Les bombardiers B-52, comme celui présenté ici, avaient un rôle primordial dans la bataille, souvent occulté par des reportages sur les atterrissages d'hélicoptères et les combats menés par les forces terrestres.

Un Nouveau Regard sur Ia Drang

PAR TIN NGUYEN
OCTOBER 2018 • VIETNAM MAGAZINE

La bataille de Ia Drang en 1965 fut l'une des batailles les plus emblématiques de la guerre du Vietnam. Il a été popularisé dans le livre de 1992 " We Were Soldiers Once…and Young", par le lieutenant général Harold G. Moore et le journaliste Joseph L. Galloway, et son adaptation cinématographique de 2002, mettant en vedette Mel Gibson dans le rôle de Moore. Pourtant, cet engagement reste l’une des batailles les plus mal comprises de la guerre.

La bataille a commencé le matin du 14 novembre 1965, lorsque des hélicoptères ont largué le 1er Bataillon de la 7ème Cavalerie de Moore, dans la zone d'atterrissage X-Ray dans la vallée de Ia Drang pour attaquer les forces de l'armée nord-vietnamienne (ANV) dans la région. Peu de temps après leur arrivée, les troupes de Moore ont été attaquées par une importante force ANV et des combats acharnés ont suivi.

Lorsque les commandants américains ont constaté que l’ennemi avait combattu le bataillon de Moore avec deux bataillons ANV, ils ont commencé à renforcer son unité ce soir-là avec des hommes d’un autre bataillon. Des frappes aériennes dévastatrices, notamment un bombardement de B-52, ont commencé l'après-midi du 15 novembre. Un peu plus tôt ce jour-là, des troupes d’un autre bataillon étaient arrivées et un troisième bataillon avait été muté pour permettre aux troupes de Moore de se retirer le 16 novembre. Les deux autres bataillons sont partis le 17 novembre, tandis que le bombardement par les B-52s contre la force ANV battue dans la région s'est poursuivi jusqu'au 20 novembre.

Ces événements sont généralement décrits comme une opération de la force terrestre appuyée par des attaques aériennes, cependant le plan de bataille a été conçu principalement comme une frappe aérienne massive appuyée par une opération au sol qui a attiré les forces ennemies à découvert, où elles pourraient devenir des cibles pour les frappes B-52.

Le Prélude

La bataille de Ia Drang faisait partie d'une opération longue d'un mois en réponse à l'attaque par la ANV d'un camp des forces spéciales américaines à Plei Me, dans la province de Pleiku, dans les hauts plateaux du Sud Vietnam le 19 octobre 1965. Les 32ème et 33ème Régiments ANV assiègent le camp jusqu'au 25 octobre, date à laquelle une force de secours sud-vietnamienne et une puissance aérienne américaine brisent les lignes nord-vietnamiennes.

Après avoir échoué à prendre Plei Me, le Front B3 ANV, le quartier général de l'organisation de trois régiments des hauts plateaux du centre, a ordonné à ses 32ème et 33ème Régiments de se replier sur leurs bases arrière dans le lointain massif de Chu Pong. Ces deux unités devaient rejoindre le 66ème Régiment et organiser ensemble une deuxième attaque contre le camp Plei Me. Cette fois, le 66ème mènera l'assaut principal, soutenu par un bataillon de canon anti-aérien de 14,5 mm et un bataillon de mortier de 120 mm.

Les commandants sud-vietnamiens dans les Hautes Plateaux Centrales, désignés comme zone tactique IIème Corps d’Armée, avaient obtenu ces informations vitales par le biais d'une source de renseignements unique, à savoir des communications radiophonique échangées entre les conseillers chinois ancrés dans des régiments de combat de l’ANV et leur quartier général à Phnom Penh, au Cambodge. Les conseillers chinois conversent librement et ouvertement sans encryptions, ne réalisant pas que des membres du personnel parlant le mandarin de l'armée de la République du Vietnam suivaient leurs conversations.

Cette mine d’or d’intelligence fraîche a été utilisée dans tous les aspects de l’opération combinée ARVN-U.S , y compris la programmation des frappes B-52. Le Colonel Nguyen Van Hieu, chef d’état-major du IIème Corps d’Armée ARVN, a déclaré dans son compte-rendu après action sur la campagne Plei Me que «des informations solides sur la situation de l’ennemi avaient permis à la bataille de se développer au maximum et dans toute son envergure tout en atteignant la plus grande victoire jamais remportée dar l’ARVN et ses alliés.»

Les commandants de l’ARVN ont gardé comme secret la source de ces renseignement extrêmement précieux. Les Américains et les Nord-Vietnamiens de l’époque pensaient tous deux que ces informations provenaient des «agents spéciaux de l’ARVN». La relation entre les conseillers chinois a été révélée par le commandant du IIème Corps d’Armée, le Général Vinh Loc, dans son livre de 1966 Pleime, Tran Chien Lich Su (Pleime, la Battle Historique).

Le 26 octobre 1965, le IIème Corps d’Armée ARVN a demandé l'aide des troupes américaines pour mener une opération visant à attaquer les 32ème, 33ème et 66ème Régiments ANV alors qu'ils se rassemblaient pour leur deuxième attaque sur Plei Me. L'ensemble de la 1ère division Air Cav a été chargé de renforcer ses alliés sud-vietnamiens. L'opération combinée ARVN-U.S s'appelait Truong Chinh (Long Reach) et était conduite avec «intelligence et concept d'opérations partagés, zones de responsabilité tactiques, commandement, déploiement de forces, conduite d'activités et réserve distincts», a rappelé Vinh Loc dans Why Pleime.

La 1ère Air Cav établit un poste de commandement tactique sous la direction du Général de Brigade Richarch Knowles, commandant adjoint de la division, à côté du quartier général du IIème Corps d’Armée ARVN à Pleiku. Les commandants ont étendu la zone de responsabilité de la 1ère Air Cav de la zone de Plei Me à l’ensemble du complexe Chu Pong-Ia Drang, à l’exception du camp Plei Me. Le camp reste sous la responsabilité de l’ARVN afin de le faire paraître faible et d’inciter l’ennemi à tenter une deuxième attaque.

Les forces américaines et sud-vietnamiennes ont exécuté l'opération Long Reach, également connue sous le nom de campagne de Pleiku, en trois étapes, du 27 octobre au 26 novembre 1965:

• Opération All the Way, du 27 octobre au 9 novembre, dirigée par la 1ère Brigade de l’Air Cav.

• Opération Silver Bayonet I, du 8 au 18 novembre, par la 3ème Brigade de l’Air Cav.

• Opération Silver Bayonet II, du 18 au 26 novembre, par la 2ème Brigade de l’Air Cav et la Brigade de Parachutistes sud-vietnamiens.

Silver Bayonet I inclut la bataille de Ia Drang, qui s'est déroulée dans la zone d'atterrissage X –Ray (du 14 au 16 novembre) et dans la zone d'atterrissage Albany (du 17 au 18 novembre).

Le IIème Corps d’Armé ARVN supervisait le concept et les renseignements de l’opération, tandis que la 1st Air Cav contrôlait les troupes et la logistique. Le concept opérationnel de Long Reach, développé par le Colonel Hieu, appelait les frappes aériennes B-52 à détruire les 32ème, 33ème et 66ème Régiments ANV lorsqu’ils se regroupèrent dans des zones de rassemblement dans le complexe de Chu Pong-Ia Drang après la première attaque de Plei Me pour une seconde fois.


Les principaux commandants de la campagne de Ia Drang comprenaient le Général de Brigade Richard Knowles et le Colonel (plus tard le Général de Division) Nguyen Van Hieu.

Normalement, la planification de la frappe aérienne B-52 était confiée aux chefs du renseignement et des opérations du Military Assistance Command, Vietnam ( MACV), l'organisation chargée des forces américaines dans le Sud-Vietnam. Le chef des services de renseignements du MACV choisirait les cibles de bombardement en se basant sur les informations relatives aux emplacements des ennemis situés à l’arrière et contenant des bases de ravitaillement et des concentrations de troupes.

Cependant, dans le cas de Long Reach, les renseignements recueillis par les communications radiophoniques interceptées des conseillers chinois incorporés dans les unités combattants ANV, appelant par radio leur QG de Phnom Penh, ont été utilisés pour planifier une opération qui aurait pour effet d’attirer les troupes ennemies dans des positions faciles à frapper. Les forces terrestres de la 1st Air Cav continueraient alors à attaquer ces troupes ANV et à les mettre en place, incapables de mener des opérations ailleurs. Lors de la dernière manœuvre, l’armée de l’air américaine frapperait l’ennemi immobilisé depuis le ciel.

Comme Knowles a décrit le plan, la 1st Air Cav saisit “le tigre par la queue” à LZ X-Ray et puis s’était rendu à LZ Albany pour “saisir le tigre par la queue d’une autre direction,” tandis que les B-52s plus destructeurs frappaient et achevaient le tigre.

Opération All the Way

Alors que les 32ème et 33ème ANV se sont retirés de Plei Me et sont retournés à leurs bases arrière dans le massif du Chu Pong pour rejoindre le 66ème Régiment, la 1ère Brigade de l’Air Cav s’est assurée que ces deux unités continuaient à rebrousser dans cette direction.

Le 27 octobre, des «Eagle Flights» d’hélicoptères d’assaut armés ont survolé la région à la recherche des soldats ANV et les ont tirés dessus, forçant les régiments de l’ennemi en retraite - parfois dispersés et fragmentés en petites parties - à continuer la marche. Un hôpital de campagne Viet Cong a été découvert le 1er novembre et détruit.

Le 66ème Régiment ANV a commencé à arriver aux points de rassemblement dans la région de Chu Pong-Ia Drang le 2 novembre et le lendemain, son 8ème Bataillon a été pris en embuscade par des soldats de la 1ère Brigade de la cavalerie américaine. Le 4 novembre, le 33ème Régiment a établi des positions sur les pentes est de Chu Pong. Deux jours plus tard, le 66ème Régiment continuait de déplacer des troupes dans les zones de rassemblement, le 33ème Régiment attendait que des unités séparées le rejoignent et le 32ème Régiment se trouvait au nord de la rivière Ia Drang et à proximité du Cambodge. Le 8 novembre, il ne restait que des unités fragmentées et des retardataires ANV à l'est du complexe de Chu Pong-Ia Drang.

Les deux bataillons du 8ème Régiment de cavalerie et deux du 12ème Régiment de cavalerie impliqués dans les « Eagle Flights» n'avaient que neuf combats avec l'ennemi. Mais alors ils n’étaient pas en mission de détruire des unités ennemies. Leur tâche principale consistait à rassembler les régiments ennemis dans les camps ANV dans la région de Chu Pong.

Bien que la phase de rassemblement se soit terminée le 9 novembre, les unités ANV rassemblées dans la zone du massif de Chu Pong étaient encore si dispersées dans une posture défensive que les frappes aériennes de B-52 auraient été prématurées et futiles. La prochaine phase, cependant, inciterait les unités ennemies à concentrer leurs forces et deviendraient ainsi des cibles B-52 vulnérables.

Opération Silver Bayonet I

Le 9 novembre, la 3ème brigade de la 1ère Air Cav a relevé la 1ère brigade dans la région de Ia Drang afin de préparer le terrain pour un affrontement contre les régiments ANV qui y sont rassemblés.

Le Général de Division Stanley R. Larsen, commandant de la I Field Force (organisation du quartier général des unités américaines déployées dans le IIème Corps d’Armée), ordonna à Knowles de faire changer la direction dans laquelle la 3ème Brigade se déplaçait - basculant d'ouest en est - une feinte pour donner l'impression que la brigade avait perdu la trace des positions ennemies.

Le Front B3 ANV est tombé sous le charme du subterfuge et a décidé de commencer les préparatifs de sa deuxième attaque sur le camp de Plei Me. Le 11 novembre, ses trois régiments ont reçu l’ordre de se rendre dans les zones de rassemblement pour se réorganiser, se rééquiper et exercer leur attaque, prévue pour le 16 novembre. Les troupes ANV concentrées dans les zones de rassemblement devenaient des cibles propices aux frappes aériennes de B-52, et le chef des opérations de MACV, le Général de Brigade William DePuy reçut l’ordre d’entamer le mécanisme de larguer la première vague de bombes à environ 5 miles à l'ouest de LZ X-Ray, sur le pied est du massif de Chu Pong, le 15 novembre à 16.

Le 12 novembre, le 1er Bataillon de la 7ème Cavalerie de Moore a reçu l’ordre de se préparer pour un atterrissage par hélicoptères à LZ X-Ray en un manœuvre de diversion pour but de distraire le Front B3 ANV en se montrant aux bases arrière , créant une nouvelle et soudaine menace qui lui forcerait de retarder l’attaque sur Plei Me et garder les troupes ennemies bloquées dans leurs zones de rassemblement - cibles mûres pour les B-52s. Le lendemain, les éléments de reconnaissance et les unités de transport du Front B3 ANV quittèrent leurs zones de rassemblement pour l’assaut de Plei Me, et Moore reçut l’ordre de partir pour Chu Pong.

Les éléments d'assaut du Front B3 ANV ont commencé à quitter leurs zones de rassemblement le 14 novembre. À 10 h 48 le même jour, les principaux éléments de Moore sont arrivés à LZ X-Ray, après 30 minutes de bombardement par l'artillerie, de roquettes aériennes et d'attaques aériennes. Ils ont atterri à environ 200 mètres du 9ème Bataillon du 66ème Régiment.

Le Front B3 ANV a mordu à l’appât et a ordonné aux 7ème et 9ème Bataillons du 66ème Régiment d’attaquer les Américains, tandis que les 32ème et 33ème Régiments maintenaient leurs positions dans les zones de rassemblement. Pour renforcer les troupes de Moore, une compagnie du 2ème Bataillon de la 7ème Cavalerie, atterrit dans la soirée.

Le lendemain matin, d’autres éléments du 2ème Bataillon de la 7ème Cavalerie, sont arrivés. Ils ont ensuite été suivis par le 2ème Bataillon de la 5ème Cavalerie de la 2ème Brigade de l’Air Cav. Ces unités ont été soutenues par un « anneau d’acier » - des tirs d’artillerie et des attaques aériennes 24 heures sur 24 sur toutes les routes entrant et sortant de la zone d’atterrissage pour empêcher les 32ème et 33ème Régiments ANV de se joindre au combat.

Le bombardement B-52 a commencé à 16 heures le 15 novembre et a pilonné l’ANV à travers le jour suivant. Le 16 novembre, vers midi, le bataillon de Moore commença à quitter X-Ray, les deux autres bataillons restant sur place pour se battre. Le 17 novembre, il était temps d’exécuter l’ordre de Knowles de « saisir le tigre par la queue dans une direction » et nettoyer la zone de X-Ray avec les bombes B-52 sur les troupes ANV encore présents dans le lieu. Le 2ème Bataillon de la 7ème Cavalerie a marché vers LZ Albany (et serait tombé dans une embuscade en chemin), tandis que le 2ème Bataillon de la 5ème Cavalerie s’est dirigé vers LZ Colombus. Malgré les efforts déployés pour minimiser les pertes américaines, les soldats de la 1ère Air Cav subissent de lourdes pertes à X-Ray et Albany, l’ennemi s’appuyant sur de coûteuses attaques par « vagues humaines ».

Les frappes B-52 se sont poursuivies d'ouest en est à travers le complexe de Chu Pong-Ia Drang jusqu'au 20 novembre, laissant la zone autrefois très boisée impropre à la dissimulation et à l'abri de l'ennemi. La voie d'évacuation des forces ANV vers le Cambodge a été réduite à un étroit couloir le long de la rivière Ia Drang, et les services de renseignement ARVN ont estimé que les B-52 avaient rendu les deux tiers des forces ennemies trop faibles pour être efficaces au combat.

Opération Silver Bayonet II/Opération Than Phong

Le 18 novembre, la 2ème Brigade de L’Air Cav s’est déplacée à LZ Crooks, à environ 20 m, au nord-ouest de X-Ray, pour aider la Brigade de Parachutistes ARVN à détruire les 334ème et 634ème Bataillons restants du 32ème Régiment ANV. La brigade de cavalerie a établi une base d’artillerie à LZ Crooks, tenue par le 2ème Bataillon du 17ème Régiment d’Artillerie de Campagne et sécurisée par le 2ème Bataillon de la 5ème Cavalerie.

Le Lieutenant-Colonel Ngo Quang Truong, qui deviendra plus tard lieutenant général et considéré comme le meilleur chef de combat du Sud-Vietnam, a commandé la brigade aéroportée ARVN. Son conseiller américain était le Commandant Norman Schwarzkopf, futur commandant des forces américaines pendant la guerre du Golfe de 1991.

La Brigade de Parachutistes ARVN a détruit trois centres de formation ANV, une cache d’équipement et 75 maisons. Ses troupes ont également tué 265 Viet Cong et capturé 58 armes lors de deux embuscades, les 20 et 24 novembre. Le 26 novembre, après la fuite de l’ennemi dans son sanctuaire au Cambodge et le combat atteignant la fin, la Brigade de Parachutistes ARVN et la 1ère Air Cavalerie se sont retirées de la zone d’opérations.

Conséquences

Même après la bataille, l’ANV, ainsi que de nombreux soldats américains et sud-vietnamiens, avaient l’impression que la bataille impliquait uniquement l’engagement indépendant du côté américain et était une attaque au sol menée par la cavalerie américaine dans sa mission de recherche et de destruction de l’ennemi et qui était frappée par un ennemi plus important après avoir atterri à LZ X-Ray et obtenu l’aide du soutien aérien, notamment des frappes B-52.

Une étude plus approfondie des sources primaires montre que la bataille de Ia Drang n’était que l’un des éléments d’une opération commune ARVN-U.S, et l’atterrissage de la 1ère Air Cav était une manœuvre de diversion destinée à faire passer les forces ANV d’une position offensive à une position défensive et à les transformer en cibles des bombardements B-52 , principal poussée de l’opération.

Les comptes rendus après action officiels ne précisaient pas clairement la stratégie de combinaison air-sol, qui n’était pas connue publiquement avant la découverte des notes personnelles de Knowles relatives à la bataille. Ce dernier y utilise les expressions « saisir le tigre par la queue » et « saisir le tigre par la queue dans une autre direction».

Knowles a révélé cette stratégie dans une lettre du 20 juin 1983 à Moore, qui avait demandé à l'ancien commandant adjoint de division ses souvenirs personnels de la bataille de LZ X-Ray. Moore n'a pas inclus la métaphore du tigre dans We Were Soldiers Once…and Young, mais la copie de la lettre de Knowles a été donnée au Vietnam Center and Archive de la Texas Tech University après sa mort en 2013. Elle était rendu publique en octobre 2017.

Bien que la stratégie air-sol utilisée dans l’opération Long Reach ait détruit un grand nombre des 6 000 soldats de la ANV B3 Field Front, elle n’a pas pu être reproduite avec le même succès dans le cadre d’autres opérations dépourvues d’un avantage clé des Américains et des Sud-Vietnamiens à Ia Drang - les interceptions des communications des conseillers chinois avec leur siège, source de renseignements cruciaux pour la programmation des frappes aériennes B-52. L’ANV a par la suite cessé d’intégrer des conseillers chinois dans des unités de combat (bien que d’autres collaborations avec des conseillers chinois se soient poursuivies), ce qui a mis fin aux fuites de renseignements.

(Ceci est une traduction de l’article publié dans le numéro du mois d’octobre 2018 de Vietnam Magazine)

Nguyen Van Tin
25 octobre 2018

generalhieu