![]() Thieu Licencie Son Ministre de la DéfenseSAIGON, Sud Vietnam, 6 août (Reuters) - Le Président Nguyen Van Thieu a congédié son Ministre de la Défense, le Général de Corps Nguyen Van Vy, à la suite d'un scandale financier impliquant la mauvaise gestion du grand fonds d'épargne militaire du Sud Vietnam. Sous un décret présidentiel, le Général Vy était retraité et défendu de voyager à l'étranger jusqu'à l'achèvement d'une enquête sur la gestion du fonds de plusieurs millions de dollars pour aider les veuves de guerre et les soldats estropiés, selon la radio de Saïgon. Les sources militaires disent que l'Inspecteur Général de l'armée pourrait encore inculper formellement le Général Vy, qui a été dans les cabinets du Président Thieu depuis 1967 et était en charge du Fonds d'Epargne et d'Aide Mutuelle des Soldats. Mars dernier une magazine militaire éditée par de jeunes officiers accusait qu'il y avait des irrégularités dans la gestion du fonds de 8 à 10 millions de dollars, auquel chaque soldat sudvietnamien était obligé de contribuer 100 piastres chaque mois (environ 25 cents). Une des accusations était que les veuves de guerre n'avaient pas reçu les paiements plus d'un an après la mort de leurs maris. Le Général Vy a démenti les rapports de presse de détournement de fonds et il était rapporté récemment qu'il avait dit au Président Thieu, par écrit, qu'une enquête sur le fond réalisée sous le Vice Président Tran Van Huong était inconstitutionnelle et manquait d'impartialité. Bien qu'il ait été le Ministre de la Défense, le Général Vy, 56 ans, et formé en France, avait peu à faire avec la poursuite journalière de la guerre ou avec les questions de tactique et de stratégie. Le général, qui avait servi sous le gouvernement colonial français, et détient la Légion d'Honneur Française, dirigeait la bureaucratie militaire tentaculaire qui gère l'armée. Le Président Thieu a confié le portfolio de la Défense au Premier Ministre Tran Thien Khiem, qui est également le Ministre de l'Intérieur. Sous le décret de Thieu, sept colonels et trois civils étaient également congédiés du Ministère de la Défense et ont été refusés la permission de quitter le pays. The New York Times
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