Bach Phuong XI
Vers fin avril 1963, l’EMG donne l’ordre au Lieutenant Colonel Khang de former deux bataillons d’infanterie et une unité d’artillerie en une brigade provisoire pour une mission immédiate dans le 2è Corps d’Armée. Les Marines vietnamiens devraient joindre avec les unités des 2è et 25è Division pour une poussée avec plusieurs régiments dans les montagnes rugueux tous justes au sud de la frontière du 1er et 2è Corps d’Armée. Nom de code Bach Phuong XI, cette offensive devrait pénétrer Do Xa, un bastion Viet Cong jamais encore entré par les forces gouvernementales. Centré dans cette portion de la Chaîne Annamite où les frontières des provinces de Quang Tin, Quang Ngai et Kontum convergent, Do Xa a été sous le contrôle communiste depuis les premiers stages de la Guerre Franco-Indochinoise. Dans cette zone montagneuse retirée et inaccessible, les Viet Cong ont bâti des zones de transit étendues et des camps d’entraînement. Les interrogations des prisonniers obtenues à travers les débuts de 1960s révèlent que beaucoup de soldats nord-vietnamiens qui entrent dans les provinces au Nord du Sud Vietnam ont infiltré Do Xa avant de se déplacer dans les régions côtières des provinces de Quang Tin et Quang Ngai. En plus, la région était suspectée de contenir le QG militaire communiste pour la 5è Région Militaire (RM-5).
Après avoir alerté ses 2è et 4è Bataillons, une batterie de howitzers, un peloton de reconnaissance, et une unité du QG, Khang vole avec le Lieutenant Colonel Moody à Pleiku pour les conférences de planning avec le Général de Division Nguyen Khanh et son état major du 2è Corps d’Armée. Le concept de Bach Phuong XI, Khang et Moody apprennent, appelle les hélicoptères de la Marine et l’Armée US d’héliporter les unités d’infanterie et d’artillerie ARVN aux positions qui formeraient un anneau relâché autour du centre suspect de la région du camp Do Xa. Les unités ARVN ensuite commenceraient à resserrer l’anneau en étapes, puis, en ce moment-là, la brigade provisoire des Marines serait héliportée dans son centre, le cœur de Do Xa, pour chercher les camps communistes. Pour contrôler l’opération entière, le Général Khanh établisserait un avant-poste du quartier général du 2è Corps d’Armée au Plateau Gi, un village montagnard situé au bord sud de la région opérationnelle, environ 25 miles nord est de Kontum.
Le 1 mai, les transports C-123 de l’Air Force US transportent Khang et la brigade des Marines de 2.000 hommes du capital à Quang Ngai. Le Lieutenant Colonel Moody et le Commandant Croft, l’Assistant du Chef Conseiller des Marines et le conseiller d’artillerie, accompagnent la force des Marines. Le jour suivant, un convoi de camions ARVN transportent les Marines de Quang Ngai à Tam Ky environ 40 miles vers le nord, une ville le long de la route qui sert comme le capital de la Province Quang Tin. Le 2è Bataillon, conseillé par le Capitaine Taylor, descend des camions et se rassemble à la piste d’avion, tandis que le reste du convoi tourne vers l’ouest sur un chemin de terre étroit qui serpente à travers les contreforts et pénètre dans la Chaîne Annamite couverte de forêts. Entre temps, les H-21s de l’Armée US de Pleiku atterrissent à Tam Ky, chargent les unités d’assaut du 2è Bataillon, et commencent à les héliporter dans une zone de débarquement à côté d’un ruisseau quelque 30 miles sud-ouest du capital provincial. Le convoi transportant le reste de la force des Marines continue sa marche motorisée vers le sud-ouest jusqu’à ce qu’il atteigne une petite ville de Tra My contrôlée par l’ARVN. Là, quelque 24 miles sud-ouest de Tam Ky, Khang établit son poste de commande dans un bâtiment d’une école adjacent d’une piste d’aviation primitive. La batterie de howitzers de 75 mm, conseillée par le Commandant Croft, emplace ses canons près de là tandis que le peloton de reconnaissance et les unités du 4è Bataillon, conseillées par le Capitaine Christensen, organisent la sécurité. Quand ces unités sont en place les UH-34Ds des Marines US de Da Nang héliportent un énorme container TAFDS d’hydrocarbure pour les hélices de rotor et d’essence au camp d’aviation. Une fois l’héliportée du 2è Bataillon est complète, les H-21s de l’Armée US, ayant approvisionnés au TAFDS [Tactical Airfield Fuel Dispensing System], commencent à héliporter le 4è Bataillon dans la zone de débarquement du 2è Bataillon, qui est située à plusieurs miles au sud de Tra My. Avec la manœuvre initiale dans la région d’opération accomplie et le poste de commande de la brigade en fonction, les deux bataillons d’infanterie commencent à fouiller une profonde vallée et les montagnes adjacentes à la recherche des camps communistes.
Après plusieurs jours, les Marines de Khang localisent un camps plutôt complet néanmoins ne rencontrent aucune résistance en entrant dans cette position. De nouveau, les occupants, probablement avertis en avance par le mouvement initial des unités ARVN dans la région, se sont retirés avant l’arrivée des Marines. Les seules personnes trouvées dans le camp sont un médecin et une infirmière nord-vietnamiens. Une cherche subséquente des cabines en bambous et le complexe d’un tunnel sous-sole produit une cache d’approvisionnement. Les Marines vietnamiens découvrent plusieurs fusilles, six machines à écrire, trois machines à coudre, un radio, 44 cartes, un tableau de calcul d’artillerie française, et d’innombrables de pins de lampes de poche.
Les opérations d’infanterie et des Marines dans la région pendant les deux semaines suivantes échouent à localiser aucune unités larges Viet Cong. Pour la plupart, les Marines s’adonnent à détruire quelques camps abandonnés et des récoltes cultivées. Les unités d’infanterie en opération autour des Marines rapportent des actions parsemées comme elles engagent avec des petits groups de Viet Cong tentant d’échapper du centre de Do Xa. Bach Phuong XI conclue en mi-mai quand les UH-34Ds des Marines US héliportent les bataillons des MCVN de retour à Tra My. De là, les Marines retournent en convoi à Quang Ngai où ils se préparent pour être transportés à Saigon. Les statistiques pour la portion des Marines de l’opération révèlent qu’il y a seulement deux soldats Viet Cong qui ont été tués. La force de Khang subit 36 blessés, la plupart comme résultat des rencontres avec les pièges construites des bambous aiguillés. Les forces d’infanterie réussissent un peu plus mieux, ayant tué un peu plus de Communistes. Excepté pour le fait qu’ils ont démontré leur capacité de pénétrer le sanctuaire Viet Cong le plus difficile, les deux semaines d’offensive dans le camp Do Xa n’ont seulement qu’un peu d’impacte sur l’effort de la guerre. Du point de vue d’entraînement et expérience, néanmoins, l’opération a été profitable. Les Marines vietnamiens et leurs conseillers ont beaucoup appris dans les domaines de construction des zones de débarquement et la de directions données aux hélicoptères, dont ils n’avaient reçu que peu d’entraînement auparavant.
(Extrait de “The Advisory & Combat Assistance Era: 1954-1964”, pp 102-104, Capitaine Robert H. Whitlow, USMCR)