Vietnam Dairy par Richard Tregaskis (1963)
Airmobility 1961-1967 par Le Général John Tolson (1972)
55 Days - The Fall of South Vietnam par Alan Dawson (1975)
Certain History - How Hanoi won the war par Denis Warner (1978)
Fall Of South Vietnam: Statements by Vietnamese Military and Civilian Leaders par Stephen T. Hosmer, Konrad Kellen et Brian M. Jenkins (1980)
Jour J+ par Hoang Khoi Phong (1988)
Fallen Leaves par Nguyen Thi Thu Lam (1989)
Viet Nam Nhan Chung par Tran Van Don (1989)
Le marché économique du Viet Nam était contrôlé par les Chinois, et par conséquent l'expansion du Fond d'Epargne Militaire pourrait entrer en collusion avec leurs intérêts. Les magnats chinois étaient très astucieux dans leurs efforts de soudoyer ceux qui détenaient le pouvoir pour gagner des faveurs, en découvrant et satisfaisant leurs appétits, y compris en les invitant d'aller en voyage à l'étranger. Le leader des magnats chinois était Ly Long Than, connu comme étant le conseiller financier de Thieu et de Khiem. Je sais pour sûr qu'ils étaient bons amis mais ne suis pas certain de son rôle de financier. Les Américains étaient également opposés au Fond d'Epargne Militaire et voulaient le dissoudre parce qu'il déduisait le salaire des soldats sans les avoir préalablement consulté. De son côté, le gouvernement soupçonnait de la corruption parmi les gérants du Fond; par conséquent Nguyen Van Thieu confiait au vice président Tran Van Huong la tâche de former une commission d'enquête. Cette commission était composée de Tran Khanh Van qui voulait se faire un nom, mais il y avait aussi le Général Nguyen Van Hieu qui était franc.
[page 394]
Tears Before The Rain - An oral history of the fall of South Vietnam par Larry Engelmann (1990)
(Chapter XV) Colonel Le Khac Ly - "Only I am Left To Tell You The Story"
[...]
Quand j'arrive à Saïgon, Phu se trouvait déjà là. Je rentre à la maison. Le jour suivant, du sang apparaît dans mon urine et je ne me sens pas bien. Je vais voir mon doctor et il me donne quelques médicaments et m'ordonne de me reposer. Je vais au travil quand même.
J'essaie de renouer contact avec le Général Phu au sujet de quoi faire. Et la première chose qu'il me dit, est, "Ly, on nous a trahis!" je dis, "Par qui?" Il dit, "Par Thieu. Thieu nous a tendu un piège. Il rejette tout sur nous. Il dit que tout est de notre faute." Phu veut préparer un rapport pour prouver que ce n'était pas notre faute et décrire comment nous avons conduit l'opération, pourquoi nous n'avons pas repris Ban Me Thuot, et pourquoi nous nous sommes battus en retrait.
Ainsi je prépare un très épais rapport pour Phu.
Je visite Phu et le Général Ngo Quang Truong (commandant de la 1ère Région Militaire), qui est maintenant à l'hôpital. Truong m'embrasse et pleure. Il dit, "Ly, nous avons tout perdu." Bien sûr, Truong aime son pays, et ses troupes, et son 1er Corps. Et maintenant tout a disparu.
Quand je revois Phu il est en colère. C'est la première fois que je l'ai vu aussi fâché contre le Président. Après que j'ai préparé le rapport pour lui, il le signe, et le dernier jour je vais voir le Général Khuyen et lui fais envoyer le rapport à Thieu et Cao Van Vien. Je ne revois ou n'entends jamais plus parler de ce rapport. Je demande au Général Khuyen, "Que devons-nous faire dans la suite? Avons nous tout perdu?" Il dit, "Non. Nous redéploierons et marquerons la ligne, et vous récupérerez le 2ème Corps." Mais je me suis dis, je pense que ce général ne dit pas la vérité. La vérité est que maintenant nous ne sommes pas capables de faire ça. Si vous m'avez dit ça quand j'étais encore à Pleiku, alors je pourrais le faire. Mais à ce moment même je n'ai personne sous ma commande. Il n'y pas d'armée pour moi. Et l'ennemi est partout. Il me demande, "Si vous êtes à ma place, que feriez-vous?" Mon grand choc est que je ne puis pas penser aucune solution à notre problème à ce moment.
Quand je retourne à la maison, ma femme et moi nous entendons les avions décolés chaque nuit, et nous savons que le DAO est en train de faire sortir les gens, et beaucoup d'informations nous sont parvenues chaque jour nous révélant qui sont en train de quitter. Je vais voir un de mes amis, le commandant de la 2ème Division. Lui et moi, nous essayons de réorganiser la 22ème et la 23ème Divisions et de rallier les hommes.
Puis soudainement j'ai entendu la nouvelle que tout est perdu. Et je rends visite à mon cher et bon ancien commandant, le Général Hieu, qui est un officier vraiment honnête dans l'Armée. Je lui demande sur le sujet de la situation dans la 3ème Région Militaire. Il dit que nous devons réorganiser et essayer de bloquer les avances des chars ennemis. Et quelques jours après il a été tué.
[pp 231-232]
Jean Cassaigne, la lèpre & Dieu par Louis & Madeleine Raillon (1993)
À Saïgon, début 1972, on apprend que Mgr Cassaigne est très malade. Le temps s'est écoulé. Depuis dix-sept ans, la fidélité de l'ancien évêque au service des exclus, les plus déshérités qui soient, est ressentie comme un exemple hors du commun.
Le vice-président de la République, M. Tran Van Huong prend l'initiative de lui conférer l'Ordre National du Viet Nam, avec le titre d'officier. On pressent le Père Dozance, Supérieur régional des Missions Etrangères à Saïgon, qui se rend à Di Linh, auprès de Mgr Cassaigne.
Très fatigué, celui-ci objecte d'un air las:
- Mon plus grand désir est d'être oublié, vous le savez bien, oublié!
[...]
- Les décorations!... Je ne tiens plus debout! Leur avez-vous décrit mon état de santé?
- Oui, répond le Père Dozance. Ils viendront vous voir, tout simplement.
Ainsi, le 12 avril 1972, à neuf heures et demie, entrent dans la chambre de Mgr Cassaigne, le général Nguyen Van Hieu, assistant à la vice-présidence de la République, le Lieutenant Colonel, chef de la Province de Lam Dong, ainsi que le Père Dozance et le Père Quang, curé de Di Linh. M. Nguyen Thach Van, secrétaire d'Etat, se penche sur le lit du malade, procède à la remise de la décoration. Très ému, Mgr Cassaigne remercie chacune des personnes présentes. Il ne souhaitait pas être décoré. On est trop bon pour lui.
- Je remercie M. le Vice Président, avec le coeur d'un missionnaire. En reconnaissance, je ne peux que prier, prier pour le Vietnam, ce que je fais tous les jours; pour le Vietnam, où je vis depuis 48 ans et que j'aime chaque jour davantage. Le Vietnam est ma patrie. Dieu l'a voulu ainsi. Mon rêve va bientôt s'accomplir: j'ai tenu, j'ai souffert ici, je vais mourir et veux être enterré auprès de mes enfants, au Pays montagnard.
[pp 263-264]
The Hidden History of the Vietnam War par John Prados (1995)
Profile: Generals and Politics in South Vietnam.
[...]
Cinq des hommes qui ont monté au rang de général dans l'ARVN sont nés en dehors du Vietnam. Ils incluent Cao Van Vien, un commandant de corps et longtemps chef de l'Etat Major Général vietnamien, qui est né au Laos. Deux généraux, Tran Van Don et Le Van Kim, sont nés en France. Coïncidentellement, ou peut être pas, Don et Kim sont devenus beaux-frères, et tous deux ont été les principaux organisateurs du coup d'état en novembre 1963 qui a renversé Ngo Dinh Diem.
Un général de l'ARVN Nguyen Van Hieu, est né en Chine, où son père était un fonctionnaire de la Sureté Française à Shanghaï, et plus tard à Hanoï. Hieu étudiait pour devenir prêtre mais aboutit dans l'ARVN, commandant deux différentes divisions. Il dirige l'enquête de la corruption dans le fond d'épargne militaire, des contributions obligatoires pour les soldats de l'ARVN, qui a forcé la démission en 1972 d'un allié de Thieu et ministre de la défense le Général Nguyen Van Vy. En 1975 Hieu était commandant adjoint de la région militaire de l'ARVN qui inclue Saïgon; il s'est suicidé quand la chute du Sud Vietnam est devenu apparente.
[p 65]
Blind Design par Hoang Lac et Ha Mai Viet (1996)
Quand Huong a été nommé Président de la Commission d'Anticorruption, assisté par le Général de Brigade Nguyen Van Hieu, Thieu était d'accord avec Huong d'ouvrir les fichiers de Vien. Huong m'a dit dans un dîner particulier de famille à Vinh Long qu'il avait suggéré à Thieu d'examiner les fichiers de Vien, également ceux de Quang, dans l'avenir proche. J'ai expliqué à Huong que même si Vien était congédié, il serait remplacé par Quang, et non pas par Tri. En outre, il serait très difficile pour Thieu et Huong de s'en débarasser de Vien. Parce qu'il n'y avait pas suffisamment de preuves que Vien ne remplissait pas bien ses devoirs et manquait de fidélité, et Vien était suffisamment sage pour ne pas permettre à Thieu d'avoir assez d'évidence. Sous le soin et la protection de Vien, Khuyen était prêt à sacrifier sa vie pour Vien. Khuyen, en outre, était soutenu par la MACV parce qu'il était toujours et complètement d'accord avec son conseiller américain dans l'accomplissement de sa fonction dans la gestion d'approvisionnements, transport, emmagasinage, et autres soutiens logistiques importants pour la réussite d'opérations militaires.
Huong commençait à concentrer son enquête sur Quang mais Thieu a fait tout son effort pour couvrir Quang afin de protéger lui-même comme ses affaires et celles de Quang étaient les mêmes. Le Général Hieu a compilé et a achevé le dossier sur Quang et est devenu frustré. Il a demandé à retourner à l'Armée.
Huong a été déçu et a cessé de persécuter les hauts fonctionnaires et, au lieu de cela, il visait les fonctionnaires moins importants.
{...}
Quelque temps après, le Général Tri est tué dans un accident d'hélicoptère pendant la seconde opération militaire contre l'ANV au Cambodge. Le Général Nguyen Van Hieu, Commandant Adjoint du 3ème Région Militaire, et ancien assistant du Vice Président en charge d'anticorruption, a été également décédé d'une mort douteuse. Hieu était jeune, enthousiaste, capable et honnête, et la presse a spéculé que sa mort était le travail des généraux corrompus.
[pp 205-206]
The Encyclopedia of the Vietnam War - a Political, Social & Military History édité par Spencer C. Tucker (1998)
Nguyen Van Hieu (? - 1975). Armée de la République du Vietnam (ARVN) général de division. Hieu a monté à travers les rangs de chef d'état major, II Corps/2ème Zone Tactique (1964); commandant de la 22ème Division d'Infanterie (1964 et 1966); et commandant de la 5ème Division d'Infanterie (1970). Hieu a été regardé comme étant l'un des plus incorruptibles généraux de l'ARVN. Cette réputation lui a rapporté le poste d'inspecteur général de l'armée sous le Vice Président Tran Van Huong, qui championnnait un programme d'anticorruption, qui a échoué malgré leurs efforts enthousiastiques. En 1974 Hieu est devenu commandant adjoint du III Corps/III Région Militaire à Bien Hoa. Hieu est mort par un coup de pistolet; les rapports officiels maintenaient qu'il a été mort tandis qu'il nettoyait son pistolet, mais il y avait des rumeurs qu'il a été assassiné.
Nguyen Cong Luan (Lu Tuan)
Référence: Ha Mai Viet. "Les Fameuxs Généraux de l'Armée de la République du Vietnam (n.p.)
Hau Truong Chinh Tri Mien Nam 1954-1974 - Quyen I by Dang Van Nham (1999)
La Mort Mystérieuse du Général Hieu
[pp 195-198]
Cuoc Chien Dang Do par Le Général Tran Van Nhut (2002)
Le Lieutenant Général Nguyen Van Minh, qui a remplacé le Général Do Cao Tri qui avait été tué dans un accident d'hélicoptère, traite un Général honnête appartenant à une classe plus ancienne qui est bien aimé par la population, le Général de Division Nguyen Van Hieu, ancien Commandant de la 5ème Division d'Infanterie, simplement parce que le 8ème Régiment d'Infanterie commandé par Colonel Bui Thach Dan a souffet de lourdes pertes dans le repli de Snoul à Loc Ninh et le Général de Division Hieu a été immédiatement remplacé par Colonel Le Van Hung.
[pp 269-270]
Vietnam Chronicles par Lewis Sorley (2004)
15 novembre 1969
L'autre jour je suis sorti, et ai obtenu un très bon briefing par le Général Hieu, 5è Division ARVN. C'est la première fois que je suis allé voir la 5è depuis qu'il est commandant de la division. Et je dois dire que - ceci n'a rien à voir avec comment la division se conduit, mais la qualité du briefing a été très élevé, y compris une discussion très franche et, je crois, honnête des forces du personnel, les désertions, désertions par régiment, et tous ces choses là, y compris le fait que les désertions sont en hausse, ce qui - ce n'est pas bon signe, bien sûr, mais je dois dire qu'il y a un changement en cours pour améliorer les choses de cette sorte là.
[p. 299]
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