par le Général Fred C. Weyand, 4 avril 1975 (Au temps de ce rapport, le Général Hieu, en tant que Commandant Adjoint/Opérations du 3ème Corps, était également en train de réfléchir les mêmes pensées et problèmes que le Général Weyand abordait dans son rapport. Ce dernier, cependant, le faisait sur un plan plus abstrait et plus distant, tandis que le Général Hieu a dû les peser sur un plan plus concret: faisant face à un ennemi qui était en train de gagner rapidement du terrain sur le champ de bataille même. Que les Etats Unis avaient l'intention de venir en aide ou non, la tâche tombait sur le dos de l'ARVN de tenir la ligne sur le front à Saïgon. Et à cette époque-là, le Général Hieu jouait un rôle clé dans la conception et l'exécution du plan contre-offensif pour protéger Saïgon. C'est bien dommage qu'il a été assassiné le 8 avril 1975, un jour avant que la bataille de Xuan Loc éclate; comme résultat, personne n'a eu la chance de savoir comment ce plan se développerait dans sa totalité -- peut être l'on aurait une idée de ce plan à travers la victoire atteinte par les unités du 3ème Corps à la bataille de Xuan Loc. Nguyen Van Tin ) 4 Avril 1975 Memorandum Pour Le Président Sujet: Evaluation du Vietnam Conformément à vos instructions, j'ai visité le Sud Vietnam pendant la période du 28 mars à 4 avril. J'ai achevé mon évaluation de la situation présente là-bas, j'ai analysé ce que le Gouvernement de la République du Vietnam a l'intention de faire pour opposer l'aggression provenant du Nord, j'ai assuré le Président Thieu de votre soutien ferme dans ce temps en crise, et j'ai examiné les options et actions que les Etats Unis disposent pour venir en aide aux sudvietnamiens. La présente situation militaire est critique, et la probabilité de survie du Sud Vietnam en tant que nation tronquée dans les provinces du sud est marginale au mieux. Le Gouvernement du Vietnam est au bord d'une défaite militaire totale. Cependant, le Sud est résolu de continuer à défendre avec les ressources disponibles, et, si une pause est accordée, rebâtira leurs capacités dans la mesure que le soutien des Etats Unis au point de vue de matériel le permettra. Je crois que nous leur devons ce soutien. Nous sommes allés au Vietnam en premier lieu pour assister le peuple du Sud Vietnam--non pas pour vaincre les Nordvietnamiens. Nous avons étendu la main au peuple du Sud Vietnam, et ils l'ont acceptée. Maintenant ils ont besoin de ce coup de main plus que jamais. Dans toute la mesure du possible nous avons pu faire ce peuple de 20.000.000 dire au monde entier qu'ils n'ont pas à peur pour leur vie, ils embrassent les valeurs qui sont étroitement proches de celles des systèmes non communistes, ils cherchent farouchement l'occaion de continuer le développement d'un train de vie différent à ceux qui vivent maintenant sous le régime du Nord Vietnam. Le niveau présent du soutien américain garantit la défaite du Gouvernement du Vietnam. Des 700 millions USD fournis pour l'année fiscale 1975, le restant 150 millions USD peuvent être utilisés pour un temps court pour une opération de provision d'envergure; cependant, s'il y a une vraie chance de réussite, une addition de 722 million US est nécessaire d'urgence pour amener les Sudvietnamiens à une posture de défense minime pour opposer l'invasion supportée par le Soviet et le RPC. En plus, l'aide des Etats Unis est en accord avec l'esprit et l'intention de l'Accord de Paris, qui demeure le cadre de travail pratique pour un accord de paix au Vietnam. L'emploi de la force aérienne militaire des Etats Unis pour renforcer les capacités vietnamiennes pour dégongler l'invasion des Nordvietnamiens donnerait une aide à la fois matérielle et psychologique au Gouvernement du Vietnam et procurerait un répit bien nécessaire sur le champ de bataille. Je reconnais, cependant, les implications légales et politiques qui peseraient bien lourdes sur l'exercice de cette option. À cause de la vitesse du développement des événements, on devrait considérer un autre problème. Pour des raisons de prudence, les Etats Unis devrait faire le plan maintenant d'une évacuation en masse de quelque 6.000 citoyens américains et quelque 100.000 Sudvietnamiens et Nationaux du 3ème Pays à qui nous avons l'obligation et devons la protection. Les leçons de Danang indiquent que cette évacuation exigerait au minimum une force de frappe américaine d'une division renforcée, soutenue par l'air tactique pour supprimer l'artillerie et l'anti-aérien nordvietnamiennes. Au moment approprié, une déclaration publique de ce plan devrait être rendue publique et que les Nordvietnamiens sachent clairement "l'intention des Etats Unis d'utiliser la force pour sauvegarder le personnel évacué". L'autorisation devrait être obtenue pour autoriser l'emploi approprié des sanctions militaires contre le Nord Vietnam s'il y a une interférence avec l'évacuation. La crédibilité des Etats Unis en tant que allié est en jeu au Vietnam. Pour soutenir cette crédibilité nous devons faire le maximum d'effort de soutenir les Sudvietnamiens maintenant. Une analyse plus détaillée est contenue dans le rapport ci-joint. Respectueusement, Fred C. Weyand
Sur La Situation Du Sud Vietnam Table des matières I. La Présente Situation II. Les Endroits Principaux de Problèmes III. Les Plans et Intentions du Gouvernement du Vietnam IV. Les Possibilités Présentes Le Rôle et les Lignes de Conduite Possibles des Etats Unis Introduction Le 24 mars 1975 vous m'avez ordonné de conduire une mission d'étude de la situation à la République du Vietnam. Ma tâche a été de: I. La Situation Présente A. Le Contexte L'Accord de Paris du 27 janvier 1973 a marqué non pas le commencement de la paix au Vietnam, mais plutôt le commencement du développement du ravitaillement et équipement en continu de l'agression militaire nordvietnamiene. Les 26 mois suivants le jour de la signature de l'Accord, le Nord Vietnam rebâtit le Sentier de Ho Chi Minh en un artère de ravitaillement principal de tous temps. Ils construisent des oléducs étendant 330 miles dans le Sud Vietnam pour le transport de leur POL. Avec ce système en pleine opération, ils quadruplent leur artillerie de terrain, augmentent considérablement leurs mitrailleuses anti-aériennes et envoient six fois plus d'armure dans le Sud Vietnam comparé à ce qu'ils ont fait en janvier 1973. En ce même temps, ils augmentent la force de leurs troupes à presque 200.000 hommes. Toutes ces actions sont en directe violation de l'Accord de Paris. Les Etats Unis, par contre, ne remplit pas ces obligations de maintenir les niveaux d'équipement et de matériel sudvietnamiens comme il est autorisé de le faire sous l'Accord. Les munitions de terre déclinent par 30% de 179 milles tonnes au cessez-le-feu à 126 milles tonnes quand l'offensive présente de l'AVN commence. L'insuffisance du POL et des pièces détachées réduit les opérations de l'Armée de l'Air sudvietnamienne par 50%. Le bilan historique dessiné ci-dessus pose le fondement de la situation présente du Sud Vietnam. Cette situation est à la fois fluide et fragile. Elle change considérablement pendant le mois de mars et a le potentiel de changer rapidement dans les semaines , ou même jours, à venir immédiat. Le 19 mars, les Communistes lancent "Phase II" de leur campagne 1975. Deux Divisions d'Armée nordvietnamiennes attaquent Ban Me Thuot, une croisée de routes stratégique dans les hauts-plateaux de l'ouest, qui est faiblement défendue par l'ARVN. À peu près au même moment, les unités de l'Armée nordvietnamienne à l'ouest de Saïgon initient un effort systématique d'éliminer la présence du Gouvernement du Vietnam, donne aux Communistes un corridor d'infiltration court et plus sauf au sud aboutissant dans le Delta du Mekong et, simultanément, interdire les deux seules routes entre Saïgon et Tay Ninh. En mi-février, le Président Thieu envoie le Sénateur Tran Van Lam aux Etats Unis en tant qu'émissaire privé pour évaluer l'humeur du Congrès envers Vietnam et les chances pour une action favorable du Congrès sur la législation d'aide. Lam a soumis une évaluation très pessimiste, que Thieu a senti qu'elle est confirmée par les votes tôt en mars du Comité électoral du Chambre de Représentants Démocrates. Thieu est en train de digérer l'évaluation sombre de Lam quand les Communistes lancent les attaques de la "Phase II" ci-dessus mentionnée. Thieu voit que son pays fait face à une offensive principale des Communistes qui coïncide avec une réduction, et une cessation possible, de l'aide américaine. Lui et ses conseillers militaires ont alors décidé qu'un repli stratégique drastique est essentiel à la survie du Gouvernement du Vietnam. Ce nouveau concept stratégique entraîne l'abandon de la plupart des portions montagneuses et peu peuplées de la RM 1 et RM 2 pour concentrer les atouts et ressources du Gouvernement du Vietnam pour défendre la RM 3 et la RM 4 plus les basses terres côtières de la RM 1 et RM 2, les régions agricoles productives du Sud Vietnam dans lesquelles le gros de la population demeure. Cette stratégie était judicieuse en concept et l'estimation de Thieu au point de vue de sa nécessité était correcte. Son exécution, cependant, a été désastreuse. Dans une réunion du 15 mars avec le Commandant de la RM 1, le Général Truong, le Président Thieu présente son nouveau concept stratégique et sa décision résultante de retirer la Division des Parachutistes de la RM 1 à la RM 3, en dépit de l'objection véhémente du Général Truong que le retrait de la division des parachutistes rendrait la position du Gouvernement du Vietnam dans la RM 1 insoutenable. Pendant les douze jours qui suivent (13-25 mars) il y a d'hésitations, à la fois dans la RM 1 et à Saïgon, à propos de quelles portions de la RM 1 devraient être tenues--et en particulier, si un effort devrait être effectué pour défendre Hue. Comme résultat de ce changement d'ordres qu'il reçoit de Saïgon, le Général Truong a dû revisé ses plans de déploiement de troupes au moins trois fois, même comme l'attaque de l'Armée nordvietnamienne est en train d'augmenter en intensité. La ville de Quang Tri a été évacuée dans une manière ordonnée le 19 mars, mais avant qu'une nouvelle ligne de défense du GVN ait pu être stabilisée le long de la Rivière My Chanh, les forces territoriales dans la région commencent à s'évaporer en faisant face à la pression nordvietnamienne; Saïgon rappelle la dernière brigade des parachutistes dans la RM 1, et un processus d'événements commence. La pression nordvietnamnienne augmente chaque jour à une fréquence de plus en plus rapide. Hue est évacuée le 25 mars, mais alors les unités de l'ANV ont déjà coupé la Route 1 au sud de la cité et le repli des 20.000 défenseurs de Hue, y compris la plupart de la 1ère Division de l'ARVN, devient dépendant largement des opérations navales hasardeuses et improvisées. Pendant ce même temps, les unités du GVN étendues à l'extrême dans la province de Quang Nam, Quang Tin, et Quang Ngai, sont dispersées et vaincues en morceaux par les forces avançantes de l'ANV. La présence du GVN dans la RM 1 s'écroule dans une enclave à Da Nang. Ce qui reste de l'effectif du GVN dans cette région--en fait, la Division des Marines et une partie de la 3ème Division de l'ARVN--essaient de planter une défense de Da Nang, mais l'effort n'a pas réussi. Contre les 10.000 défenseurs mal organisés du GVN sont les troupes de 30.000 de l'ANV avançantes avec le momentum du succès. Ce qui rend la situation pire est l'influx de plus d'un million de réfugiés. Avec un total de près de 2 millions de gens en désespoir montant de sortir, la panique se répand et le 28 mars l'ordre s'effronde. Les chars de l'ANV commencent à entrer dans la ville tôt par la suite. Pas plus que 30.000 réfugiés sont ramassés par air et par mer, et le GVN a réussi à soutirer approximativement 22.000 soldats, y compris à peu près 9.000 marines et 4.000-5000 soldats des 2ème et 3ème divisions, mais le sort du reste de la population civile et militaire de Da Nang est inconnu. Dans la RM 2, le Président Thieu et son commandant régional, le Général Phu, se rencontrent à Cam Ranh le 14 mars pour discuter la situation à la lumière de la perte de Ban Me Thuot. Dans cette réunion, le Président Thieu présente son nouveau concept stratégique de repli des hauts-plateaux et consolider les forces gouvernementales pour défendre les régions côtières vitales. Les mots exacts des ordres du Président ne sont pas connus, mais le Général Phu les interprète comme l'autorisant à sa discrétion l'évacuation immédiate, totale des provinces de Pleiku et Kontum, à laquelle aucun plan ou préparation a été fait. L'exodus commence les deux jours suivants, avec l'évacuation des forces de l'ARVN suivant l'Route Nationale 14 et la Route 7B à travers les provinces de Phu Bon et Phu Yen à la région côtière à Tuy Hoa. Ajoutant aux difficultés déjà sérieuses inhérentes dans cet exodus imprévu, 7B était une route secondaire, pratiquement inutilisée pendant des années, avec plusieurs ponts inutilisables et des gués non préparés. La commande et le contrôle sont en désarroi. Les six groupes de rangers et un régiment d'infanterie de Kontum et Pleiku deviennent éparpillés parmi les quelque 300.000 civils désespérés en fuite avec la colonne en retrait. Au moin deux et possiblement trois régiments de l'ANV roulent vers le nord de Darlac au provinces de Phu Bon et Phu Yen pour harasser la colonne, systématiquement et méthodiquement attaquant les unités militaires dispersées de l'ARVN, aucune d'elles est en forme de combat quand les éléments de pont de la colonne entrent la ville de Tuy Hoa le 26 mars. Le carnage infligé en route sur les réfugiés infortunés a été horrible. Tandis que les événéments ci-dessus se déroulent, le GVN détourne une brigade de parachutistes de la région de Hue à la province de Khanh Hoa pour bloquer deux à quatre régiments de l'ANV poursuivant le reste de la 23ème Division de l'ARVN fuyant vers l'est de Ban Me Thuot à travers la Province de Darlac. La 23ème Division déjà battue à Ban Me Thuot, a pratiquement cessé d'exister en tant qu'unité organisée au moment où ses survivants commencent à entrer Nha Trang à compte-gouttes . B. La Situation Présente La situation militaire existant dans la première semaine d'avril doit être évaluée à la lumière de ce qui s'est passé en mars. Parmi le chaos général dans la RM 1 et la RM 2, un certain nombre d'unités de l'ARVN ont bien opéré. Sans l'efficacité des Marines et certains éléments de la 3ème Division de l'ARVN, personne n'aurait pu sortir de Da Nang. À Ban Me Thuot, les éléments de la 23ème Division de l'ARVN a tenu tête plus d'une semaine contre deux divisions de l'ANV. Les 40ème et 41ème régiments de la 22ème Division de l'ARVN ont lutté sauvagement pour retarder les forces supérieures de l'ANV de perforer jusqu'à la région côtière à Qui Nhon dans la province de Binh Dinh. L'effet net des événements de mars, cependant, a été défavorable à la fois au plan physique et, plus encore, au plan psychologique. Les forces communistes ont le momentum du succès et bien qu'elles aient souffert des morts qui auraient dû nombreux, elles ont été augmentées journalièrement par des remplacements et des provisions neufs du Nord Vietnam. Pendant les trois dernières semaines en mars, cinq divisions de l'ARVN, douze groupes de rangers et deux brigades équivalentes d'armure ont été rendus ineffectifs en combat. Les officiers et les hommes de ces unités peuvent être regroupés dans de nouvelles formations, mais pratiquement tous leurs équipements ont été perdus. Plusieurs autres unités de l'ARVN ont souffert des pertes lourdes en personnel et équipement. Au 1 avril, les forces de combat communistes dans le Sud Vietnam, en majorité formée des unités et personnel de l'Armée nordvietnamienne, comptent au total plus de 200.000 organisés en 123 régiments--71 infanterie, 7 commando, 4 armure, 16 artillerie et 25 AAA. En comparaison, les effectifs présents des forces de combat de terre de l'ARVN totalent juste au-dessus de 54.000 troupes, organisées en 39 régiments/brigades ou équivalents-18 régiments d'infanterie, 2 brigades blindées, 5 groupes de rangers, 3 brigades de parachutiestes et 2 brigades de marines. Pourvus de remplacement d'équipement, les effectifs de combats de l'ARVN peuvent être augmentés par les nouvelles unités formées par le reste des unités dispersées pendant les batailles en mars dans les RMs 1 et 2, mais ceci prendra du temps. Au 1 avril, la force de combat formée en majorité des Nordvietnamiens Communistes au Sud Vietnam surpassent les forces équivalentes du GVN juste au-dessous de 3 contre 1 en taille. Au point de vue de territoire, toute la RM 1 a été perdue par le GVN, et la plupart de l RM 2. Le GVN tient à présent une bande de basses terres côtières courant vers le sud de Cam Ranh à la frontière de la RM 3, plus la portion sud de la province de Tuyen Duc. La province de Lam Dong tombe le 1 avril, la cité de Dalat est évacuée le 2 avril et ce qui reste de la province de Tuyen Duc est en train de désintégrer. Dans la RM 3, la province de Phuoc Long a été perdue en janvier. En mars il y a davantage d'érosion territoriale dans un grand arc d'à peu près 50 miles à l'ouest, nord et est de Saïgon. La lutte dans la RM 3 a été sporadique et, de temps en temps, lourde mais là, l'ARVN a tenu bon pendant les trois semaines passées. Dans la RM 3, les forces de l'ARVN ne font pas encore face du problème d'être surpassées en nombre. Bien que les Communistes aient déjà appliqué de sérieuses pressions en plusieurs régions (par exemple, Tay Ninh et autour de Xuan Loc) et soient en train de deviser un round d'attaques nouvelles, les forces du GVN sont en train de tenir leurs positions et de bien lutter, et ont réussi à causer de grande perte aux unités communistes en se faisant. Sauf une érosion totale en moral de la part des forces de l'ARVN ou une augmentation significative de la puissance communiste dépassant celle de la semaine passée, le GVN pourrait tenir la situation dans la RM 3 comme à celle du 3 avril, au moins dans le future immédiat. Dans le Delta du MeKong (RM 4), les quelques semaines passées n'ont pas vu aucun changement appréciable. Les forces régulières de combat opposantes sont à peu près égales. La situation tactique pourrait se détériorer rapidement si les unités communistes augmentent dans la région ou si le GVN redéploierait à la RM 3 une des trois divisions de l'ARVN maintenant assignées à la RM 4. Au point de vue militaire, le GVN est sur la défensive et au désarroi. Les revers militaires en mars et leurs conséquences résultantes--la perte du territoire, les morts militaires et civils, et la dislocation immense de la population de plus de deux millions de réfugiés civils--ont eu un impact défavorable et lourd sur la structure politique et sociale entière du Sud Vietnam. Jusqu'à quel degré est difficile à le dire, en partie parce que le peuple du Sud Vietnam est dans un état de choc et en partie parce que la réalisation complète de ce qui s'est passé dans la RM 1 et la RM 2 n'a pas encore répandu, même à Saïgon, cela va sans dire les régions rurales peuplées dans la RM 3 ou le Delta du Mekong encore prospère et riche en agriculture. C. Les Plans et Intentions des Nordvietnamiens Les intentions du Nord Vietnam sont difficiles à discerner et ses démarches suivantes sont probablement le sujet des discussions actives qui sont en train d'être conduites par le Politburo Lao Dong à Hanoi. Telle évidence comme elle est disponible suggère que Hanoi est en train de peser deux grandes options: Depuis le temps l'Accord de Paris a été signé en 1973, Hanoi a continuellement amélioré ses capacités militaires dans le Sud Vietnam à travers une amélioration continuelle de ses infrastructures logistiques (routes, pistes, dépôts, équipement et troupes)--tout ça en violation directe de l'Article 7 de l'Accord de 1973. Ce mouvement a ses sommets et vallées au cours des 26 mois passés, mais n'a jamais stoppé. Pendant l'été de 1974, quand la position générale du GVN a l'air prometteux, ce mouvement de mains-d'oeuvre et de provisions augmentant la force expéditionnaire envahissante du Nord Vietnam dans le Sud a baissé. Il commence à remonter tôt après les développements politiques de l'été dernier aux Etats Unis et le soutien diminuant du Congrès envers une assistance soutenue du Sud Vietnam. Ce mouvement logistique d'hommes et de matériels venant du Nord Vietnam--et, par suite, les capacités de l'Armée nordvietnamienne dans le sud--commencent à remonter vers la fin de 1974. Le rythme est devenu intense depuis le début de 1975, a augmenté en février et mars, et est maintenant en train de rouler à plein gaz. Hanoi a certainement conçu un niveau significatif d'action offensive ce printemps. Après coup, la "Phase I" de la campagne de janvier (qui a envahi la province de Phuoc Long), parmi autres choses, semble être une mise à l'épreuve pour voir si les Etats Unis réagirait à ce que même Hanoi a dû considérer comme une violation flagrante de l'Accord de Paris de 1973. Jugeant sur le comportement subséquent des Communistes--par exemple, l'amassement massif des troupes et matériels, l'introduction des unités nordvietnamiennes de réserve stratégique, l'assaut sur Ban Me Thuot avec deux divisions de l'ANV (amenées récemment au sud de la réserve stratégique de Hanoi) et la véhémence croissante avec laquelle les Communistes ont joué le thème de propagande de "l'impotence américaine"--Hanoi semble avoir décidé que les Etats Unis est trop préoccupé avec d'autres problèmes pour réagir significativement à n'importe quoi le Nord Vietnam fait en Indochine. Les directives officielles du parti et les instructions de niveau élevé promulguées en janvier et février et même la troisième semaine de mars suggèrent que, au moins les objectifs initiaux de la campagne de 1975 ont été quelque chose moins qu'une victoire quasi totale--par exemple, une position territoriale améliorée (probablement comprenant la prise de la ville de Tay Ninh), l'harcèlement et l'usure de l'ARVN, et la pression générale intense sur le GVN. Le but principal de cette campagne semble être de mettre les Communistes dans une position de commande d'où ils pourraient demander les négociations conduisant à un gouvernement de coalition, et, si ça ne se produit pas, d'où ils pourraient lancer un assaut "final" en 1976. Combien les objectifs d'Hanoi auraient pu s'intensifier ou être encouragés par les événements des mois passés au Sud Vietnam--et aux Etats Unis--est impossible de le dire, en particulier comme même Hanoi n'a pas eu le temps de digérer les développements les plus récents. Cependant, le rythme d'hommes et de provisions venant du Nord Vietnam et aboutissant au Sud Vietnam, certainement suggère que Hanoi a l'intention de continuer à presser ses forces expéditionnaires envahissantes à attaquer. II. Les Domaines avec des Problèmes Majeurs Le GVN fait face avec une toile d'araignée entrelaçante de problèmes qui s'ajoutent rapidement; ces problèmes tombent en gros dans trois domaines. Premièrement, il y a des problèmes physiques ou concrets. Le plus important de ceux-ci est la force croissante et l'activité aggressive de l'Armée nordvietnamienne--y compris son envergure présente. Puis, c'est la magnitude abrupte des pertes en personnel et équipement des trois semaines passées, qui--à moins ou jusqu'à ce qu'ils soient remplacées--met une ARVN de plus en plus débilitée dans une position de plus en plus pire contre la menace croissante des Nordvietnamiens. Dans la sphère des civils, il y a une magnitude concomittante du flux de réfugiés, déracinés près de dix pour cent de la population entière, dont les besoins urgents en matière de nourriture, vêtement, logement, et soin médical impose d'énormes contraintes à la machinerie du gouvernement. Répondant à ces besoins immédiats des réfugiés est en lui-même un problème massif, mais les repeuplant et les absorbant dans les régions encore sous le contrôle du GVN s'avère une tâche même plus formidable. Il y a plusieurs autres problèmes concrets qui sont intrinsèquement importants (par exemple, maintenir les routes et les lignes de communications ouvertes, transporter les ravitaillements de nourriture, maintenir la loi et l'ordre fondamentaux dans les régions innondées de réfugiés, contrôler ou combattre la subversion et le terrorisme Viet Cong dans les régions non sous l'attaque conventionnelle immédiate), mais ces problèmes sont éclipsés par les trois problèmes "physiques" mentionnés ci-dessus. En addition, il y a un tas de problèmes bourgeonnants, liés qui pourraient être dits "administratifs". Ceux-ci impliquent procurer le leadership, guide et direction nécessaires pour faire face aux problèmes physiques notés ci-dessus. Ils impliquent également le leadership et l'administration, militaire et civile, nécessaires pour rallier une nation après une série de défaites, arrêter l'expansion des sentiments d'impuissance et de désespoir, développer un sentiment d'unité nationale et un but commun, et faire la guerre pour survivre. Dans un contexte vietnamien, la situation exige le type de leadership et l'administration efficaces que Churchill et son Cabinet de Guerre ont donné à l'Angleterre après Dunkirk et la chute de la France. Jusqu'à ce jour (comme brossé dans Article III ci-dessous) ce type de leadership et administration n'est pas évident--et au Vietnam, il n'y a pas la Manche pour arrêter la marée montante de l'invasion ou procurer un répit pour regroupement. Puis il y a un complex de problèmes psychologiques et de comportement qui, à la fin, s'avèrerait être le plus important. Dans la RM 2 côtière bouchée de réfugiés, le type de peur et panique qui s'est érupté à Da Nang s'élève également à la surface avant qua la position du GVN au nord de Cam Ranh s'effondre. Dans la RM 3 et Saïgon, le peuple est en choc et confus. Ils n'ont peut être pas un sens du danger personnel immédiat et de crise, mais cette émotion commence à se répandre avec une rapidité croissante. Dans le Delta, où les nouvelles des développements du nord prennent du temps à circuler, la vie est prospère et il n'y a pas de changement dans le train de vie des événements des deux années passées perceptible aux citoyens ordinaires, le peuple est perplexe et troublé mais ne se sent pas encore immédiatement menacé. Le GVN a un petit moment pour agir avant que l'histoire complète de ce qui s'est passé dans la RM 1 et la RM2 devient largement connu à travers le reste du pays; mais le temps est très pressé. Dans l'Armée, les problèmes psychologiques sont plus focalisés et plus intenses. Les unités de l'Armée dans la RM 2 côtière savent qu'elles seraient bientôt écrasées. En dépit de certains succès tactiques locales, les unités dans la RM 3 pourraient tomber à la proie d'un sentiment de défaitisme et de désespoir. Dans le Delta, les officiers hauts gradés de l'ARVN affirment que le moral de leurs troupes est encore bon et qu'elles combattront quand elles sont attaquées, mais quand ils parlent en privée avec les Américains qu'ils connaissent bien, et dont la discrétion ils peuvent compter, ces mêmes commandants informent que le moral de leurs troupes ne tiendrait pas à la nouvelle des défaites majeurs dans la RM 3. L'un des problèmes psychologiques et de comportement les plus sérieux à tous niveaux, militaire et civil, est la croyance que les Sudvietnamiens sont en train d'être abandonnés, et même trahis, par les Etats Unis. Les Communistes sont en train d'utiliser tous les trucs possibles de propagande et de guerre psychologique pour renforcer ce point de vue. Plus on monte dans l'échelle sociale et hiérarchique, plus on trouve que ces sentiments gagnent en acuité. Cette émotion est grandement liée à l'Accord de Paris de 1973 et le retrait des Etats Unis. La croyance générale est que le GVN a été forcé à signer cet accord comme résultat d'un marché privé entre les Etats Unis et le Nord Vietnam, d'après lequel les Etats Unis ont été permis de retirer ses forces et obtenir le retour de leurs prisonniers en échange de l'abandon du Sud Vietnam. Ce sentiment d'abandon s'est intensifié par ce qui est largement perçu comme un manque de reconnaissance du public américain de la condition présente du Sud Vietnam ou de la volonté de procurer le soutien nécessaire. Tous ces problèmes mentionnés ci-dessus s'interagissent. Un résultat de cette interaction est la perte de confiance répandue vis-à vis du sommet du leadership du GVN, un sentiment ressenti à travers la population bien consciente de la politique et augmentant rapidement dans l'Armée. Le noyau des conseillers intimes du Président Thieu est en disgrâce. Avec chaque jour passant, davantage de ce rancoeur et ressentiment se focalisent sur le Président Thieu lui-même. Il y a une conscience générale que n'importe quel attentat de coup, même réussi, conduirait à un désastre final; mais les chances sont en train de s'accumuler que, à moins que cette crise de confiance se dissipe, le Président Thieu devra démissioner. III. Les Plans et Intentions Présents du GVN Le GVN a ce qu'il appelle un "plan stratégique" mais il est en train d'être revisé presque chaque jour à la lumière des événements. Une semaine auparavant (le 25 mars) il envisage une enclave à Da nang et une ligne de défense ancrée à la région côtière à Binh Dinh ou, échouant cela, juste au-dessous Tuy Hoa dans la province de Phu Yen. La ligne contemplée traverserait les provinces de Tuyen Duc et Lam Dong, puis passerait par Xuan Loc dans la province de Long Khanh et aboutirait à Tay Ninh. Depuis que le plan est développé, Da Nang a tombé, la position du GVN dans la région côtière de la RM 2 a effondré au nord de Cam Ranh. Le GVN a l'intention de réorganiser et remettre en état les unités décimées de l'ARVN et des Marines dans les batailles du mois dernier avec la rapidité possible. Il a également l'intention de prendre les démarches pour augmenter la force de l'ARVN en promouvant un grand nombre d'unités territoriales et de groupes de Rangers. Le succès de tout ceci dépendra sur un degré auquel l'AFRVN est capable de corriger les déficiences sérieuses au plan de commande et de contrôle et de ses capacités de traduire les plans en action coordonnée. Le Président Thieu et le Général Vien sont conscients de ce besoin et ont promis de l'action corrective. Le problème de réfugiés reflète des déficiences similaires au point du vue de plan et d'administration. Il y a une préoccupation et un désir d'être serviable et des sources de sympathie et de soutien internationaux qu'on pourrait dépendre, y compris fonds, personnel médical, provisions, etc...Dr. Dan--le Sous-Premier Ministre responsable des réfugiés--est en train de faire ce qu'il peut, mais il n'y a pas encore un mécanisme interne du GVN capable de s'adresser aux détails compliqués et une démarche soutenue systématique que ce problème énorme et complexe exige. Comme conséquence, la charge a la tendance de tomber sur un petit nombre de fonctionnaires, y compris les fonctionnaires provinciaux locaux, certains d'entre eux ont été bien imaginatifs en faisant face à des crises immédiates mais dont les efforts sont individuels, tronqués et ne faisant pas partie d'un ensemble intégral. La propagande et la guerre psychologique et même la communication gouvernementale essentielle avec son propre peuple montrent des déficiences similaires dans le concept général et la démarche soutenue. Le GVN, en somme, a des souhaits et aspirations, et un désir de faire face aux problèmes, mais peu de ceux-ci sont focalisés, canalisés ou vraiment organisés. Le gouvernement, en particulier la bureaucratie, est dans un état de choc et de confusion et les échelons au sommet ne semblent pas avoir une conscience ou une compréhension complète de la magnitude de la multitude des problèmes du GVN. IV. Les Possibilités Présentes Ce qui se passe au Sud Vietnam dans le mois prochain, pour ne pas dire un horaire plus long, dépend largement de ce qui est fait--ou n'est pas fait--par le Nord Vietnam, le GVN, et les Etats Unis pendant les deux ou trois semaines et même les quelques jours suivants. À moins que les Forces nordvietnamiennes soient en quelque manière contrôlées en bataille ou que Hanoi soit persuadué à un répit par quelque forme de persuasion diplomatique ou autre, le Nord Vietnam battra le GVN militairement. Il n'y a pas d'évidence que le Nord Vietnam est en train de développer des problèmes logistiques ou commence à manquer de provisions. La marche vers le sud d'une, ou de deux, des cinq divisions d'Hanoi maintenant dans la RM 1 serait suffisant pour donner le coup de grâce à la position du GVN à la RM 2 côtière. Si l'une des cinq divisions d'Hanoi déjà dans la RM 2 serait amenée dans la RM 3, en particulier si renforcée par l'armure et l'artillerie, cela ferait pencher la balance présente des forces dans la RM 3. Les forces du GVN dans le Delta ont la main pleine avec les troupes de l'ANV déjà dans cette région, et la RM 4 ne pourrait pas tenir si la RM 3 s'effondre à la veille des défaites dans la RM 1 et RM 2. L'image ci-dessus pourrait être changé comme le GVN déploie dans la RM 3 les unités reconstituées des unités restants de la RM 1 et la RM 2. Ceci, cependant, exige du temps pour réorganiser et rééquiper. Les chances sont qu'au point de vue de capacité, les Nordvietnamiens peuvent se déplacer et engager les divisions existants dans le SVN plus rapidement que le GVN peut former les nouvelles divisions. Quant au GVN, quelques démarches--dramatiques et concrètement efficaces--doivent être prises non justement pour prévenir une détériorisation à court terme dans la position militaire du GVN dans la RM 3, mais également--et peut être plus important--pour donner à la population, et à la FARVN, un soulèvement psychologique et confiance dans le leadership au sommet du GVN. Dans la sphère du moral, le Sud Vietnam--au moins dans la RM 3, y compris Saïgon--est très proche au bord de glisser dans une sorte de désespoir et de défaitisme qui pourraient rapidement sapper la structure entière. V. Le Rôle et les Lignes de Conduite Possibles des Etats Unis Ce que les Etats Unis font, ou ne font pas, dans les jours immédiatement suivants serait probablement aussi un déterminant critique des événements des quelques semaines suivantes que les actions et inactions de Saïgon ou d'Hanoi. Les Etats Unis, eux seuls, ne peuvent pas sauver le Sud Vietnam mais ils peuvent, même intentionnellement, influencer son destin. Mes recommendations spécifiques tombent dans deux différentes catégories. Il y a des actions à court terme--en partie physique mais primairement psychologique--nécessaires pour donner au Sud Vietnam un soulèvement moral et si possible, d'inciter Hanoi à un répit. Ceci n'achète rien sauf le temps, mais à ce moment-ci ce temps-là est nécesaire d'urgence. Secondairement, il y a les actions à long terme, principalement matériel bien qu'encore avec une dimension fortement psychologique, qui sont nécessaires si l'on veut permettre le Sud Vietnam d'avoir quelqu'espoir de survivre physiquement en face de l'attaque nordvietnamienne ou de négocier un accord en termes très proches d'une capitulation inconditionnelle. La condition essentielle et immédiate est la perception vietnamienne du soutien des Etats Unis. Les perceptions sont importantes en tout aspect. Une perception de la diminution du soutien américain pour le Sud Vietnam a encouragé les Nordvietnamiens à lancer leur offensive présente. C'est cette même perception qui a causé la République du Vietnam à commencer à se retirer des positions dispersées et exposées dans les provinces du nord. Ces perceptions ont pris forme par les actions suivantes: Immédiatement après la signature de l'Accord de Paris, la somme de 1.6 billions USD a été demandée pour répondre aux besoins du Sud Vietnam dans l'année fiscale 1974; 1.26 USD a été accordée--70% des besoins. Une requête suivante pour une somme de 500 USD supplémentaire a été ultérieurement refusée. Pour l'année fiscale présente, la somme de 1.6 USD a été demandée pour maintenir une capacité de défense militaire vietnamienne viable; 700 USD a été accordée--44% des besoins. Ces actions et autres ont aidé à créer la crise de confiance qui a précipité la stratégie de réduction du GVN. Maintenant, la clé de la survie nationale du Vietnam est la capacité du GVN de stabiliser la situation, et d'apporter leurs ressources militaires à tenir le coup contre l'offensive nordvietnamienne. Leur capacité de stabiliser la situation dépend, à un très large degré, à la capacité de convaincre le soldat et le citoyen moyens que tout n'est pas perdu, et que le Nord Vietnam peut être stoppé. Bien que ceci soit largement une tâche pour le Gouvernement du Vietnam, les actions des Etats Unis sont vitales pour rétablir la confiance. L'action que les Etats Unis peuvent prendre qui aurait le plus grand effet immédiat sur les perceptions des Vietnamiens--du Nord et du Sud--serait l'utilisation de la puissance aérienne américaine pour briser l'offensive présente de l'ANV. Même si ces attaques sont confinées au Sud Vietnam et ne durent que pendant un temps limité, elles infligeraient une sévère perte en personnel et matériel aux forces expéditionnaires du Nord Vietnam, et auraient un impact moral dramatique sur les troupes envahissantes du Nord Vietnam. Ces attaques forceraient également les dirigeants d'Hanoi à une pause et soulèveraient des soucis, qui n'existent pas en ce moment-ci, au sujet des risques impliquées en ignorant un accord formel consenti avec les Etats Unis. Les dirigeants militaires sudvietnamiens de tous niveaux ont constamment cité l'importance des attaques B-52 dans la conduite d'une défense réussite contre des forces ennemies supérieures et il y a une justification militaire à propos dans un tel point de vue. Les commentaires ci-dessus communiquent seulement une évaluation militaire. Je reconnais, néanmoins, les implications significatives au plan légal et politique, qui accompagneraient l'exercice d'une telle action. Une démarche importante que les Etats Unis pourraient prendre est de faire bien clair que les Etats Unis soutient le Sud Vietnam. Ceci devrait inclure des déclarations positives par le Président et les autres officiels hauts placés américains. Le bas moral des Sudvietnamiens a été clairement soulevé par l'arrivée d'une délégation américaine envoyée par le Président pour enquêter la situation. D'autres actions américaines de cette nature souligneraient les soucis des Etats Unis. À part des déclarations provenant de la Branche Exécutive, il devrait y avoir un effort pour assurer qu'un large spectrum de soucis est évident dans les Etats Unis. Soutien de la part des Membres du Congrès; déclarations publiques de la part des individus responsables à la fois à l'intérieur et à l'extérieur du Gouvernement; et une compréhension dans la presse américaine entretiendra un changement des perceptions américaines au sujet de la situation au Viet Nam. Cet effort pourrait accentuer trois thèmes principaux: Les déclarations du soutien américain sont importantes, mais il est également essentiel que ce message soit validité avec les actions concrètes pour démontrer que les Etats Unis se tiennent derrière leur allié. Tandis que la disponibilité ultérieure des ressources militaire demeurera avec les appropriations supplémentaires dans le Congrès pour l'année fiscale présente, il y a plus de 150 USD disponible du 700 UDS votée dans Defense Appropriations Act. Cet argent peut être utilisé pour répondre aux besoins les plus immédiats maintenant et dans les quelques semaines suivantes. Cependant, la dépense rapide de fonds restant épuiserait bientôt les capacités américaines de procurer le soutien. Une loi d'appropriations supplémentaires, probablement environ 772 millions USD, est nécessaire d'urgence pour les nécessités militaires fondamentales pour procurer une chance de survie de la République du Vietnam. Les détails de ce besoin sont comme suit: La campagne offensive présente par l'AVN a causé des pertes en matériel sérieuses qui doivent être remplacées maintenant:
Le coût total estimé pour les provisions et équipements militaires des FARVN dans l'offensive présente est 779.2 million USD. Ces pertes n'incluent pas les munitions de chargement de base, les unités de soution non au niveau de division ou les aménagements fixes tels que les terrains d'aviation, les ports et les installations militaires. Le GVN croit que l'offensive présente peut être déglonflée avec les forces militaires présentemment disponibles et à être reconstituées. Ils envisagent retenir une RVN réduite consistant de la portion sud-est des terres basses de la RM 2, les deux-tiers sud de la RM 3 et toute la RM 4. Le territoire à tenir contient le gros de la population et a les conditions nécessaires pour une entité politique et économique viable. Ils sont en train de travailler un plan de réorganisation qui, si appliquée avec succès, pourrait procurer une protection militaire de cette RVN tronquée. Au moment de cette composition du rapport, le plan de réorganisation du GVN envisage la reconstitution de quatre divisions d'infanterie, la conversion de 12 groupes de rangers en quatre divisions de rangers et améliorer les 27 groupes mobiles des Forces Régionales en 27 régiments d'infanterie. Pour être efficace, l'implémentation doit commencer immédiatement. Sous la supposition importante que le GVN peut stabiliser la situation militaire présente, avec le matériel et les ressources en main-d'oeuvre à présent à leur disposition et dans les limites imposées par l'appropriation du reste de l'année fiscale 1975, ils ont immédiatment besoin des réapprovisionnements de matériel supplémentaire qui exigeront de nouvelles autorisations et appropriations. Notre estimation de ces besoins immédiats est comme suit:
Nous estimons que le gros des matériaux ci-dessus peut être livré à la RVN en 45 jours de la disponibilité de fonds, on doit comprendre que sans ce financement supplémentaire, la provision de munitions des FARVN sera épuisée avant la fin de cette année fiscale au niveau présent de combat. La reconstitution des unités inefficaces en combat ne sera pas possible sans un financement supplémentaire. En plus de satisfaire ces besoins militaires immédiats nous devrions chercher des appropriations séparées pour l'aide aux réfugiés. Le GVN ne devrait pas être accablé avec la dépense de repleupler plus d'un million de réfugiés quand ses ressources sont déjà absorbées par sa lutte de survie. Il n'y a pas et ne peut pas avoir aucune garantie que les actions que je propose seront suffisantes pour prévenir une conquête totale des Nordvietnamiens. L'effort, néanmoins, devrait être exercé. Ce qui est en jeux au Vietnam maintenant est la crédibilité de l'Amérique en tant qu'allié. Nous ne devons pas abandonner notre but d'un Sud Vietnam libre et indépendant. (La copie originale de ce memorandum est gardée à Gerald R. Ford Library)
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