Un Général Compétent

Note D'Avertissement.

Le nom du Général Hieu est associé plus fréquemment à l'image d'un général honnête, et rarement à celle d'un chef de guerre compétent. En fait, la presse de son époque aussi bien que de nos jours, mentionne seulement les noms des autres Généraux de l'ARVN: Don, Dinh, Tri, Thanh, Vien, Cao, Thi (Nguyen Chanh), Lu Lan, Vinh Loc, Thi (Lam Quang), Tho, Thinh, Dong, Thuan, Giai, Truong, Phu, Toan, Nghi, Nam, Hung, Hai, Vy, Dao, Ba, etc... Le nom de Hieu est "manifestement " absent.

Bien que je sois un jeune frère du Général Hieu, j'étais de la même opinion que la majorité et le considérais comme un Général moyen et ordinaire, puisque aucune presse n'en parle de son état de guerre et encore moins de ses exploits militaires. Ce n'est que deux décennies plus tard - depuis 1975 et maintenant il est 1999 - que je me suis rendu compte que mon frère était en effet un talentueux chef de guerre. Cette découverte a été le résultat d'un processus lent et progressif. Depuis les jours où je me suis mis à fouiller dans son passé en août 1998, avec les documents que les conseillers militaires américains avaient rapportés et enregistrés aux National Archives, j'ai progressivement découvert les talents militaires de mon frère, commençant avec l'article Vaillant Général Nguyen Van Hieu. C'était en septembre 1998. Et maintenant on est en avril 1999. Non seulement je me suis rendu compte qu'il était un Général vaillant, mais également un stratège superbe et un tacticien chevronné. J'ai voulu partager ma découverte avec tout le monde, mais avais peur que les gens se moqueraient de moi, parce que j'honore la performance de mon propre frère - les gens diraient, "une mère applaudit toujours la performance de son enfant", dans ce cas-ci, "il applaudit la performance de son propre frère"! Je me rappelle encore qu'un Général de Brigade qui, après avoir lu mon premier article intitulé Mon Frère, Le Général Hieu, m'a en quelque sorte giflé avec les commentaires suivants: primo, on ne devrait pas glorifier son propre frère, secundo, si on affirme qu'il est un Général compétent, alors il faudrait apporter des preuves concrètes. Il avait l'air si autoritaire que j'étais intimidé momentanément parce que, à ce moment-là, je n'avais pas encore en ma possession de ces "preuves incontestables". Et maintenant que je les ai entre les mains, j'hésite à prendre la plume au sujet de sa compétence militaire. J'ai même proposé à quelques amis amateurs de belles-lettres, d'écrire sur ce sujet. Ils m'ont tous refusé. Finalement, l'un d'eux m'a encouragé à le faire moi-même: Pourquoi as-tu peur, tu en as la preuve indiscutable!

Ainsi aujourd'hui, je rassemble tout mon courage pour commencer cette périlleuse mission d'écrire cet article, me disant à moi-même d'être vigilant, de ne pas tomber dans les pièges de la subjectivité et de rester sur ses gardes pour ne présenter que les faits objectifs. Et vous, chers lecteurs, vous êtes priés de maintenir un esprit critique et en même temps de prêter une oreille sympathique à quelqu'un qui est sur le point "de glorifier la performance de son propre frère."

Né Général.

Quand Dieu crée un individu avec une mission spéciale, Il grave une marque distinctive sur cet individu dès sa conception. Par conséquent, on n'a pas besoin d'être physionomiste pour pouvoir reconnaître l'aura d'un être exceptionnel dans le cas de Hieu. Juste en regardant les photos du Général Hieu, on n'hésiterait pas à déclarer qu'il possède l'allure d'un Général plus que n'importe quel autre Général de l'ARVN ou de n'importe quelle autre Armée, d'anciens aussi bien que des temps modernes.

À part l'apparence, Dieu l'a également doté d'une mémoire prodigieuse. Il n'a besoin de voir quelque chose qu'une seule fois pour qu'elle soit gravée dans sa mémoire. Alors qu'il étudiait en primaire, une institutrice s'étonna du fait que son élève réussissait toujours à réciter ses leçons à la perfection, alors qu'elle ne le voyait jamais réviser. Un jour, elle l'appela pour être le premier à réciter la leçon devant toute la classe. Cette fois, Hieu est resté muet comme une carpe, incapable de prononcer un seul mot. Elle l'envoya alors au coin avec l'obligation de l'apprendre par coeur, et appela un autre élève. Dès que ce dernier a fini sa récitation, Hieu leva la main pour demander une deuxième chance. Cette fois-ci, comme d'habitude, il l'a récité avec aplomb. Et c'est ainsi que l'institutrice a pu fortuitement résoudre le mystère: son élève s'est servi de sa formidable mémoire pour profiter du travail d'autrui!

Le deuxième trait est une intelligence déconcertante. Pour lui, étudier devient un processus naturel et sans effort, aussi facile que la respiration: il lui suffit "d'apprendre un pour en comprendre dix". Son père le compare à Trung, l'aîné: Celui-ci semble toujours préoccupé avec les devoirs et leçons à faire à la maison, tandis que Hieu passe son temps dans des activités extrascolaires, et pourtant il est toujours mieux placé en classe que son aîné. Les instructeurs à l' US Army College of Command and General Staff écrivent l'évaluation suivante: "Intelligent, curieux, avec un esprit analytique rapide, le Commandant Hieu a établi un dossier académique excellent, démontrant une connaissance complète des principes enseignés dans cette école." En plus d'être pragmatique, son intelligence, son foisonnement d'idées nouvelles lui permettent de saisir l'essentiel de différents sujets au lieu de s'enfermer dans une ou deux spécialités. Un médecin raconte: "lorsque j'étais encore médecin militaire avec le rang de lieutenant colonel, Hieu était Général de Division. Au cours d'une conversation, j'ai dû l'écouter avec émerveillement parler d'un sujet de médecine comme si j'étais un étudiant écoutant son professeur délivrer son cours à la faculté."

Le trait suivant concerne son caractère méthodique. Le Général Hieu agit toujours avec scrupule. Il n'agit jamais sous l'influence des impulsions soudaines. En toutes ses actions, grandes ou insignifiantes, il organise méticuleusement, anticipe et couvre toutes les éventualités. Le Colonel John Hayes, 1er conseiller américain auprès de la 5ème Division d'infanterie (D.I), fait la remarque suivante dans son rapport d'évaluation daté le 7 février 1970: "Il est méthodique mais décisif".

Les trois traits innés mentionnés ci-dessus - parmi d'autres - font partie du bagage personnel de Hieu qui lui permettrait de devenir un Chef d'Etat-Major (E.M) efficace et un Commandant compétent aux niveaux de Division et de Corps d'armée (C.A)

La Période De Formation

Parallèle à ces signes précurseurs annonçant la brillante carrière d'un grand général, Hieu a été aussi béni avec des circonstances favorables qui lui permettraient d'accomplir sa mission d'un grand chef militaire. Comparé à ses collègues de l'ARVN, il possède un niveau d'études relativement plus élevé. Ce fait est facile à comprendre parce que, à cette époque, les français essaient systématiquement de maintenir au plus bas le niveau d'éducation des autochtones afin de faciliter leur domination. En ce temps-là, Hieu est né et grandi en Chine, et a reçu une bonne éducation, celle-ci lui a permis l'obtention de son Baccalauréat Français 2ème Partie en Mathématique, et puis a fini sa première année universitaire en Science et Technologie à l'Université Aurore, à Shanghai dirigée par les Jésuites français, avant son rapatriement au Vietnam en 1949. Ainsi, à son entrée à l'Académie Militaire de Dalat, le cadet Hieu possède un bagage intellectuel plus important que les autres de la 3ème promotion, particulièrement à l'encontre des cadets sortis du rang qui, en tant que sous-officiers avec un modeste niveau d'éducation, ont été permis par le Général De Lattre De Tassigny, Commandant de l'armée française au Vietnam, d'être admis à l'Académie Militaire sans avoir à subir le concours d'entrée comme les autres candidats. Parmi ces cadets soi-disant d'origine civile, seulement deux possèdent le Bac 1er partie français. Le cadet Nguyen Van Toan remarque : "Nous tous, de la 3ème promotion, aimons Hieu, à cause de sa personnalité affable et humble, bien qu'il possédait un haut niveau d'éducation." À l'examen final, les cadets ont dû affronter 80 questions mathématiques dures. Tandis que la majorité mord leur crayon, Hieu digère ces problèmes avec facilité.

Ajoutant à cela, le Général Hieu était également bien pourvu de langues étrangères. Parce qu'il a pu pratiquer le français et l'anglais dans les écoles réservées aux enfants de diplomates, Hieu était plus à l'aise en français et en anglais que dans sa propre langue maternelle. Quand il venait de retourner au Vietnam, il parlait le vietnamien avec un lourd accent. Sa maîtrise de l'anglais lui a permis de communiquer aisément avec les Généraux américains dans la planification des opérations communes. En tant que Chef d'E.M du 2ème C.A, il doit coordonner des opérations bilatérales avec le Général Kinnard de la 1ère Division de Cavalerie américaine(D.C.A) dans les batailles de Pleime et Ia Driang en 1965. En tant que Commandant de la 22ème D.I, il doit de nouveau coordonner beaucoup d'autre opérations similaires avec le Général Kinnard, puis le Général Norton, le Général Tolson III et le Général Forsythe de la 1ère D.C.A en 1966-1968; comme exemple typique, dans la bataille de la Griffe d'Aigle 800 racontée par Colonel Trinh Tieu. En tant que Commandant de la 5ème D.I, Hieu doit collaborer avec les Généraux Roberts, Casey, Burton et Putnam de la 1ère D.C.A, et avec les Généraux Milloy et Henrrion de la 1ère D.I américaine en 1969-1971 dans la grande expédition Cambodgienne.

L'Académie Militaire de Dalat a réussi à transformer notre jeune homme en un officier d'élite autant physiquement que mentalement. Le cadet Dinh Van Chung de la même promotion a observé: "L'école militaire l'a transformé complètement [...] Il était très studieux, chaque fois que je regarde à travers sa fenêtre, je le vois toujours entrain d'écrire ou lire à sa table." Le cadet Lu Lan se rappelle encore que le cadet Hieu est un excellent sportif, en particulier dans les courses de vitesse. Le samedi qui précède le jour de la remise des diplômes, Lu Lan se rappelle, les cadets sont trempés jusqu'au os sous une pluie torrentielle pendant leur promenade dans les rues de Dalat, Hieu attrape le froid et tousse incessamment (c'est ainsi qu'il a attrapé la tuberculose). En dépit de ça, le lundi suivant, il continue à participer à la course de 100 mètres (en moins de 12 secondes), puis s'effondre à la ligne d'arrivée et a dû être transporté tout droit à l'hôpital. Cependant, même la tuberculose n'arrive pas à le vaincre; notre Sous-lieutenant Hieu a utilisé toute sa force mentale pour surmonter cette calamité qui a mis en danger l'aspiration militaire de ce nouveau diplômé. En fait, après deux ans de convalescence, Hieu ne demande pas d'être déchargé de l'armée, et il revient à son poste avec le rang de Lieutenant, alors que beaucoup de ces camarades ont été déjà promus au rang de Capitaine pour avoir participé dans de multiples combats qui précèdent la bataille finale de Dien Bien Phu...

Les deux éléments mentionnés ci-dessus - le niveau d'études et la maîtrise des langues étrangères - ont permis au Général Hieu de saisir complètement les concepts militaires de niveau supérieur quand plus tard le Commandant Hieu entre à l'US Army College of Command and General Staff, Fort Leavenworth, Kansas en 1963.

Ses études en mathématique et technologie l'ont permis à comprendre à fond l'utilisation des armements modernes que l'armée américaine fournit aux troupes de l'armée vietnamienne, particulièrement les blindées, artilleries, transmissions, les nouvelles équipements de l'armée de l'air, reconnaissance et génie. C'est pourquoi, dans une conversation, sur n'importe quel sujet et quel que soit le type d'arme, qu'il soit petit ou grand, n'importe quel type d'avions ou d'hélicoptères, de transmission, de chars, ou même un phonographe ou un appareil photo Polaroid qui viennent d'être inventés, Hieu analyserait volontiers toutes les complexités techniques de chacun d'eux à ses interlocuteurs.

Le Général Hieu apparaissait si savant et parlait si bien l'Anglais, que, selon le Consul Général Adjoint de Bien Hoa Charles Lahiguera, il y avait une rumeur qui circulait parmi les Américains croyant qu'il était diplômé de Harvard University.

Commandant des Grandes Unités

À son retour au Vietnam en juin 1963, le Commandant Hieu a été promu par le Général Do Cao Tri, qui était à cette époque commandant de la 1ère D.I mais aussi du 1er C.A (à la place du Général Le Van Nghiem), au rang de Lieutenant Colonel et a été nommé au poste de Chef d'E.M de la 1ère D.I. Après le coup d'état qui a renversé le Président Ngo Dinh Diem, Tri est officiellement nommé Commandant du 1er C.A et il nomme le Colonel Hieu au poste de Chef d'E.M du 1er C.A, puis Chef d'E.M du 2ème C.A en janvier 1964. Dans ce rôle clef, le Général Hieu a eu l'occasion de commander une Grande Unité, au niveau de Corps d'armée parce qu'il jouit de la confiance totale de son chef direct Tri, qui a l'habitude de le laisser agir comme son seconde avec l'autorité plénière plutôt que de l'enfermer dans le simple rôle de Chef d'Etat Major. Durant cette période, Tri - avec Hieu comme l'Eminence grise - est renommé d'avoir conduit une première attaque frontale, et de grande envergure à Do Xa, un sanctuaire intouchable des Viet Cong, situé à la jonction des trois provinces: Kontum, Quang Ngai et Quang Tin.

En 1965, quand la 1ère division de cavalerie américaine (DCA) met en pratique la nouvelle tactique de mobilité aérienne dans les Hauts Plateaux, Hieu a eu l'occasion de conduire des sessions de planification des opérations bilatérales avec l'E.M de cette unité américaine à la poursuite des 32ème, du 33ème et du 66ème Régiments de l'Armée du Nord Vietnam (ANV). En octobre 1965, Le Capitaine Nguyen de la Force Spéciale entre dans une tranchée de commandement d'un camp américain pour trouver Le Colonel Hieu entrain d'opérer tout seul, au milieu de la nuit, la transmission, coordonnant les troupes qui résistent à l'attaque de l'ennemi contre le camp de Pleime avoisinant. Et un soldat de la 1ère D.C.A du nom de Ron se rappelle avoir vu Le Colonel Hieu venir contacter le Général Kinnard le 11 novembre 1965. Et que.. La bataille sanglante d'Ia Drang s'est produite le.. 14, 15, 16 et 17 novembre... (Voir les commentaires des lecteurs, #27).

Quand il est aux commandes de la 22ème D.I dans les années 1966-1969, Hieu conduit fréquemment les opérations bilatérales non seulement avec la 1ère D.C.A mais également avec la Division Tigre coréenne. Cette période est racontée par le Colonel Trinh Tieu dans son article Portrait d'un Général parfait en compétence et en vertu. Il indique que les Généraux des forces d'armées alliées le respectent et l'admirent de ses talents militaires. Le Général John Tolson écrit dans son livre intitulé Airmobility 1965-1971 que dans le laps de temps d'une année des opérations Pershing, Le Colonel Hieu a déclenché plus de 29 opérations communes entre sa 22ème D.I et la 1ère D.C.A.

Il semble que Hieu a un lien privilégié avec la 1ère D.C.A car, quand il est invité par le Général Tri à venir au 3ème C.A pour optimiser la capacité de combat de la 5ème D.I, il a de nouveau l'occasion de coordonner des expéditions communes au Cambodge avec celle-ci en 1970. En particulier, Hieu a planifié et commandé avec le Général Casey de la 1ère D.C.A l'Opération Toan Thang 46 (Mai à juillet 1970). Dans cette grande manoeuvre, le 9ème Régiment de la 5ème D.I vietnamienne se joint au 11ème Régiment Blindé de la 1ère D.C.A pour attaquer le quartier général de la 5ème Division de l'ANV qui est composée des 174ème et 275ème Régiments.

Commandant 3 Forces de Frappe

Cependant, Hieu a eu vraiment l'opportunité d'exercer sa capacité en commandant une Grande Unité, lorsque le Général Tri lui a confié, avec sa 5ème D.I, la tâche d'organiser et d'exécuter tout seul l'Opération Toan Thang 8/B/5 (23 octobre au 10 novembre 1970 ) avec l'effectif de 3 Forces de Frappe (F.F) à savoir:

1ère F.F: Poste de commandement (P.C)/FF1 - 1er escadron/1er Rég. Blindé (R.B) - 2ème esc./1er R.B - 3ème esc./1er RB - 1er bataillon/7ème D.I - 4ème bat./7ème D.I - Escadron de Démolition/5ème Bataillon de Génie - Peloton de Guerre Psychologique.

9ème F.F: P.C/FF9 - 9ème Compagnie de Reconnaissance - 1er bataillon /9ème D.I - 2ème bat./9ème D.I - 4ème bat./9ème D.I - 73ème Bataillon de Rangers - Compagnie(-)/5ème Bataillon de Génie - Compagnie/30ème Bataillon de Génie - 3A, 3C/50ème d'Artillerie (Quatre canons de 155mm) - A/53ème d'Artillerie (Six canons de 105mm).

333ème F.F: P.C/FF333 - 3ème Compagnie de Recon de Rangers - 18ème Rég. blindé - 31ème Bataillon de Rangers - 34ème Bataillon de Rangers - 36ème Bataillon de Rangers - 52ème Bataillon de Rangers - Peloton, 30ème compagnie de Génie de combat - C/61ème d'Artillerie (Six canons de 105mm) - A/46ème d'Artillerie (Six canons de 155mm).

La force des véhicules blindés du 1er Régiment de Cavalerie Blindée (RCB) et du 18ème RCB est bien impressionnante: 30 chars de combat M41A3 - 62 chars légers amphibie M113 véhicules à chaînes blindés - 8 chars léger de commandement M577 ; 7 chars de transports de 8 tonnes M548 ; 8 véhicules à chaînes équipés de lance roquettes M 125A - 2 M132 de lance-flammes - 2 véhicules de dépannage M578 - et 1 auto blindé de sécurité au convoi XM706.

Ici, nous n'avons qu'à suivre les mouvements synchronisés de ces trois Forces de Frappe dans la phase de commencement et celle du retrait, pour pouvoir réaliser le degré de complexité d'exécution en manoeuvrant simultanément ces trois Forces.

Le 23 octobre, deux jours avant que l'expédition aura lieu, le J-2, les unités des trois Forces de Frappe commencent à s'amasser dans la région entre An Loc et Loc Ninh le long de la Route Nationale N°13. Le 24 octobre (J-1), toutes les trois F.F s'approchent de la frontière: la 1ère FF prend position le long de la RN13 à l'emplacement de 5km au nord-ouest de Loc Ninh; la 9ème FF et la 333ème FF prennent position aux emplacements de 7km et 10 Km au nord-ouest de la même localité. Pendant ce temps-là, l'Avant Poste de commandement Opérationnel s'établit dans le camp des Rangers à Loc Ninh. À 6h30 du matin 25 octobre, les trois Forces de Frappe attaquent simultanément à travers la frontière en s'avançant dans le territoire Cambodgien...

Dans la phase du retrait, le 9 novembre à 7h50 du matin, la 333ème FF quitte Snoul et prend position à un emplacement prédéterminé. À 14h00, la 9ème FF se retire du Cambodge et protège la région aux alentours de l'emplacement 901. La 1ère FF couvre le retrait de la 333ème FF et de la 9ème FF. La 333ème FF retourne directement à son camp. La 9ème FF s'arrête à son tour pour couvrir la 1ère FF qui commence à se retirer à 14h30 de. La 9ème FF laisse passer la 1ère FF retourner à Lai Khe. Ensuite l'Avant Poste de Commandement rentre à la base à 17h30 du 10 novembre. Finalement la 9ème FF retourne à son camp.

Commandant 3 Divisions.

Dans l'opération Toan Thang 02/71/5/B/NB (Mars - Juin 1971), le Général Tri permet au Général Hieu de formuler un plan qui utilise le 8ème Régiment comme l'appât pour attirer l'ennemi dans le piège placé à Snoul et lui confie d'une (la 5ème D.I) à trois divisions du 3ème C.A (la 5ème, la 18ème et la 25ème D.I) au cas où la 5ème Division de l'ANV oserait engager d'un ou deux de ses régiments, le 174ème et le 275ème. Mais cette occasion tant attendue ne s'est pas arrivé lorsque le Général Minh, le successeur de Tri (ce dernier s'est tué dans un accident d'hélicoptère en février 1971), décide de changer soudainement le cours de l'opération.

Ce n'est qu'en 1974, en tant que Commandant Adjoint du 3ème C.A responsable des opérations, avec le Général Thuan aux commandes, que le Général Hieu a eu vraiment la chance d'exercer pleinement ses talents en tant que commandant d'une Grande Unité en utilisant simultanément les trois Divisions appartenant au 3ème C.A dans la bataille de Svay Rieng (27 avril au 2 mai 1974). Hieu, dans l'ombre de Thuan, lance la totalité de ses forces, à savoir 20 bataillons d'infanterie, de rangers et de trois régiments de cavalerie blindée (RCB) pour encercler la 5ème Division de l'ANV dans les régions du Bec de canard et attaquer directement le quartier général de celle-ci basé à Svay Rieng, bien en profondeur du territoire Cambodgien, et récolte une grande victoire avec plus de 1000 ennemis tués tout en déplorant la perte minimale de 100 morts.

Au point de vue de commandement d'une Grande Unité, Hieu a été mieux loti que les autres Généraux de L'ARVN dans la mesure où il a eu la possibilité de déployer ses troupes dans un espace grand ouvert du Cambodge, au lieu d'être limité par l'étroitesse des terrains du Vietnam. Le Général Vinh Loc a fait la remarque suivante dans son livre intitulé "Thu Gui Cho Nguoi Ban My" (Lettres à un ami américain), page 71:

Le terrain et l'emplacement de notre pays, au point de vue d'opération de pourchasser et de détruire l'ennemi, ne fournissent pas les conditions propices pour déployer simultanément trois régiments avec leurs troupes de support. Depuis la création de la Division jusqu'à la débâcle aux Hauts Plateaux, aucune région militaire n'avait lancé une opération utilisant une division entière, à savoir les 3 régiments d'infanterie, avec leurs bataillons d'artillerie, de génie et de chars, etc... Même si on le voulait, on n'aurait pas assez d'espace qui permettrait ce vaste déploiement, pour ne pas mentionner que très peu de commandants ont bénéficié une formation appropriée à cette grande responsabilité.

Formule de Tandem Infanterie-Blindé.

Pendant les périodes où il collabore avec la 1ère Division de Cavalerie américaine(DCA) à Pleiku (1965), Quinhon (1966) et Binh Duong (1970), le Général Hieu médite un nouveau processus aéroporté, utilisant les hélicoptères pour optimiser la mobilité de l'infanterie. Il reconnaît les avantages de cette tactique moderne et l'incorpore pleinement dans sa planification des opérations communes avec cette unité américaine. Mais il sait aussi qu'avec le budget limité de l'ARVN, il ne pourra jamais se permettre de ces nouveaux jouets. En outre, il considère que cette tactique d'Aigle Plongeant pour attraper la proie est seulement efficace s'il ne s'agit qu'un gentil gibier, mais devient inefficace si celle-ci est confrontée à des fins renards Viet Cong (V.C) pouvant courir agilement se cacher dans les buissons. Il a appris par expérience que la formule de tandem infanterie- blindé est plus pertinente aux champs de bataille du Vietnam, et s'avère plus efficace pour s'approcher de ces vielles taupes de V.C qui sont presque toujours insaisissables. C'est pourquoi dès qu'il tienne les commandes de la 5ème D.I, selon le 1er conseiller américain auprès de cette unité, John Hayes, le Général Hieu a immédiatement transformé le Régiment de Cavalerie Blindée (RCB) du rôle de "Gardes de Palais" en un instrument d'attaque redoutable. Avant de faire venir Hieu à la 5ème D.I, le Général Tri, ancien parachutiste, a employé en exclusivité la tactique d'Aigle Plongeant en déchargeant rapidement de petites équipes de parachutistes, et a réussi à récolter un nombre impressionnant de victoires mais ils ne s'agirent en fait que des petites réussites. Au début, celle-ci semble efficace, mais avec le temps, elle est très tôt neutralisée par ces malins V.C qui disparaissaient dans les buissons dès que les hélicoptères apparaissent à l'horizon. Et ainsi, Tri a opté d'être sur la même longueur d'onde que Hieu en pratiquant davantage la méthode d'enlacement, utilisant la formule de tandem infanterie-blindé, en particulier dans les expéditions trans-frontalière. Par conséquent, Tri lui permet d'utiliser simultanément les deux RCB, le 1er et le 18ème RCB, dans l'opération Toan Thang 8/B/5 mentionné ci-dessus. Par la suite, Tri suit l'avis de son adjoint en étendant la mission du Brigade de Cavalerie Blindée du 3ème C.A à celle d'une Force d'attaque sous le commandement du Général de Brigade Tran Quang Khoi en novembre 1970.

Sans fanfare, le Général Hieu a appliqué la formule de tandem infanterie-blindé à la perfection. En fait, il est le seul Général de l'ARVN qui a eu l'occasion d'exécuter à merveille la tactique de "Blitzkrieg" (Guerre éclair), utilisant les chars - qui est habituellement associé au nom du Général Erwin Rommel de l'armée allemande - dans la bataille de Svay Rieng en avril 1974.

Le concept du "Blitzkrieg", comme décrit par le manuel, se compose de cinq éléments suivants:

1. L'armée de l'air attaque la ligne de front et de celle de l'arrière de l'ennemi, les routes principales, les terrains d'aviation et les centres de transmission. En même temps l'infanterie crée des rideaux de fumée le long de celle-ci (aux différents endroits possibles) et attaque par petits groupes, pour brouiller les pistes et d'empêcher l'ennemi de savoir où la force principale va frapper.
2. Les forces mécanisées compactes percent les lignes de défense principales et écrasent ses défenseurs. L'infanterie continue à créer des rideaux de fumée et continuent à semer la pagaille à l'intérieur des positions d'ennemi.
3. L'infanterie et les autres unités de support harcèlent les flancs de l'ennemi avant de se joindre les autres groupes.
4. Les groupes mécanisés transpercent en débordant les positions d'adverses et paralysant l'arrière.
5. La force principale rejoint les autres unités en encerclant et en découpant l'ennemi.

Voyons comment le Général Hieu a mis en pratique ces principes dans la bataille de Svay Rieng (voir la carte):

1. Vers la fin d'avril 1974, Hieu "l'éminence grise" du Commandant du 3ème C.A Thuan, rassemble vingt bataillons autour des régions du "Bec de canard", avec la ferme intention de neutraliser la 5ème Division nord-vietnamienne (DNV).
2. Le 27 avril, le 49ème Régiment d'Infanterie et le 7ème Groupe de Rangers traversent les marrais autour de Duc Hue et se dirigeant vers la frontière cambodgienne tandis que l'armée de l'air vietnamienne bombardent les positions connues de la 5ème DNV.
3. Simultanément, deux bataillons de la Force Populaire avancent vers le nord de Moc Hoa, établissant un blocus aux abords du sud-ouest des camps logistiques et de rassemblement de la 3ème DNV.
4. Le 29 avril, trois colonnes blindées foncent à travers la frontière cambodgienne à l'ouest de Go Dau Ha, attaque frontalement le quartier général de la 5ème DNV.
5. Au même moment, les unités d'infanterie et de cavalerie blindée de l'ARVN à Moc Hoa traversent "le Pied D'éléphant", avec la mission d'isoler et d'empêcher le retrait du 275ème Régiment nord-vietnamien.
6. Comme les colonnes blindées continuent à pénétrer jusqu'à seize kilomètres à l'intérieur du Cambodge avant de virer au sud vers la province (vietnamienne) de Hau Nghia. Et de concert, les hélicoptères de l'ARVN déposent les commandos menant des raids meurtriers contre les positions ennemies.
7. Les autres troupes de l'ARVN effectuent des opérations de nettoyage entre Duc Hue et Go Dau Ha.

Le 10 mai, le reste des troupes de l'ARVN retournent chez elles, après avoir taillé en pièces les camps de transmission et de logistique de l'ennemi. L'ANV a subi la lourde perte de plus de 1.200 hommes tués, 65 capturés, et des centaines d'armes détruites. D'autre part, la vitesse, le secret, et la coordination d'une opération à multi facette ont limité la casse du côté de l'ARVN à moins de 100 tués.

Avec ce seul tour de main, le Général Hieu mérite d'être placé au rang des grands Généraux de la 2ème guerre mondiale, avec Rommel de l'Allemagne, Patton des Etats Unis, Montgomery de l'Angleterre, et Leclerc de France, qui ont été tous, des maîtres incontestés de la tactique de "Blitzkrieg".

La Tactique D'Attirer Et Détruire L'Ennemi.

En 1965, le Général Westmoreland, Commandant en chef de l'Armée américaine au Vietnam ensemble avec le Général Cao Van Vien, Chef de l'EMG, a promulgué un ordre de mission commune à toutes les unités de mettre en pratique la tactique de "Chercher et Détruire l'Ennemi". Après l'avoir mis en application pendant un certain temps, le Général Hieu s'est rendu compte qu'elle doit être utilisée avec plus de flexibilité. La phase de "recherche" ne devrait pas être le rôle central des unités opérationnelles, mais plutôt celui des équipes de reconnaissance. C'est parce que les troupes américaines traquent l'ennemi avec fracas qu'elles se sont toujours demandées comment se fait-il que l'ennemi disparaisse comme par magie là où elles y vont.

Hieu est allé à une étape plus loin et a fréquemment converti la tactique de "chercher et détruire" en "attirer et détruire" l'ennemi. Dans un dialogue avec le Général McAuliffe, ler conseiller auprès du 3ème CA, il "évoque l'analogie d'un poing pénétrant dans une cuvette de poissons: ceux-ci s'éloignent et restent à l'écart aussi longtemps que le bras reste dans la cuvette; cependant, dès que le poing est retiré, les poissons retournent à l'endroit initial." Au lieu d'utiliser le poing, Hieu préfère plonger dans la cuvette une amorce fixée à une ligne de pêche, attend que les poissons se rassemblent autour de l'appât, et utilise un filet pour les attraper. Le Colonel Trinh Tieu raconte comment Hieu a mis en pratique cette tactique d'"Attirer le Tigre de la Montagne" quand il était encore le Commandant de la 22ème DI dans la bataille de la Griffe d'Aigle 800. Dans cette opération commune américano-vietnamo-coréenne, les troupes de la 1ère Division de Cavalerie américaine entrent en action en premier. Pendant trois jours, elles cherchent la 3ème DNV en vain; l'ennemi ne se montre nulle part. Ensuite vient le tour de la 22ème DI vietnamienne d'agir. Hieu envoie un Régiment (-), après avoir dit à son Commandant de conduire ses troupes tout droit, sans se dévier, à l'emplacement prédéterminé. Une fois là, ils doivent creuser des tranchées individuelles, préparer tôt le dîner, puis de s'allonger et d'attendre "le tigre". Pendant ce temps-là, Hieu camoufle un Régiment de Cavalerie Blindée et un Bataillon d'Infanterie à 10 kilomètres de là, hors de la vue des équipes de reconnaissance de l'ennemi. Pensant que c'est une victime facile, un Régiment de la 3ème Division de l'ANV attaque à corps perdu avec la ferme intention de la réduire en bouillie. Au premier signe d'alerte, Hieu donne l'ordre aux forces de réserve de se mettre en branle-bas de combat et de couper la route de retrait de l'ennemi vers la montagne. Comme résultat, à la levée du soleil, l'ennemi a laissé plus de 300 morts.

En prenant les rênes de la 5ème DI, le Général Hieu a l'intention d'utiliser la tactique de "faire descendre le tigre de la montagne" pour vaincre le 174ème et 275ème Régiments de la 5ème Division nord-vietnamienne qui se cachent loin dans le territoire cambodgien. Hieu, avec l'accord du Général Tri, Commandant du 3ème CA, élabore l'Opération Snoul très tôt en novembre 1970. En janvier 1971, le piège est établi à Snoul, avec le 8ème Régiment comme appât. L'attente a duré jusqu'en mai 1971 avant que "le tigre" se décide à se montrer. Hieu demande au Général Minh, qui a été récemment nommé Commandant du 3ème CA comme le successeur de Tri qui vient d'être tué dans un accident d'hélicoptère, d'engager la 18ème et la 25ème DI qui constituent les forces de réserve comme prévu. Minh soudainement décide de tout stopper. Et ainsi, Hieu a dû concevoir en hâte un plan de sauvetage pour soutirer le 8ème Régiment du danger dans l'opération de retrait Snoul.

L' Art du Retrait Militaire.

Dans le milieu militaire, tout le monde sait que le retrait des troupes est l'acte le plus difficile à accomplir, en particulier si le retrait est effectué sous la domination de l'ennemi et surtout quand on est encerclé par lui. Dans une posture d'attaque, on maîtrise totalement tout - on agit: tout a été anticipé et déterminé, tous les mouvements entre les unités ont été bien coordonnés à l'avance, les tirs d'appui sont prêts à intervenir, les objectifs ont été bien localisés, la ligne d'attaque est fixée, les positions de l'adversaire ont été bien connues, on a le temps à sa disposition, le moral des soldats est bien élevé... Dans une posture de retrait, on est sous la pression d'adverse - on réagit: tout est incertain, les mouvements coordonnés entre les unités dépendent largement du bon vouloir de l'ennemi, les tirs d'appui sont devenus inutiles parce que celui-ci est trop proche, les objectifs à détruire sont éparpillés, les positions de l'ennemi sont inconnues, la ligne d'attaque devient multiple et incertaine, l'élément du temps n'est plus à sa disposition, le moral des soldats est affaibli...On doit être un très bon chef pour pouvoir surmonter tous ces variations néfastes afin de maintenir la confiance de ses soldats et la combativité de ces derniers.

Dans le retrait de Snoul, Hieu a montré qu'il est un Général accompli: il est excellent dans l'attaque qu'en la défense. En dépit de l'intervention inopportune du Général Minh dans cette opération, il a pu improviser un plan de secours, maintenir la confiance des soldats du 8ème Régiment qui demeurent calmes sous les coups de boutoirs durant le siège de l'ennemi, puis se retirer en mouvements bien coordonnés, les unités prenant à tour de rôle, de contenir l'avance d'ennemie et de se protéger mutuellement. Et ainsi, en dépit de nombreuses embuscades le long de la route du retrait, la Nationale13, de Snoul jusqu'à Loc Ninh, les deux tiers des troupes de la 8ème Régiment ont pu atteindre Loc Ninh. La compétence de Hieu peut être évaluée en comparant ce retrait réussit aux autres désastreux, tels celui de la province De Quang Tri en mai 1972 ou ceux de Pleiku et de Hue en mars 1975.

Témoignages

A la fin de l'acte du Général Hieu, la salle demeure silencieuse. Se rendant compte que personne ne réagit, j'applaudis timidement...quelle surprise, les autres lentement me rejoignent et commencent à en faire autant. Et ainsi en un rien de temps, plus de 10.000 personnes ont visité la Page du Général Hieu, venant de tous les coins du monde dans ces six derniers mois. Je cite ci-dessous les réactions des lecteurs, affichées dans la section de "commentaires des lecteurs", concernant le Général Hieu en tant que glorieux chef de guerre.

Tran Hoai Thu (#12):

Tout juste hier, j'ai eu une conversation téléphonique avec mon commandant de compagnie (la 405ème Cie de Reconnaissance, 22ème D.I), dans laquelle je lui ai demandé quel est le Général qu'il respecte le plus. Il répond sans hésitation: le Général Hieu.

Bob Gibreault (#25):

Il était un grand général et un grand patriote.

Ulf Ron Heller (#26):

Votre Web site est un hommage émouvant envers un guerrier valeureux. S'il y avait davantage comme lui, peut être que le cours des choses serait différent.

Howard Daniel III (#30):

Il y avait beaucoup de vietnamiens comme le Général qui ont servi leur pays avec dévouement mais leurs beaux gestes ne sont jamais parvenus aux oreilles de la plupart des américains. Je suis très heureux de voir ce Web site propager l'histoire d'un des meilleurs.

Sherman Breeden (#31):

Il était un Grand Homme et vous avez bien raison d'être fier de lui.

Thanh Van (#35):

Le Général Hieu est une étoile brillante de l'ARVN par sa compétence et sa vertu. Il entre déjà dans l'histoire et tout le monde apprécie ses exploits.

Mike Wunder (#37):

Je pense que s'il y avait plus de gens comme votre frère, les choses dans votre pays ne se seraient pas passées de cette façon là. J'ai du grand respect pour lui.

Arthur Eppley (#38):

Il était sans aucun doute un grand guerrier et patriote Vietnamien.

Alexander Kandic (#40):

Mon seul regret est qu'il semble qu'il n'y avait pas assez de soldats/chefs vietnamiens de la trempe du Général Hieu pour peut être changer les bilans de la guerre du Vietnam.

Nguyen Van Tri (#41):

Ces batailles [Svay Rieng, An Dien] sont les pièces manquantes du mystère: ce sont des preuves tangibles de sa capacité de commander au niveau de Corps qu'un Général américain a fait allusion, et pas seulement au niveau de Division.

Tony Shaw (#42):

Je pense qu'un film devrait être fait au sujet du Général Hieu... Il est vraiment quelque chose... Oh là là... J'ai revu votre site et suis très impressionné.

Stela (#47):

Oh là là! Très héroïque!!! Le Général Hieu est vraiment chic!

George Nunnemacher (#52):

Votre frère était un grand général et un véritable héros de votre pays. [...] Le dévouement et l'effort des hommes comme le Général Hieu ont été éclipsés par les méfaits des officiers moins honorables et moins courageux et qui malheureusement sont devenus le stéréotype des officiers de l'ARVN.

Khiet Pham (#54):

L'ARVN a beaucoup d'officiers compétents au niveau de régiment et au-dessous, mais au niveau de division et au-dessus, la plupart de ceux-ci ne sont pas compétents. Le commandement d'une division et d'un corps demande de la compétence en stratégie et d'état major. Beaucoup de généraux ne savent qu'attaquer comme un buffle, et manquent de stratégie (par exemple, l'opération Lam Son 719, le retrait du 2ème C.A aux Hauts Plateaux). J'admire énormément la compétence et la vertu du Général Hieu, qui a la capacité de commander avec efficacité au niveau de division et bien au-delà.

Huynh Van Chau (#66):

Vous pouvez compter les Généraux compétents de l'ARVN sur les doigts de la main. Le Général Hieu est l'un d'entre eux.

H.T.Dang (#69):

Je sais maintenant qu'il y avait des guerriers honorables dans les rangs de l'ARVN. C'est dommage que le reste ne ressemble pas à eux, ces héros. Je suis honoré de marcher sur les traces du Général. De Trang Hung Dao. De Ngo Quyen. De Le Loi, Le Lai.

John Spizzirri (#70):

Votre frère apparaît avoir été un grand soldat et un grand homme.

Nguyen Manh Cuong (#72):

Il était la fierté de l'Armée de la République du Vietnam.

Le Thien Si (#76):

Le Général Nguyen Van Hieu était déjà parti mais ses exploits et ses paroles devraient être racontés, loués dans l'histoire militaire de l'ARVN.

Julian Duy Tran (#79):

J'ai enfin quelqu'un que je puisse montrer fièrement à mes enfants comme un héros et un modèle à suivre.

Travis Cofe (#85):

Je suis heureux de savoir ce que les hommes comme votre frère ont fait afin que les sacrifices de tant de fils d'américains ne soient pas futiles.

Nick Quigley (#86):

Votre frère avait certainement une grande carrière dans l'ARVN.

W. Dale DeBord (#98):

Au moins un Général de l'ARVN possède le courage, la compétence et la volonté de maintenir son pays libre, et d'avoir rempli ses responsabilités de chef avec toutes ses capacités possibles, qui évidemment étaient excellentes et étendues.

Dan Bayes (#100):

Peut être s'il y avait plus de généraux des deux côtés comme le Général Hieu, les bilans auraient été différents.

Glen Scarborough (#103):

Il semble qu'il était l'un des meilleurs.

Claude Stevens (#109):

Quand j'ai vu sa photo sur le homepage, je me rappelle l'avoir vu une fois au Cambodge. Je n'ai pas vraiment parlé avec lui mais mon supérieur qui était avec moi dit que si le Vietnam avait cet homme au gouvernail, nous aurions déjà repoussé l'ANV d'où ils sont venus. J'aurais aimé rencontrer le Général Van Hieu rien qu'une seule fois juste pour connaître l'un des vrais combattants. Son histoire sera maintenant racontée par moi.

Raymond E. D 'Addario (#121):

J'ai l'honneur de connaître votre Frère. Il était un homme magnifique, courageux. J'ai servi en tant qu'officier de Sécurité Personnelle du Général Creighton Abrams. Je peux dire qu'il a un grand respect pour votre Frère et parle toujours à vive voix de son intégrité, honneur et vaillance.

Pham Phong Dinh (#124):

J'admire l'hommage envers le Général de Division Nguyen Van Hieu qui était parfait à la fois en compétence et en vertu. Plus je lis son histoire, ses exploits militaires et ses sentiments personnels, plus j'admire son éthique de travail, son intégrité et ses talents de stratège. C'est dommage qu'un tel génie en stratégie de l'ARVN n'ait pas été utilisé à fond. Si tous les Généraux de l'ARVN étaient à leurs places et selon leurs compétences, qui sait si l'histoire du Vietnam n'aurait pas été écrite différemment. Avec des lignes qui auraient été plus brillantes.

Un Américain Peau-Rouge(#125):

Il est temps où quelqu'un reconnaisse le Général comme un être honorable et courageux.

Paul Marquis (#134):

Un beau site, je suis désolé de n'avoir pas eu la bonne chance de connaître votre frère. Comme le temps passe, votre frère fera partie de l'histoire, comme le Général Robert E. Lee, le Général Grant, du temps de la Guerre Civile américaine. C'est pourquoi il est très important, le travail que vous être en train de faire, pour votre famille, et çà l'est encore plus pour l'histoire du Vietnam. Vous ne vivrez peut être pas suffisamment longtemps pour recevoir les récompenses de votre labeur, mais d'ici à cent ans il y aura sûrement quelqu'un qui s'intéressera à l'histoire de la Guerre du Vietnam, et qui saura bien exploiter de vos manuscrits. Votre travail peut bien devenir une lecture obligatoire dans les écoles secondaires et les universités militaires. Et vous ferez partie de l'histoire en raison de ce que vous écrivez maintenant.

Conclusion

Après avoir entendu "les applaudissements" mentionnés ci-dessus, je commence à savourer les deux commentaires que j'avais cru qu'ils ont été exprimés que pour la forme; l'un venant de la part d'un Général américain (le Général Charles J. Timmes, je crois) pendant une réception avant la chute de Saïgon en 1975: "Seulement le Général Hieu a la capacité et le charisme de commander les unités au niveau de Corps d'armé, les autres Généraux ne sont capables qu'au niveau Divisionnaire," l'autre venant d'un Général vietnamien (Tran Van Don) à New York City, en 1978: "Si l'ARVN a davantage d'officiers de la stature du Général Hieu, le Vietnam n'aurait pas été perdu."

Et récemment, Colonel Le Khac Ly, Chef d'Etat Major du Général Hieu à la 22ème DI dans les années 1966-1969, un des meilleurs Chefs d'E.M de l'ARVN, qui est le cacique de la promotion de Commandent Supérieure du Ministère de la Défense vietnamienne, ayant servi comme Chef d'EM sous plusieurs Généraux - Ton That Xung de la 1ère DI, Lam Quang Thi de l'Avant Poste du 1er CA, Ngo Quang Truong du 1er CA, Pham Van Phu du 2ème CA, sans compter les fonctions de chef de province et commandant des Rangers de la 2ème Zone Tactique Militaire, s'est confié à moi: "J'admire deux Généraux le plus: "L'un est le Général Do Cao Tri, parce qu'il est courageux aux champs de bataille avec son célèbre leitmotiv : si les balles le frappent, il devient un héros et si elles le manquent, il l'est également; le deuxième est le Général Hieu, parce qu'il était le Commandant qui a mené les combats en basant subtilement sur les manuels de guerre."

Nguyen Van Tin
16 avril 1999

Mis à jour le 23.05.2000
Révisé le 13.08.2003

generalhieu