Đăng Lân, Phan Hữu Nhơn, Ngô Dzu
- 1964: Đào Duy Ân, Lâm Quang Thi, Lâm Quang Thơ, Võ Văn Cảnh, Thẩm Nghĩa Bôi, Phạm Ngọc Thảo, Trương Quang Ân
- 1965: Phan Đình Soạn, Nguyễn Hợp Đoàn, Lê Văn Thân, Lê Ngọc Triển
- 1966: Lê Khắc Lý, Nguyễn Đình Sách, Trần Tử Oai, Trần Bá Di, Lý Bá Hỷ, Trần Văn Cẩm
- 1967: Phạm Kim Chung, Nguyễn Văn Chức
- 1968: Lê Trí Tín, Nguyễn Hữu Mai
- 1969: Nguyễn Ngọc Sáu, Chương Dzềnh Quây
- 1970: Nguyễn Tiến Lộc
- 1971: Đoàn Văn Liễu
- 1972: Trần Quang Khôi
- 1973: Lê Nguyên Vỹ
- 1974: Trần Văn Thưởng; Nguyễn Văn Hảo, Huỳnh Vinh Lại, Phan Trọng Sinh

4ème obstacle

Hieu excellait au niveau du commandement ainsi qu’au niveau tactique, de l'état-major à la stratégie, il s'est trouvé donc devant un dilemme à sa sortie de l'académie de Da Lat. Ou bien il optait pour les unités de combat, à savoir Para, « Marine », Blindée, Artillerie, et sa carrière serait plus prometteuse; ou il choisissait la filière de l'état-major. Or, il a opté la 2ème solution, et ce pour deux raisons: sa santé fragile (la tuberculose), et sa bonne connaissance en français (à l'époque, les Français étaient encore présents en tant que chefs de bureaux à l'E.M.G, et les francophiles furent très recherchés). Hieu occupa d'abord le poste de chef adjoint du 3ème bureau/EMG de 1953 à 1957. A partir de 1957, dans le sillage du gén. Tran Van Don, le commandant Hieu fut chef-adjoint de l’Etat-Major du 1er CA, la place qu'il garda jusqu'en 1963, date à laquelle il a été désigné comme stagiaire à US Army Command and General Staff College. A son retour, il devint par la suite Chef d'EM divisionnaire de la 1ère DI sous la tutelle du gén.Tri.

Durant les deux années 1963 et 1964, Hieu aurait pu profiter d'un plus rapide avancement en occupant des postes opérationnels, mais dommage pour lui, il ne resta dans ces fonctions que pendant un laps de temps très bref, et a été renvoyé par la suite deux fois à la case de départ c-à-dire chef d'état-major. Dans le premier cas, après le coup d'état du Novembre 1963, le Commandant Hieu a été promu au grade de Lieutenant Colonel. Ce fût pendant ce temps que le Lieutenant Colonel Hieu avait mis en quarantaine la résidence de l'oncle Can (l'un des frères de Ngo Dinh Diem) avant d'aller le voir en tête-à-tête, cette rencontre durant laquelle Can fléchit sous la pression de Hieu: ainsi la mission fut remplie sans coup férir.Deux semaines après, lorsque le gén.Tri prit le contrôle du 1er CA à la place du gén. Nghiem, il élève Hieu au grade de Colonel et le fit Commandant Intérimaire de la 1è Division d'Infanterie. Mi-décembre 1963, la Junte des Généraux, sous pression des Bouddhistes, échangea les positions de Commandants du 1er et du 2è Corps d'Armée entre les Généraux Tri et Nguyen Khanh. Le colonel Hieu céda sa place au colonel Tran thanh Phong pour aller à Pleiku avec le Général Tri pour assumer la fonction de chef d'EM/1er CA.

Il a été évincé d'un poste opérationnel pendant son mandat à la 22ème DI (désigné par le gén.Tri le 10/09/1964), à peine arrivé, une autre décision émanant du remplaçant de Tri, le gén. Co, lui ordonna de revenir à l'EM/1CA le 24/10/1964: cela fait donc déjà deux fois qu’il manque un poste opérationnel. Selon Vuong Hong Anh, "Si le Colonel Hieu demeurait à son poste de Commandant de la 22ème Division la première fois jusqu'après 10/1964, il aurait été promu Général de Brigade à la fin de 10/1964. Raison: fin 10/1964, le Général Khanh, avant de céder le gouvernement à l'autorité civile (le Président Phan Khac Suu et le Premier Ministre Tran Van Huong) a signé un décret promouvant au grade de Général de Brigade tous les Colonels qui tenaient la position de Commandant de Division, Commandant d'une Branche d'Armée, Commandant Adjoint de Corps d'Armée; comme dans le cas de Du Quoc Dong qui a été fait Colonel le 15/9/1964 pour devenir Commandant des Parachutistes en remplacement du Général Cao Van Vien, était par la suite élevé au grade de Général de Brigade pour fonction à peine 45 jours après."

Retour de nouveau à la tête de la 22ème DI grâce au gén.Vinh Loc le 23/06/1966, et à partir de là, l'ascension de Hieu a été fulgurante: un an plus tard, il obtint sa première étoile de général; et l'année suivante une autre étoile avec l'aide de sa science de combat, laquelle lui fit récolter victoires sur victoires. Si Hieu avait été maintenu à sa place à la 1ère (1963) et 22ème DI (1964), une troisième étoile n'aurait pas été inabordable.

5ème obstacle

Pendant les années passées à la tête de la 5ème DI durant lesquelles Hieu se sentait au comble de ses voeux car il bénéficiait de l'entière confiance et d'un appui total de la part du gén.Tri. Il a pu déployer tous ses savoir-faire tactique comme stratégique dans toute sa plénitude. Hieu nettoya proprement, jetant ces indésirables VC en dehors des terres de Binh Dinh, Binh Long. Avec cet exploit sans précédent, il aurait mérité pleinement une troisième étoile, et aurait été digne de recevoir comme récompense le commandement du 3ème CA. Et c'était aussi le souhait de Tri lorsque le président Thieu voulait lui confier les rênes du 1er CA avec la mission de mener à bien la campagne Lam Son 719 en remplaçant le gén. Lam en février 1971.

Non seulement il a été privé d'une promotion, mais de plus Hieu a dû supporter l'affront quand il fut éjecté hors de la 5ème DI par le gén. Minh à la suite du retrait de Snoul.

6ème obstacle

Par la suite, Hieu a été affecté à Da Nang en tant que commandant en second du 1er CA aux ordres de son camarade de promotion. Une position tellement insignifiante que le gén. Lam avait eu du mal à en souvenir de sa présence durant la période de juin 1971 à février 1972.

7ème obstacle

Sachant qu'il fut mis à l'écart de l’armée, il accepta de bon coeur l'offre du vice-président Tran Van Huong pour devenir son bras droit dans la lutte anticorruption.

Mais, malgré cette occasion qui lui permettait d'exprimer sa parfaite polyvalence, Hieu "se rongeait les freins", il était en rage du fait que son talent militaire avait été jeté aux oubliettes, tandis que les trois grandes batailles de "l'été de feu" se déroulaient sans lui en 1972 à Kontum, Quang Tri et An Loc.

Thieu faisant peu de cas à Hieu lui laissant carte-blanche. Mais les résultats furent relatifs si on considère que l'affaire de la caisse d'épargne militaire suite à laquelle, le ministre de la défense avait été forcé à démissionner fut une réussite; en revanche, Hieu savait fort bien que la compagnie aérienne vietnamienne ainsi que le gén. Dang Van Quang étaient intouchables. D'abord, parce que le fils du PDG d'Air VN s'apprêtait à épouser la fille de Thieu, et ensuite parce que Quang n'était autre que l'assistant particulier du président.

Jusqu'au jour où Thieu s’était enfin aperçu de la ténacité de Hieu en étant lui-même dans le collimateur de ce dernier, il décida alors de réduire la capacité d'investigation de Hieu en réduisant son champ d'action au niveau de district, tous actes touchant à l'échelon supérieur devaient être soumis à un accord présidentiel. Autant dire que Hieu eut les mains liées. En dépit de cela, les dossiers compromettant impliquant les gros bonnets continuaient à être constitués; et parmi ceux-ci, celui de Quang dont un exemplaire fut transmis au vice-président Huong avant le retour de Hieu dans l'armée au mois d'octobre 1973.

Et le résultat ne faisait pas attendre, dès le 21 avril 1975, après avoir accédé à la place de président, la 1ère décision de Huong fut la révocation de Quang, et ce malgré l'intervention exprès de Thieu dont l'intention était de laisser un peu de temps à son poulain — pour ne pas perdre la face — de démissionner dignement de ses fonctions.

8ème obstacle

Lassé de la lutte stérile contre la corruption, Hieu accepta le poste de commandant adjoint opérationnel du 3è CA sous l'autorité du gén.Thuan. Cette fonction dans laquelle il a pu donner toute sa mesure en appliquant la tactique de Blitzkrieg (la guerre éclair). Dotant d'une grande force de trois divisions, il avait encerclé, attaqué la 5ème division Nord-Vietnamienne basée à Svay Rieng.

Mais, malgré toute sa reconnaissance en le savoir-faire de Hieu, Thieu par méfiance, refusait toujours de le nommer à la tête du 3ème CA, et il continuait à exploiter au maximum de ses compétences tout en maintenant ce dernier à la même place. Hieu a ainsi continué à servir les deux autres successeurs de Thuan, les généraux Dong et Toan. Et enfin de compte, Thieu avait décidé tout de même de l'éliminer le 8 avril 1975, deux semaines avant sa destitution.

Conclusion

N'ayant nul besoin d'être partisan, et encore moins courtisan de qui que ce soit, ignorant les courbettes, détracteur de la corruption, non cupide ni pernicieux ou cruel, Hieu connut une carrière avec une progression rapide. Cette particularité démontre clairement qu'après tout, les autorités ont reconnu ses compétences, et cela malgré leurs réticences et de leurs doutes. C'est pourquoi ils ne l’employaient que lorsqu’ils en avaient besoin.

Le gén. Tran Van Don a dit : "Si seulement, l'ARVN avait possédé plus de généraux de la trempe de Hieu, le Vietnam n'aurait pas tombé dans l'escarcelle communiste".

Pour en finir, voici deux extraits tirés du chapitre "l'avis des lecteurs" (N°245 et 294):

A chaque fois où j'entre dans le site "Général Hieu", j'ai le sentiment d'être face à un monument reflétant les pages glorieuses de l'histoire nationale. Mieux encore, j'ai ressentie que, à part cette grandeur et cette gloire, j'ai devant mes yeux l'esprit céleste, la bravoure d'un valeureux général, lequel semble nous indiquer le chemin à suivre. Cette symbiose, je la dépose solennellement au pied du monument dédié à notre grand héros national contemporain.

Cà fait un moment déjà que je n’ai pas eu l’occasion de revoir le site "Général Hieu". Si par habitude, surfant à la va vite, on ne pourra pas distinguer l’énorme différence entre celui-ci et les autres sites parlant d’autres personnes. Après l’avoir bien parcouru, j’ai retenu l’essentiel de la qualité de cet homme hors norme dont le récit ne reflète qu’une infime partie. L’ensemble de cet oeuvre représente un travail colossal consacrant à un grand chef de guerre. J’avais aussi remarqué que quand on évoque quelqu'un par son rang comme: général de division, de corps d’armée voire même maréchal, cette distinction ne pourra en aucun cas appliquer au général Hieu, car selon moi, il existe un titre qui corresponde mieux à sa personne: le légendaire général Hieu.

Nguyen Van Tin
le 15 mars 2005
Mis à jour le 21.12.2008
traduit par Thach Ngoc Long

general hieu