Histoire de mon Frère, le Général Hieu

6è Chapitre
1er Corps d’Armée et 2è Corps d’Armée

Le 3 novembre 1963, le Colonel Tran Thanh Phong est nommé Commandant de la 1è Division d’Infanterie. Le 11 novembre, mon frère échange les fonctions avec le Colonel Phong et assume la position de Chef d’Etat-Major du 1er Corps d’Armée et déménage au siège du 1er Corps d’Armée situé à Danang.


Trần Thanh Phong

Il ne détient pas cette position pour long temps, à peine un mois, car le 15 décembre, sous la pression des Bouddhistes, le Général Do Cao Tri et le Général Nguyen Khanh échange leurs positions de 1er et 2è Corps d’Armée. Concurremment, le Colonel Ngo Dzu échange sa position de Chef d’Etat-Major du 2è Corps d’Armée avec celle de mon frère. Ceci a conduit à de nombreuses personnes à penser que mon frère est allé directement de Chef d’Etat-Major de la 1è Division au Chef d’Etat-Major du 2è Corps d’Armée.

Le Colonel Do Trong Thuan se souvient que:

Après notre diplôme, j’ai eu seulement l’occasion de le voir à nouveau lorsqu’il est venu à Danang occuper la position de Chef d’Etat-Major du 1er Corps d’Armée, alors que j’y étais Chef d’Etat-Major de la 2 è Divisi on (1962 - 1964). Pendant ce temps, nous nous rencontrons souvent, et il était aussi jovial comme d’antan.


Đỗ Trọng Thuần

Pendant son bref séjour à Danang, il a eu le temps d’inscrire ses deux garçons à l’école Sai Mai.

Ce n’est qu’au 12 décembre 1963 qu’il quitte Danang pour aller à Pleiku en compagnie du Général Tri.

Il occupe la position de Chef d’Eta-Major du 2è Corps à travers trois Commandant du 2è Corps d’Armée: Do Cao Tri, Nguyen Huu Co et Vinh Loc.

Général Do Cao Tri

LTC Duong Dien Nghi raconte:

Pendant les premiers pour, j’entends des rumeurs à propos de Hieu, une anecdote assez cocasse lui est attribué: à sa prise de fonction, le personnel du QG, tout ensemble ont cotisé pour lui offrir un complet de treillis flambant neuf, sur lequel son grade et son nom ont été cousus. Mais ce cadeau fut refusé par l’intéressé. Celui-ci leur a remercié en disant que si un jour, il en éprouvait le besoin, il leur demanderait. Tout le monde, y compris les unités d’alentours sont au courant de ce fait rarissime. Hieu était ainsi, c'est-à-dire, direct, jovial tout en restant fidèle à la dignité et la rectitude.

Le Général Tri a pleine confiance en mon frère et lui accorde pleine autorité dans la s’exercice de l’opération quotidienne du 2è Corps d’Armée. Le Général de Brigade Pham Xuan Chieu est nommé Commandant Adjoint du 2è Corps d’Armée de février à mars 1964.


Phạm Xuân Chiểu (1961)

et le Colonel Lu Lan du 20 mai au 24 octobre 1964. Cependant, il semble que ces deux officiers n’assument qu’une fonction sinécure. Le Général Lu Lan confie:

Pendant bien longtemps nous ne nous sommes pas rencontrés. Quand nous nous rencontrons de nouveau, Hieu était déjà un Colonel et Chef d'Etat Major du 2ème Corps à Pleiku. J'étais déjà Général de Division qui a été relevé tout récemment de la commande de la 25ème Division par le Général Do Cao Tri et renommé à la poste de Commandant Adjoint du 2ème Corps. Chaque lundi, se déroule la cérémonie du salut de drapeau au 2ème Corps. Tout le personnel travaillant au quartier général doit y participer. Par conséquent à mon premier lundi à Pleiku, je me tiens en ligne avec le groupe de l'Etat Major. Le Général Tri a l'habitude de laisser son Chef d'Etat Major présider la cérémonie à sa place. Je vois Hieu marcher solennellement vers le podium. Soudainement il soulève sa main pour arrêter le déroulement de la cérémonie, puis marche tout droit vers moi et chuchote à mon oreille: "Ça ne va pas. Mon Général, permettez-moi de vous céder le rôle de présider la cérémonie."


Colonel Hieu, Chef d’Etat-Major montre les butins au Colonel Lu Lan, C,dt Adjoint

En 1964, la presse a publié une nouvelle concernant mon frère. L’article raconte que très souvent à Pleiku, le Général Tri a l'habitude de faire venir par avion les femmes et les fêtards de Nhatrang au quartier général du 2ème Corps d'armée en fin de semaine. Dans une de ces occasions, l'avion subit des tirs anti-aériens intenses et n'arrive pas à atterrir. Après plusieurs tentatives, le pilote prend la décision de retourner à Nhatrang. Tri entre dans une colère noire et donne l'ordre au pilote d'atterrir à tout prix. Une fois l'avion à terre, tout son équipage est emprisonné, attendant d'être traduit devant le tribunal militaire. Le juge qui préside ce tribunal militaire régional n'est autre que le colonel Chef d'E.M. du 2ème Corps d'armée Hieu. Celui-ci fait annuler discrètement le procès sous prétexte de carence judiciaire et puis fait appeler le Général de l'Air Nguyen Cao Ky de venir recueillir ses pilotes!

Au point de vue des affaires militaires, mon frère ne reste pas inactive. Il s’applique immédiatement à planifier l’attaque du bastion Do Xa des Viet Cong, situé à la jonction de trois provinces de Kontum, Quang Tin et Quang Ngai. Ce camp de base était également un emplacement de stockage des ,unitions et de la nourriture aussi bien qu’une zone de repos et d’un centre de traitement médical pour les troopes.


Bastion Do Xa

L’opération Do Xa – son nom official est opération Quyet Thang 202 – dure un mois de 27 avril à 27 mai 1964.

Dans cette grande bataille, mon frère a eu l’occasion de démontrer pour la première fois ses talents stratégiques et son savoir-faire en leadership envers les officiers bien connus suivants: le Commandant Son Thuong (Rangers), le Commandant Phan Trong Chinh (appartenant au 50è Régiment /25è Division), le Capitaine Ngo Quang Truong (5è Bataillon de Parachutistes), le Commandant Tran Van Minh (Air Force).

La victoire de cette bataille est étalée dans une exposition et une parade militaire des Rangers Parachutistes qui ont participé dans cette bataille.


Exposition de la victoire de Do Xa
General Nguyen Khanh-Colonel Tran Van Trung-General Do Cao Tri


Parade des Rangers Parachutistes de Do Xa

Davantage d’informations peuvent être trouvées dans La Campagne de Do Xa

Le 10 septembre 1964, le Général Tri nomme mon frère à la tête de la 2è Division.


Colonel Hieu, Commandant de la 22è Division, Général de Division Charles Timmes, LTC Nguyễn Hợp Đoàn

Quelques jours plus tard ; le 13 septembre, le Général Tri a été relevé de ses fonctions et remplacé par le Général Nguyen Huu Co, parce qu’il a été soupçonné de collusion avec le Général Duong Van Duc, son beau-frère, le chef du coup d’état militaire contre le Général Nguyen Khanh.

Le LTC Duong Dien Nghi raconte:

Il est remplacé par le Gén.Nguyen Huu Co. Quant à moi, je subie dans la foulée ma dégradation et devient désormais un 2ème classe, rayé de la liste de l’armée à cause de mon, soi-disant, indiscipline; les chefs des 2ème et 4ème bureaux de la 1DI subissent le même sort que moi.

Hieu était au courant de cette décision officielle, mais il préférait garder le silence. Jusqu’au jour où je l’ai appris par un ami, le Capitaine Le Van Khan, l’aide camp du général Tran Van Don. Je me suis donc allé me présenter et lui demande de me mettre en retraite anticipée, car tel est mon souhait.

Hieu juge que cette punition ne mérite pas d’une aussi grande attention de ma part: «Le patron a déjà réglé ce litige. Il a appelé les Généraux Tran Van Don et Tran Thien Khiem. Soyez rassuré et continuez à travailler. Ce coup n’est que psychologique, il consiste à apaiser les ardeurs des nouveaux arrivants notamment le colonel Nguyen Chanh Thi, l’actuel commandant de la 1ère DI." Hieu termine par me confier que ma carrière militaire n’est pas encore arrivée à son terme, et que si lui-même, accède à ma demande, Tri ne me laisserait pas partir de cette manière-là. «Il a du cœur et est fidèle. En outre, s’il vous renvoie à la vie civile, sa crédibilité en souffrirait.”

Le jour où le Général Tri part en exile pour assumer le poste d’Ambassadeur de la Corée Sud , mon frère s’est rendu à Saigon pour faire ses adieux au Général Tri à sa résidence 23 rue Phung Khac Khoan, sans se soucier que son geste pourrait soulever des soupçons de la part des ennemis du Général Tri. Ce dernier s’en va avec la promesse que “je reviendrai”.

Général Nguyen Huu Co

Le 24 octobre 1964, le Général Co renomme mon frère à son ancien poste de Chef d’Etat-Major du 2è Corps d’Armée alors qu’il était Commandant de la 22è Division.

Le Général Nguyen Xuan Trang raconte:

Quand le Général de Division Nguyen Huu Co fut à la tête du 2ème CA, le QG était basé à Pleiku, dans les Hauts Plateaux du Centre.

En 1964, le Général de Brigade Nguyen Xuan Trang fut Commandant Adjoint du 2ème CA et le Colonel Nguyen Van Hieu, chef d'Etat Major.

La 22ème DI recevait les ordres du 2ème CA pour coopérer avec les Forces de Sécurité Locale de la Province de Kontum à conduire les opérations militaires dans la région de Dakto et la vallée de Plei Trap, afin d'établir les deux camps de Forces Spéciales Dakto et Ben Het. Cette région a de l'importance stratégique parce qu'elle se situe près de la jonction des trois frontières Vietnamo-Khmero-Laotienne, où la Piste Ho Chi Minh traversait les plateaux de Bolovens.

A l'époque, le Général Trang et le Colonel Hieu furent tous les deux présents à Kontum.

Le Général Co s’absente souvent à Pleiku. Il s’envole fréquemment à Saigon à la poursuite de ses ambitions politiques et donne quasiment pleine autorité regardant l’opération du 2è Corps d’Armée à mon frère.

Pendant la première moitié de l’an 1965, il aide le Général Nguyen Huu Co, Commandant du 2è Corps d’Armée, dans la planification des attaques et contre-attaques afin de vaincre la campagne automne-printemps Viet Cong visant à isoler les hauts-plateaux du centre en coupant les routes nationales 19 et 1.

Le Colonel Theodore C. Mataxis, Chef Conseiller Américain du 2è Corps d’Armée, écrit en détailles à-propos de cette phase dans Attaque et Contre-Attaque sur la Route Nationale 19

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L’équipe des Conseillers Américans du 2è Corps d’Armée

Mon frère était très occupé dans la contre-attaque contre les attaques incessantes des Viet Cong.
- Le 03/02, les VC attaquent camp Halloway de l'US Army 52d Combat Aviation Battalion.
- Le 14/02, les VC embusquent une compagnie de la Force Régionale au Col Mang Yang.
- Le 20/02, les VC attaquent le camp de GDIC FOB1.
- Le 20/02, les VC embusquent la compagnie de la force de secours provenant d'An Khe.
- Le 21/02, les VC embusquent la compagnie de la force de secours retournant à An Khe.
- Le 22/02, les VC embusquent la compagnie Soui Doi.
- Le 24/02, les VC encerclent 220 troupes au camp FOB2.
- Le 08/03, les VC attaquent camp Kannah et camp Plei Ta Nangh.
- Fin mars, IIè Corps attaque les VC pour secourir la garnison à Bong Son.
Le 10/04, IIè Corps lance une opération conjointe avec Ier Corps pour secourir le District Hoai Nhon.
- Le 21/04, les VC attaquent deux bataillons de Marine sur la Route Nationale 1.
- Le 26/05, les VC attaquent le village de Buon Mroc.
- Le 28/05, les VC s'emparent à la fois du pont Pokaha dans Kontum et du pont Le Bac dans Phu Bon.
- Le 31/05, les VC envahissent le District de Le Thanh.
- Le 01/06, les VC embusquent le convoi du Chef de Province de Kontum visitant le District de Le Thanh.
- Le 03/06, un régiment VC embuscade un bataillon du 40è Régiment ARVN en voie de secourir le pont Le Bac près du village de Phu Tuc.
- Mi-juin, les VC attaquent le village de Toumorong à l'ouest de Kontum.

Le 1er juin, mon frère célèbre la victoire de Vung Ro.


Photo de la part du Colonel Tu Van

Le Colonel Tu Van, Chef d’Etat-Major de la 5è Division en 1974-75 raconte:

Alors que j’étais chef de la 2è Compagnie des Forces Spéciales/Ranger Parachutistes, je remarque que le Colonel Hieu était différent des autres officiers commandants dans la sa manière de souvent venir à mon unité pour s’enquérir et apprendre les tactiques particulières employées par les unités de Ranger Parachutistes afin de savoir comment bien les utilisées en cas de besoin.

Le Général Vinh Loc

Le 20 juin 1965, le Général de Brigade Vinh Loc remplace le Général Co comme Commandant du 2è Corps d’Armée. Ce dernier devient Ministre de la Défense.

le Capitaine Nguyen Minh Am raconte:

Je suis sorti de la 18ème Promotion de l'Ecole Militaire des Officiers de Réserve de Thu Duc avec le grade d'Aspirant. Le 1er juin 1965, je me suis présenté au 2ème CA à Pleiku. On m'introduit auprès du Colonel Hieu, le Chef d'Etat Major du IIème Corps d'Armée. Quand j'entre dans son bureau, il est en train de parler au téléphone. Il m'invite à m'asseoir pour l'attendre un moment. Lorsqu'il termine la conversation, il se tourne vers moi et me demande quel est mon point fort à l'école militaire. Je lui réponds que c'est l'analyse cartographique. Il point son doigt vers une carte et me dit de déterminer les coordonnées de la position d'une unité. Bien que je sois intimidé d'être obligé de réciter la leçon devant un Colonel, j'ai pu quant même déterminer le positionnement de celle-ci, ce qui m'a permis de réciter correctement 8 chiffres sur 10. Le résultat de ce bref examen est que j'ai été assigné à travailler au 3ème Bureau où il est requis d'être fort en matière de la lecture des cartes.

Je n'aimais guère travailler au 3ème Bureau pour plusieurs raisons. La première c'est qu'il n'est pas facile d'avoir un boulot d'appoint, comme c'est le cas avec les autres unités. La seconde raison c'est l'écrasante responsabilité de ce travail: la vie des troupes en opération dépend de la performance rigoureuse de ceux qui s'occupent de ce Bureau. La troisième c'est le fait que l'Unité de Sécurité Militaire surveille de près le personnel de ce bureau opérationnel afin d'empêcher l'infiltration des espions ennemis. La quatrième raison c'est que le Colonel est très intransigeant envers ses subordonnés. Toutes fautes, même bénignes sont immédiatement décelées. Cependant il ne gronde jamais, il les corrige simplement avec une voix douce et ferme. Par exemple, pendant un vol en hélicoptère de commandement C&C, il me demande si la région survolée est peuplée par des civiles, par des troupes amies ou par des Viet Cong. Je lui fournis une fois par erreur que c'est une région contrôlée par les derniers. Il me dit que je dois revoir la carte d'opération, parce que s'il donne l'ordre à l'artillerie de la bombarder, les obus tomberaient sur la tête de nos propres soldats. La cinquième raison c'est que ceux qui travaillent sous les ordres du Colonel Hieu ne font pas partie des privilégiés à l'avancement rapide; il ignore le favoritisme et ne recommande pas les promotions avec légèreté contrairement à beaucoup d'autres commandants d'unités. Cependant, lorsque j'ai besoin d'un congé de quelques jours, il me l'accorde aisément en la prolongeant s'il le faut de quelques semaines supplémentaires.

Le Colonel Hieu possède une mémoire extraordinaire. Il connaît par coeur les coordonnées de chaque unité de sa région sans avoir le besoin de consulter la carte. Par exemple, quand je commets l'erreur en lui transmettant les coordonnées d'une localité quelconque, il me dit que je dois les réviser, car s'il ordonne les tirs d'artillerie, les obus tomberaient sur une unité blindée en opération à cet endroit là. Conscient de ce fait, les unités en opération n'oseraient pas tricher sur leurs vraies positions. Par exemple, une fois il demande à une unité ayant le devoir d'attaquer une position ennemie, si celle-ci a déjà atteint l'objectif, il reçoit une réponse affirmative de la part du commandant de cette unité. Ce dernier, n'ayant pas osé se mesurer à l'ennemi, a menti. Hieu lui demande de confirmer encore une fois sa position exacte, faute de quoi l'artillerie commencerait à nettoyer et les obus tomberaient sur son unité et non pas sur celle de l'ennemi. Ce dernier se hâte de demander un peu plus de temps pour pourvoir fournir des coordonnées plus exactes. Le Colonel Hieu nous donne la leçon suivante: en préparant une attaque, il n'est pas assez de connaître l'identité des unités ennemies impliquées, il est impératif de savoir les tactiques favoris du commandant adverse, telles que "l'attaque de diversion à l'Est mais le but réel est l'Ouest " ou "encercler un avant-poste pour mieux embusquer la colonne de secours". Et d'élaborer un plan d'opération militaire approprié. C'est pourquoi Le Colonel Hieu ordonne toujours à son Bureau de renseignement d'obtenir l'identité des unités ennemies aussi bien que le dossier psychologique de leurs commandants.

Chaque matin, Le Colonel Hieu rencontre brièvement chaque bureau de l'état major, écoute les rapports de chaque chef et donne les ordres du jour. A la fin de chaque session, il réserve toujours le temps pour les questions-réponses, qui ordinairement ne s'avère pas nécessaire parce qu'il était concis et tout à fait clair dans ses ordres.

Les conseillers américains admiraient beaucoup Le Colonel Hieu. Ils se demandaient où avait-il pu acquérir sa connaissance approfondie des choses et admettaient volontiers qu'il est bien meilleur qu'eux.

Le Général Vinh Loc respectait grandement Hieu. Quand il rencontrait des difficultés, il les envoyait toujours à "Oncle Hieu" pour les résoudre.

Mon frère continue à être occupé à faire face aux attaques Viet Cong:
- Le 30/06, un régiment VC embuscade une force de frappe de parachutistes à Cheo Reo dans le District de Thuan Man.
- Le 01/07, les VC lancent une attaque nourrie de mortiers sur la garnison du District de Thuan Man.
- Le 07/07, les VC attaquent le District de Dak To dans la Province de Kontum.
- Le 16/07, IIè Corps lance une opération de nettoyage routier sur la Route Nationale 19.
- Début août, les VC, après avoir encerclé le camp Duc Co pendant juillet, tentent d'envahir le camp.
- Le 09/08, les VC embuscadent la force de frappe de la colonne de secours sur la Route Nationale 19.
- Le 18/08, les VC attaquent le District de Dak Sut.
- Le 19/08, IIè Corps lance une opération de nettoyage routier sur la Route Nationale 21.
- Le 19/10, les VC attaquent le camp Pleime.

Permettez-moi de parler un peu plus à propos de l’opération Nettoyage Routier et la campagne Pleime.

L’opération Nettoyage Routier sur la 19è Route Nationale était tout à fait différente des autres opérations de nettoyages routiers car au lieu de détruire avec grande peine une après l’autre les locations d’embuscade que l’ennemi établie le long de la route, les unités ennemies sont clouées aux endroits de préparation et sont interdits d’établir les locations d’embuscade. Mon frère épelle son génial concept dans le rapport d’après action de l’opération:

Mais l'essence de ce concept est de prévenir les embuscades plutôt que d'intervenir pour perturber et opposer les embuscades avec les forces de secours.


Opération Nettoyage Routier de QL19

Cette operation est décrite avec concision et complètement dans Opération de Nettoyage Routier .

Mon frère était même plus unique dans la planification et exécution de la campagne Pleime. Jusqu’aujourd’hui, très peu de gens – y compris les historiens militaires américains et vietnamiens – savent qu’il était l’initiateur du concept opérationnel utilisant la frappe aérienne B-52 pour détruire trois régiments ennemis en même temps dans le massif de Chu Pong ; en particulier, tout le monde n’a pas la connaissance que ce concept opérationnel a été étudié tôt au mois de septembre 1954, un mois avant l’attaque Viet Cong au camp de Pleime. En plus, il est peu connu que c’était mon frère, un simple colonel chef d’état-major de corps d’armée, possède les talents pour fournir des orientations aux généraux américains à travers les différentes phases dans l’exécution de cette compagne: le Général DePuy J3/MACV, le Général Larsen IFFV, le Général Kinnard 1ACD et le Général Knowles 1ACD/CP Forward.


Célébrant la victoire de Pleime

J’ai analysé et décrit en profondeur cette campagne dans plusieurs essais – une cinquantaine en tout – postés dan la site internet du Général Hieu. Un essai typique peut être lu dans La Singularité dans le Concept Opérationnel de la Contre-offensive Pleime

Après la campagne de Pleime, le Général de Brigade Vinh Loc a été recompense avec une étoire en plus. Le Général de Division Vinh Loc baptise le siège du 2è Corps d’Armée la Cité de Pleime

Les deux livres don’t mon frère est l’auteur, en tant que Chef d’Etat-Major du 2è Corps, écrit sur la campagne de Pleime ont été attribués au Général de Division Vinh Loc.

Nguyen Van Tin
Le 27 Juillet 2015


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