Campagne de Pleime
Tactique d’attraper un voleur

Dans le livre, Pleime, Trận Chiến Lịch Sử, page 98, le Colonel Hieu, Chef d’Etat-Major du 2è Corps d’Armée, évalue:

Ce n’est pas que l’ennemi soit formidable, ayant une tactique merveilleuse, mais c’est seulement qu’il est difficile d’attraper un voleur agissant pendant la nuit.

Parce qu’il est conscient que la tactique utilisée dans la campagne “Plâyme” était celle d’un voleur, Colonel Hieu a employé la tactique d’attraper le voleur dans la campagne Pleime pour résoudre le problème présenté sur le champ de bataille.

En un mot, la tactique d’un voleur consiste à traquer une victime, puis jaillissant en action au moment cette dernière devient distraite.

Conséquemment, la tactique d’attraper le voleur consiste à faire croire d’être distrait afin d’attirer le voleur à agir et le surprendre avec une frappe d’une façon que ce dernier s’y attend le moins.

Ce dont les Viet Cong n’étaient pas conscients est que le 2è Corps d’Armée a étudié un plan d’attraper le voleur qui était composé de trois Régiments – le 32è, le 33è et le 66è – depuis Septembre 1965, avant que le premier coup de fusil fasse feu au camp de Pleime le 19 Octobre, comme révélé par le document Intelligence Aspects of Pleime-Chupong Campaign, page 6:

La base Chu Pong était connu d’exister bien avant l’attaque de Pleime et J2 MACV a pris cette région sous une étude en Septembre 1965 comme une cible possible de B-52.

Le 2è Corps d’Armée a considéré employé la frappe aérienne des B-52s comme le moyen le plus efficace pour détruire les trois régiments ennemis en même temps. Ce n’était pas une tâche facile à accomplir car c’est comme "employer un marteau pour tuer les puces", comme les puces se disperseraient dans toutes les directions à la vue de la tombée relative lente et le marteau frapperait une cible vide.

C’est quasi impossible, mais si bien calculé ce serait une méthode efficace. L’ennemi n’aurait jamais deviner, pensant que la force meurtrière viendrait des troupes de terre au lieu du ciel d’en haut tombant sur la tête.

En outre, c’était le moyen le plus efficace pour détruire un ennemi qui se brise en petits morceaux lorsqu’ils font face à un adversaire plus fort et ne s’amasse pour attaquer un adversaire plus faible.

Un élément essential dans la tactique d’attraper le voleur était la capacité de traquer, de suivre le moindre mouvement du voleur, spécialement quand il s’agit d’un voleur habile et excellent à se cacher. Dans la campagne de Pleime, le 2è Corps d’Armée a eu la chance d’obtenir le soutien de l’unité de renseignement qui interceptent les communications radiophoniques entre les conseillers chinois procurant un appui logistique dans la campagne dePlâyme présents à Phnom Penh et le haut commandement VC à Hanoi; c’était par ce moyen que le 2è Corps d’Armée était en mesure de connaître tous les mouvements de l’ennemi dans la campagne. Le Colonel Hieu écrit dans Pleime, Trận Chiến Lịch Sử, page 172:

Les corridors naturels souvent mentionnés par le Général Delange en 1951 ne seraient pas efficaces sans l’existence du Cambodge, sans la dissimulation des conseillers chinois de l’Armée Rouge qui jouissaient tout le confort de vie à Phnom Penh, sans l’excellente communication téléphoniques et télégraphiques entre Phnom Penh et Hanoi.

La source de renseignement par voie d’interception radiophonique a été maintenu secrète par le 2è Corps d’Armée, à l’insu de l’ennemi ; comme résultat, “nous connaissons l’ennemi, alors qu’il ne nous connaît pas”. L’ennemi continue à croire que nous avons inséré des “espions” parmi leur troupes ( Intelligence Aspects of Pleime-Chupong Campaign, intelligence summary 1/11/1965):

- Le 1/11, aussitôt arrive au village Anta, les cadres de régiment ouvrent une conférence dans l’effort de découvrir ce qui a permis aux forces américaines d’effectuer des frappes aériennes répétées et précises. Il a été conclu que seuls des espions parmi les troupes pourraient fournir le lieu et le mouvement des unités du régiment.

La difficulté restante est d’agir comme si on est distrait, amenant l’ennemi à croire qu’il est sauf de regrouper et puis de le frapper tout d’un coup sur la tête avec un marteau.

Les différentes manœuvres de troupes dans la surveillance du voleur se sont développées comme suit.

- Opération Dan Thang 21

Lorsque le Front de Bataille B3 avance son horaire d’attaque de la campagne Plâyme, il a seulement deux Régiments – le 32è et le 33è – présents sur le champ de bataille, le 20 octobre 1965, avec le 66è Régiment encore en marche sur la piste Ho Chi Minh. Ce dernier n’arrive que trois semaines plus tard, même aient été ordonné d’accélérer la marche. Le 2è Corps d’Armée adopte la tactique de délai, ne réagissant pas trop fortement, seulement modéremment pour permettre à l’ennemi d’achever son plan d’attaque. En conséquence, le 2è Corps d’Armée ne renforce le camp Pleime qu’avec deux compagnies de Forces Spéciales ARVN/US, au lieu de faire appel à ses deux forces de réserve de Marines et de Parachutistes, tandis qu’il refuse l’offre de la part du Général Kinnard, Commandant de la 1è Division de Cavalerie d’employer toute une brigade pour secourir le camp assiégé.

Après avoir échoué son plan et subi de lourdes pertes, le Front B3 ordonne au 32è et 33è Régiment de se replier vers Chu Pong. A ce moment, le Colonel Hieu parie que l’ennemi ne désisterait pas et contemplerait une revanche en attaquant le camp Pleime une seconde fois avec ses trois 32è, 33è et 66è Régiments. Il attendrirait cette opportunité pour employer la frappe aérienne de B-52 pour détruire l’ennemi en gros.

Le Colonel Hieu évalue(Pleime, Trận Chiến Lịch Sử, page 94):

Avec l’opération Dan Thang 21 terminée, le camp Pleime était de retour sur son pied, mais les deux régiments VC qui ont participés à l’attaque, ont subi 400 tués. Le retrait était une initiative rationnelle et intelligente prise par le commandement du Front B3. Mais l’ennemi tentera de prendre sa revanche et le camp Pleime demeure un élément agaçant à son œil.

Afin de faire l’ennemi de continuer à vouloir prendre contrôle du camp Pleime, le Colonel Hieu maintient le camp sous l’autorité du 2è Corps d’Armée tout en élargissant les régions opérationnelles de 1st Air Cavalry Division (J3 Journal/FFV, 30/10/65 ):

- 00:50H: 2è Corps d’Armée (Major Black) - A 292350 Col Williams appelle Col Hieu, Chef d’Etat-Major/2è Corps d’Armée. 2è Corps d’Armée demande que la Région Tactique d’Opération (TAOR) de 1st Cav TAOR soit étendue pour inclure la region de Pleime à l’exception du camp même. Col Buchan, Gen Knowles, Col Williams et Col Mataxis sont d’accord.

- 00:12H: 2è Corps d’Armée Col Williams - Demande extension TAOR (comme ébauchéedans telecon deMaj Black à 0005) soit approuvée par FFV. Col Barrow a été notifié; Demande approuvée 0025; 2è Corps d’Armée a été notifié 0030; 1st Cav a été notifié 0040.

- Opération Long Reach

Ainsi, le concept opérationnel de Long Reach vise à détruire simultanément les trois régiments VC à Chu Pong par la frappe aérienne B-52. Cette opération comprend deux phases : canaliser l’ennemi avec l’opération All the Way effectuée par 1st Air Cavalry Brigade et inciter l’ennemi à regrouper avec l’opération Silver Bayonet I effectuée par 3rd Air Cavalry Brigade.

Dans le but de décevoir l’ennemi, la 1st Air Cavalry Brigade a été officiellement assigné la tâche de chercher et détruire contre l’ennemi en retraite. Mais en réalité, la brigade emploie les hélicoptères pour canaliser les troupes ennemis en dissipation vers la base de Chu Pong, en ne pas les permettre de trainer les pieds entre Pleime et Chu Pong. Ce fut la raison pour laquelle les équipes d’Eagles flights ont été dirigées leur tirs sur les petites groupes dispersées de l’ennemi et d’épargner les positions en mouvement des postes de commande des deux régiments. Pendant ce temps, le retrait des troupes ennemies sont étroitement surveille par G2/2è Corps d’Armée:

Le 27/10, les unités de pont du 33è sont arrivées à la région d’assemblement avant, le village Kro (ZA080030); le 28/10, le 32è Régiment a presque complètement assemblé à sa base au côté nord de Ia Drang; le 29/10, le 32è Régiment décide de faire déplacer l’unité en marche vers l’Oust, au Village Anta (YA940010), situé au pied du Massif Chu Pong; le 1/11, le quartier général du 33è Régiment a atteint Village Anta ; le 2/11, vers 04H00, le poste de commande du 33è arrive à Colline 762 (YA885106); le 05/11, les unités du 66è Régiment continuent à arriver aux régions d’assemblement dans le complexe Chupong-Iadrang; le07/ 11, le 33è Régiment appauvri lèche ses plaies et attend ses traînards à venir, pendant ce temps le reste des forces du Front B3 sont tranquilles; le 08/11, seulement les unités fragmentées et les traînards demeurent à l’Est du complexe Chupong-Iadrang ; le 09/11, le 33è Régiment réunit les dernières de ses unités organiques ; le 11/11, les trois bataillons du 66è Régiment s’étalent le long de la rive nord de la rivière Ia Drang (centre de masseà 9104), le 32è Régiment est aussi au nord e la même région (YA820070), le 33èRégiment maintient ses positions dans les environs du Village Anta , Est des montagnes de Chu Pong.

Après avoir achevé la tâche de canaliser le voleur, la 3rd Air Cavalry Brigade remplace la 1st Air Cavalry Brigade le 09/11 avec celle de le regrouper. Cette opération prend le nom de Silver Bayonet I. Son concept opérationnel est de prétendre de perdre les traces du voleur et de changer la direction opérationnelle vers l’est, de retour à Pleime. Le voleur a été dupe et pense qu’il est sauf et le 11/11 ordonne ses troupes à se regrouper pour préparer une seconde attaque contre Pleime fixé pour 16/11.

Le 12/11, la 3rd Air Cavalry Brigade reçoit l’ordre de revenir à Chu Pong et cette fois-ci a été assigné la tâche de fixer les troupes ennemies jusqu’à l’arrivée des bombardiers B-52 venant de Guam avant qu’elles se déplacent pour attaquer Pleime. La 3rd Air Cavalry Brigade agit à la réception d’information de renseignement que les troupes ennemies ont reçues l’ordre de se déplacer le 14/11.

A ce stade, la tactique de décevoir le voleur consiste à faire semblant de frapper de côté au flan mais de fait le marteau tomberait de dessus la tête.

Autrement dit, le concept tactique de diversion est d’insérer une force de terre de taille pour attirer l’attention de l’ennemi et de l’inciter à retarder l’attaque contre Pleime afin de faire face à une nouvelle menace qui est moins grande ; puis de faire pleuvoir sur l’ennemi des bombes deB-52.

Vers 10H00 de 4/11, le 1/7 Air Cavalry Battalion utilisant 16 hélicoptères débarquent sur LZ X-Ray avec beaucoup de bruit à 200 m de la position du 66è Régiment. Le Front B3 décide de retarder l’attaque du camp Pleime et fait face à la nouvelle menace avec les deux 7è et 9è Bataillons du 66è Régiment. La 3rd Air Cavalry Brigade engage seulement un bataillon (le 2/7 Air Cav) comme renforcement de manière à ne pas causer l’ennemi d’entasser davantage de troupes. Et lorsque ce n’est pas suffisant, le 2/5 Air Cavalry a été renforcé, mais pas en hélicoptères à LZ X-Ray, plus tôt à LZ Victor, et silencieusement ce bataillon marche furtivement une distance de 5 kms pour atteindre LZ X- Ray à midi, tandis que l’ennemi pense que la balance de troupes demeure à 2:2.

En consequence, les bombadiers B-52 ont l’opportunité de frapper sur des troupes immobiles des deux 32è et 33è Régiments prises par surprise. Les premières vagues de bombes frappent à 16 heures le 15/11 et entamer par une deuxième le jour suivant le 16/11.

Le matin du 16/11, le 1/7 Air Cavalry Battalion est transporté par hélicoptère hors du zone de combat; mais les 2/7 and 2/5 Air Cavalry Battalions demeurent sur place pour continuer à fixer l’ennemi. Le 17/11, ces deux bataillons reçoivent l’ordre d’abandonner la zone de combat à pied allant vers LZ Columbus et LZ Albany pour permettre la frappe aérienne B-52 de détruire les troupes du 66è Régiment déployées à et aux environs de LZ X-Ray.

En ce moment, la source de renseignement du 2è Corps d’Armée intercepte des communications indiquant que la frappe aérienne B-52 a causé au voleur quelques 2.000 tués et les deux bataillons survivants – le 635è et 334è – ont reçu l’ordre de se retirer au Cambodge à travers le couloir étroit de la rivière Ia Drang, le premier lo long du côté nord de la rivière et le second du côté sud. Le Commandement du 2è Corps d’Armée décide de faire venir le Groupe de Parachutistes ARVN pour en finir avec la bataille.

- Than Phong 7 Operation

Le 18/11, tandis qu’un nouveau soutien d’artillerie est établi à LZ Crooks (YA 875125), cinq bataillons avions C-130 de Phu Yen, Vung Tau, Bien Hoa et Saigon à Pleiku.

Basé sur la source précise de renseignement, le 3è et le 6è Bataillons de Parachutistes sont insérés à la région nord de Ia Drang dans l’après-midi du 18/11 afin d’embusquer le 635è Bataillon à YA 805080 le 20/11.

Et également basé sur la source précise de renseignement, les quatre 5è, 6è, 7è et 8è Bataillons de Parachutistes – après avoir traversé la rivière au côté sud (le 3è Bataillon de Parachutistes fait demi tour au côté nord pour détruire des centres d’entrainement), établissent une embuscade pour intercepter le 334è Bataillon à YA 815070 le 24/11.

Conclusion

Grâce à l’emploi de la tactique d’attraper le voleur, la campagne de Pleime a accompli une opération militaire d’une manière satisfaisante. Il n’y aucun doute que le Colonel Hieu n’a pas appris cette tactique à l’école militaire ni de base et de hautes-études, mais que c’est un produit de ses talents innés. Il a été habile à feindre l’ignorance, l’inconscience, la distraction, causant le voleur à penser qu’il est en contrôle de la situation, alors qu’en fait, l’ennemi a été entièrement contrôlé au point d’être pris en flagrant délit au moment et de la manière qu’il attend le moins.

Le Colonel Hieu a réussi non seulement à décevoir les Viet Cong ; même la majorité des officiers hauts gradés, les historiens et académiciens, Vietnamiens aussi bien qu’Américains, même en ce jour se sont pas conscients de cette tactique d’attraper le voleur. Comme résultat, tout le monde voit et décrit les différentes batailles dans la campagne de Pleime – Pleime, Chu Pong et Ia Drang – d’une manière déformée et inadéquate.

Nguyen Van Tin
27 Août 2015

generalhieu