Commandant Intérimaire de la 1ère Division d’Infanterie

Seuls quelques personnes furent au courant de la prise de commandement de la 1ère Division d'infanterie par le Général Hieu pendant un laps de temps très court, environ trois semaines; Vers la fin de novembre 1963 jusqu'au 12/12/1963. Le lt-Colonel Duong Dien Nghi fait partie de ceux-là. Il a révélé ce fait dans son allocution lors de la première du livre "Général Hieu", San José le 23 avril 2005.

Nos efforts conjugués ont fini par faire reculer l’adversaire. La situation est devenue assez calme au courant du mois de 9/1963, et c’était le moment où le Colonel Tri obtint sa première étoile. Mais à peine deux mois plus tard le 1/11, une calamité survint : Le Président Ngo Dinh Diem et son frère furent assassinés, et le comité militaire prenait le contrôle du pays. Profitant de l’occasion, les Bouddhistes de Hue reprirent l’attaque de plus belle contre les figures de proue, « les oppresseurs de religion » issus de la 1ère DI. Et me revoici en première ligne, car entre-temps, j’avais assumé en plus la charge de directeur de la station de radio.

Un décret émanait du comité central a promis au Général Tri d’ajouter une étoile de plus sur ses épaulettes ; le Commandant Hieu a été également promu Lt-Colonel, le Capitaine Ton That Khiem, chef du 3ème bureau a été élevé au grade de commandant, et moi-même passait de Lieutenant à capitaine.

Durant l’absence du général Tri partant pour Saigon participer à la réunion du comité central, au QG, le Lt-colonel Hieu enlève ses galons et les pose sur les cols du Capitaine Ton That Khiem, ce dernier répète le même geste en ma faveur. Tous trois, malgré cette événement heureux, n’avions pas pu nous réjouir comme il se doit, car une chape de plomb nous est tombée dessus, et plus que jamais, l’instant est grave car notre première république était en grand danger. Le Président Diem et son frère Nhu ont été sauvagement exécutés ; en outre, sans surprise, les étudiants et les Bouddhistes reprennent la révolte et nous montrent du doigt ; spécialement à mon encontre : le principal responsable de l’anti-résurrection religieuse, même sans effusion de sang. Je dois confronter en permanence aux dialogues de sourds puisque les arguments sont devenus de plus en plus opaques. Néanmoins, j’avais acquis, grâce à cette confrontation, des expériences mémorables.

Certes, le comité révolutionnaire a la maîtrise du pays, mais la situation reste confuse. C'est pourquoi, après avoir pris la relève du Gén. Le Van Nghiem en tant que patron de la 1ère Région Militaire (RM), le Gén. Do Cao Tri s’empresse de nommer le Lt-Colonel Hieu comme commandant intérimaire de la 1ère DI, en l’élevant à cette occasion au rang de Colonel. Et dans la foulée, le Commandant Khiem devient Lt-Colonel chargé de l’EM divisionnaire. Ces avancements ont lieu à environ trois semaines après le coup d’état.

A peine arriver, le nouveau commandant divisionnaire est sur le point de consacrer toute son énergie à la réorganisation de sa nouvelle unité, quand la permutation entre le Général Nguyen Khanh et Do Cao Tri le pris de court. Tri reçoit désormais la responsabilité de la 2ème RM, et il amène à cette occasion Hieu en lui confiant la charge de chef d’état major. Le Colonel Tran Thanh Phong prend alors la place laissée vacante par ce dernier.

Nguyen Van Tin
Le 20 juillet 2005
Traduit par Thach Ngoc Long

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