Le Général Ngo Quang Truong

La carrière du Général Truong débuta en 1964, quand il était commandant d'un régiment. Au cours d'une opération militaire, il avait courageusement sauvé la vie d'un conseiller militaire américain, Capitaine Thomas B. Thockmorton, grièvement blessé.. Celui-ci était le fils du Général de Corps John Thockmorton, commandant adjoint de la MACV. Plusieurs officiers étaient conscients de la capacité de Truong et lui donnaient ample soutien.

De même, le Général Cao Van Vien prêtait beaucoup de soutien à Truong quand Vien était Commandant de la Division de Parachutistes. Ainsi, Truong avait beaucoup d'occasions pour avancer dans sa carrière militaire. En 1967, il fut nommé Commandant de la 1ère Division d'Infanterie dans la 1ère Région Militaire, puis en 1971, il a été recommendé au poste de Commandant du 4ème Corps, à Can Tho. En 1972, Truong remplaçait le Général Hoang Xuan Lam en tant que Commandant du 1er Corps à Da Nang. La relation entre Truong et le Général Vien était intime. La nuit du 20 février 1975, le Général Vien relayait l'ordre du Président Thieu à Truong qu'une seule enclave pouvait être défendue à cause du soutien limité. Le Général Truong n'était pas étranger aux ordres contradictoires et controversés, but il devint perplexe et mécontent au point qu'il avait soumis sa démission en plein bataille.

Après la guerre et à leur arrivée au camp des réfugiers aux Etats-Unis, tous les deux Généraux Vien et Truong ont été approchés par la General Research Corporation. Elle leur offrait des contrats avec le centre d'histoire militaire du Ministère de la Défense américaine à rédiger des documents concernant la Guerre du Vietnam. Les différences entre Vien et Truong devenait plus visible. A un certain moment d'une réunion pour rassembler les informations pour les Américains, Truong attribuait l'échec au "Pauvre Leadership, absence de talents au niveau du Gouvernement Central." Le Général Dong Van Khuyen se mettait du côté du Général Vien et logeait sa protestation. Le Général de Brigade Tran Dinh Tho, Chef Adjoint d'Etat Major, raisonnait, "L'Etat Major a fait tout son possible. S'il y avait n'importe quel moyen disponible, ceci était toujours réservé pour le 1ere Corps. Toutes les deux Divisions de Parachutistes et de Marines, qui consituaient les forces de réserves générales, ont été envoyées pour soutenir le 1er Corps. Même lorsque l'objectif ait été obtenu, le Général Truong retenait ces divisions et les utilisait comme des forces locales au lieu de les renvoyer à l'Etat Major Général pour manoeuvrer dans les autres domaines. Qu'est-ce qu'il y a à complaindre?"

Pendant les conversations échauffées, le Général Vien n'ouvrait pas sa bouche. Mais après la réunion, il tirait à part Khuyen et Tho et leur dit, "Ils ont adapté la nouvelle vie díci! Au Vietnam, ces types-là auraient eu leur cou tortillé!" La rupture continuait à s'aggraver jusqu'un jour en 1985, quand le Général Vien convoquait les Généraux de l'AVN à Washington pour discuter l'Association des Anciens Combattants du Vietnam. Le Général Truong avait une attitude de défit, de sa manière à choisir la chaise aux méthodes de discussion des sujets. Par la suite, Truong ne se montrait jamais plus aux réunions.

Le Général Truong n'avait jamais une telle attitude auparavant, en particulier envers le Général Vien, l'homme à qui Truong devait beaucoup. Quand il a été questionné sur ce sujet, le Général Truong révélait, "La confiance a été perdu, à l'arrivée dans ce pays ce qui reste sont seulements les sentiments, devoirs et amour?"

En plus, Truong accusait Vien de n'avoir pas ouvert ses yeux pour suivre les changements dans le développement de la nouvelle situation. Pendant ce temps, un certain nombre d'autres généraux critiquaient avec amertume Truong. Le Général de Division Nguyen Duy Hinh, ancien Chef d'Etat Major de Truong, remarque, "La connaissance de Truong était médiocre, pendant une réunion ou conférence il ne donnait jamais des ordres ou directives. Sa renommée et réputation sont seulement illusoires."

Le Général de Division Bui The Lan, Commandant de la Division de Marines, qui était un camarade de classe de Truong commente, "Lorsque qu'on fait face au danger (le retrait de Da Nang), on pourrait mesurer la bravoure et la capacité réelle d'un individu." Ayant servi en tant que son adjoint pendant trois ans, je commente, "Même si Truong manquait de connaissance, il savait comment choisir ses collaborateurs et comment utiliser leurs talents. Ceci est bien à louer. Devant le danger, quand on est placé dans la situation de Truong, avec sa femme et ses petits enfants soutirés par la CIA plusieurs mois auparavant, même un homme au coeur de pierre aurait succombé."

Puis je leur dis, "vous deux ont été promus du rang de Colonel au rang de Général de Brigade puis de Division en un très court temps grâce à vos mérites bien sûr, mais principalement à cause du soutien de Truong. Je ne recherche pas l'argent ou le grade, mais je voudrais seulement soulever la voix de la conscience. Je dois ajouter qu'en 1960 quand j'étais Colonel, Truong était seulement un Sous-Lieutenant. Si tous les commandants des quatre Corps avaient l'éthique de travail comme Truong, (Le Chef d'Etat Major Général aussi bien que le Président Commandant-en-chef de l'ARVN) et remplissaient leurs devoirs avec conscience, alors les Etats-Unis n'auraient abandonné le Vietnam, les Communists d'Hanoï n'auraient pas pu nous chasser du pays. C'était notre faute qui nous a causé de perdre la guerre. Cet impardonnable faute nous a forcé d'abandonner notre pays natal, nos camarades (vivants et morts), et notre peuple pour s'enfuir et vivre honteusement dans un pays étranger."

L'ARVN a rarement un commandant qui travaillait sept jours par semaine, ne demandait jamais rien des unités sous sa commande. Truong partageait toujours ses intérêts, finances, médailles et promotions, etc. Peu montrait un meilleure exemple que Truong. Pendant son séjour au camp de réfugiers Fort Chaffee, en Arkansas, il avait seulement vingt dollars donnés par un ami conseiller militaire américain. Les gens demeurant au Vietnam et les Vietnamiens en diaspora attendaient que Truong forme un group de résistance. Mais tout n'est qu'un songe, Truong comme nous tous n'est pas le type de personne qui chercher la gloire personnelle.

Hoang Van Lac et Ha Mai Viet
Blind Design (1996)

ARVN Généraux
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