Une Commodité Rare dans la Guerre du Vietnam Lorsque demandé qui étaient les généraux compétents dans l'Armée Nord Vietnamienne, Bui Tin a fourni les noms suivants: Vo Nguyen Giap, Tran Van Tra, Hoang Van Thai, Le Trong Tan, Nguyen Huu An, Hoang Minh Thao. Le Trong Tan était considéré comme "Le Plus Compétent Général Guerrier du Viet Nam", et Nguyen Huu An "Un Général des Champs de Bataille". Dans l'ARVN, parmi plus de 160 généraux, ceux qui sont vus comme compétents étaient: Do Cao Tri, Nguyen Viet Thanh, Ngo Quang Truong, Le Van Hung, Ly Tong Ba, Le Minh Dao. En plus, le Général Westmoreland désigne Do Cao Tri "Le Patton du Viet Nam"; les militaires et la presse américains considèrent Do Cao Tri et Nguyen Viet Thanh comme étant deux "combatifs hors pairs" (David Fulghum, Terrence Mailand, South Vietnam on Trial - The Vietnam Experience, Boston Publishing Company); et le Général Schwarzkopf regarde Ngo Quang Truong comme étant Le Plus Brillant Commandant de Brigade alors que le Colonel James H. Willbanks considère ce dernier Le Plus Brillant Commandant. Quant à l'Armée Américaine, ceux souvent mentionnés étaient les Généraux Westmoreland, Abrams, Kinnard et Weyland. Cependant, si un général guerrier est défini comme étant un officier général qui a commandé et effectué des batailles à l'échelle de division et plus haut et a vaincu au moins plus d'une bataille, non seulement à cause d'un effectif de troupes supérieur mais plutôt à cause qu'il est plus futé que l'ennemi, alors il est difficile de classer les généraux ci-dessus mentionnés à la catégorie de généraux combatifs. Les gens souvent essaient d'esquisser une image d'un général guerrier en attribuant maladroitement des appellations qui sonnent bien, telles que "un général des champs de batailles échauffés" , "un général des champs de batailles", "le plus compétent général guerrier du Viet Nam", "un général exceptionnel du Viet Nam et du Monde Entier", "un Napoléon du Viet Nam", "un Patton du Viet Nam", "un Zhukov du Viet Nam"; mais si l'on regarde de près le tonneau, l'intérieur est vide ou ne contient que quelques petites batailles, comme dans le cas du Général Le Trong Tan à qui on a attribué les batailles de "Binh Gia, Dong Xoai, Bau Bang-Dau Tieng... Route 9 de Laos Sud, front Tri Thien Eté 1972, Tet Mau Than 1968, commandant de l'aile militaire littoral est"! Pourquoi cette pénurie de généraux guerrier? Il y a plusieurs raisons. Le premier étant que l'armée envahissante, les Communistes Nord Vietnamiens, ont choisi une guerre de guérillas à échelon de bataillon ou inférieur et ne rassemble des troupes et ne lance que de grandes batailles que quelque fois, telles que Pleime-Iadrang en 1965 (Chu Huy Man - Vinh Loc - Kinnard), Khe Sanh en 1968 (Cushman - Westmoreland - Vo Nguyen Giap), Dakto-Kontum en 1972(Ly Tong Ba - Hoang Minh Thao), Quang Tri en 1972 (Ngo Quang Truong - Le Trong Tan), An Loc en 1972 (Le Van Hung). L'armée du Sud Vietnamien, le parti de défenseurs, pour sa part, ont pu engager l'ennemi à contre cœur dans un peu de grandes batailles, telles que le front de bataille Toan Thang Cambodge en 1971 (Do Cao Tri - Nguyen Viet Thanh), le front de bataille Lam Son 719 Bas Laos en 1971 (Hoang Xuan Lam), et le front de bataille Duc Hue en 1974 (Pham Quoc Thuan). Lorsque les Communistes Nord Vietnamiens décident d'attaquer grand en 1975, le gouvernement du Sud Viet Nam choisit de retirer ses troupes du 2è Corps d'Armée puis du 1er Corps d'Armée, résultant à une seule grande bataille à Xuan Loc en avril 1975 (Le Minh Dao - Hoang Cam). En conséquence, pas beaucoup de généraux des deux côtés ont l'occasion d'effectuer une grande bataille afin que les gens puissent admirer leur talent de guerrier: La deuxième raison était la configuration du terrain du Sud Viet Nam qui était plutôt étroite et ne permettait pas le déploiement simultané des toutes les unités d'une division composée de trois régiments avec ses deux bataillons d'artillerie et de chars et son unité de génie. Le Général Vinh Loc écrit:
Souvent, lorsqu'il est mentionné qu'une bataille implique deux ou trois divisions de chaque côté opposant, le lecteur aurait l'impression que c'est exactement cela, mais une vue de près indiquerait qu'il y a seulement quelques unités appartenant à chaque division qui ont été commises en même temps. Dans la citation précédente, le Général Vinh Loc a aussi énuméré une autre raison de la pénurie de généraux combatifs dans l'ARVN: " pour ne pas mentionner que très peu de commandants ont suivi une formation adéquate à cette fonction c'est-à-dire le commandement d'une Grande Unité ". Voire Les Généraux ARVN, Diplômés de l'USACGSC. Ce fut de même parmi le rang des généraux ANV, typiquement dans le cas du Général Nguyen Huu An. Il raconte dans sa mémoire "Chien Truong Moi" qu'il a deux fois manqué l'occasion d'aller poursuivre l'éducation militaire supérieure à l'étranger; la première fois en 1963, il était sur le point d'aller en Russie lorsqu'il a été ordonné d'annuler ses études pour joindre le champ de bataille au Bas Laos; et la deuxième fois en 1964, il était tout prêt d'aller en Chine mais fut retenu pour prendre le commandement de la 325è Division pour marcher en guerre dans les Hauts Plateaux. Par conséquent, l'ANV semble être subi du même handicap dans lequel "très peu de commandants ont suivi une formation adéquate à cette fonction c'est-à-dire le commandement d'une Grande Unité." Par ailleurs, l'ANV souffrait en plus une autre faiblesse dans laquelle un grand nombre de généraux avaient pour souche la paysannerie et possédaient un très bas niveau d'éducation - tels que, selon Bui Tin, le Général Nguyen Chi Thanh (une paysan sans éducation), le Général Doan Khue (onzième primaire sous la colonie française) ou le Général Le Quang Hoa (paysan avec une classe de 7è d'enseignement). Par ailleurs, il est connu qu'environ 1957, les six généraux suivants reçoivent des lessons particulières à la maison, enseignées par l'instructeur du nom de Doan Mau Hoe: Nguyen Chi Thanh et Song Hao, générale connaissance sur la Physique et la Chemistrie (classe de 10è); Hoang Van Thai et Pham Ngoc Mau, classe de 8è et classe de 9è; Pham Kiet classe de 3è et classe de 4è. Dans le cas de l'Armée Américaine, à part le Général Westmoreland qui a servi quatre ans (6/1964-6/1968) et le Général Abrams également quatre ans (6/1968-6/1972), les autres généraux américains passaient à travers un tourniquet d'un an de commandement d'une division. Ils perdaient les trois premiers mois à se familiariser avec le nouveau boulot et les trois derniers mois à arranger les préparations pour leurs successeurs. Et ainsi ils manquaient du temps pour faire de grand plan pour une attaque à grande envergure pour laisser l'empreinte de leur esprit combatif, sans comptant le fait que les Viet Cong évitaient de confronter les troupes américaines. Etant le parti attaquant, l'ANV aurait dû pouvoir produire davantage de généraux combatifs, ayan le luxe de choisir le temps et la location des champs de batailles. Et pourtant en réalité, elle n'a pas eu un général qui était digne de cette appellation, y compris le Général Vo Nguyen Giao. Pendant la période de la "lutte contre les Américains", il n'a accomplit aucune victoire; l'attaque totale de Tet Mau Than en 1968 a été un fiasco. Et pendant la période de la "lutte contre les français", son mythe d'un général guerrier, en particulier dans la bataille de Dien Bien Phu, s'est dissipé en fumée lorsque documents chinois déclassifiés émergent pour révéler le rôle majeur des conseillers chinois dans toutes les victoires accomplies par Giap et le Viet Minh contre les Français, nommément Jiaoshing, Chen Geng et Wei Guoping. Après le départ des conseillers chinois, Vo Nguyen Giap a accompli aucune victoire; au contraire, il a essuyé que des défaites (Pleime, Khe Sanh, Tet Offensive 1968, etc...) La troisième raison pour la pénurie de généraux combatifs était le facteur politique. Les généraux américains ont été confinés à combattre dans les limites frontalières du Sud Viet Nam et ne sont pas permis de poursuivre l'ennemi à travers la frontière du Cambodge et du Laos; lorsque le Président Nixon permet aux troupes américaines d'opérer au delà de la frontière cambodgienne d'avril à juillet 1970, celles-ci sont imposées une limite de 30 miles. La politique américaine à forcé les généraux sud vietnamiens à une posture défensive et ne favorise pas des initiatives offensives puisqu'elle ne fournit que des armements défensives (excluant les hélicoptères Cobra, par exemple) et datées de l'ère de la Deuxième Guerre Mondiale; en plus, les troupes sud vietnamiennes sont équipées avec des armes comparables en puissance à celles des Viet Cong dans un horaire retardataire, tels que les M16s à l'encontre des AK47s. La quatrième raison était l'élément de partisan. En 1970; Allan Goldman a établi une liste de généraux par inclination partisane soit envers Thieu ou envers Ky. En sélectionnant des commandants de division et de corps d'armée, le Président Thieu ne se base pas sur le critère de capacités militaires mais vise à recruter des "sujets loyaux" qui n'ont pas le désir de fomenter des coups d'état. C'était pourquoi le Général Cao Van Vien a été retenu dans la position de Chef d'Etat Major Général pendant une longue période de 1965 jusqu'à 1975; et parmi les commandants de division et de corps d'armée, la proportion des diplômés et non-diplômés de l'USCGSG était 9/25. En plus, le Général Do Cao Tri a été écarté de l'armée comme ambassadeur au Sud Corée (1965-1969); et le Général Nguyen Van Hieu comme investigateur d'anticorruption sous le Vice Président Tran Van Huong (Fév 1972-Déc 1973) La cinquième raison pour la pénurie de généraux combatifs dans la Guerre du Viet Nam était le manque d'études approfondies regardant les grandes batailles dans lesquelles les multiples facettes d'une batailles sont traitées, comprenant l'analyse des renseignements sur les intentions ennemies, du planning d'attaque ou de contre-attaque, du déploiement du processus de contrôle et de commande, de la mise en application des phases tactiques, etc ... Par exemple, dans le cas de la reprise de Quang Tri, le Général Le Van Than, un officier d'artillerie et chef d'état major du 1er Corps d'Armée à l'époque, est considéré comme l'agent principal au lieu du Général Ngo Quang Truong. Ou dans le cas de la bataille de Kontum en Eté 1972", le Général Ly Tong Ba s'attribue le mérite tandis que le Colonel Trinh Tieu donne le crédit au Général Nguyen Van Toan, Commandant du 2è Corps d'Armée. Le Général Combatif Hieu Le Général Hieu était bien connu comme un général incorruptible; mais bien peu de gens le connaît comme un général combatif qui aime à attaquer l'ennemi avec des tactiques et stratégies bien conçues, qui est adroit dans l'emploi de toutes sortes de branches d'armées, que ce soit blindée, artillerie ou air force, et tous types d'unités, que ce soit excellentes telles que rangers, marine corps, parachutistes, forces spéciales, ou ordinaires telles les forces territoriales. Les victoires que le Général Hieu a accumulées dans les trois grandes batailles de Pleime, Than Phong 1 et Duc Hue/Svay Rieng sont suffisantes pour qu'il soit qualifié d'être placé dans la catégorie de généraux combatifs. Pleime Tous les deux partis américain et nord communiste considèrent la bataille de Pleime - ou la bataille d'Ia Drang (pour être exacte la bataille de Chu Pong) - dans la trilogie de batailles Pleime-ChuPong-IaDrang situées dans la Campagne Pleime - comme leur première bataille à grande envergure; le côté ANV ont commis les 32è, 33è et 66è Régiments; le côté américain; leurs 1er, 2è et 3è Brigades de Cavalerie. Mais personne ne parle à propos du rôle majeur joué par le Commandement du 2è Corps d'Armée ARVN en général et en particulier, par le Colonel Hieu, Chef d'Etat Major du 2è Corps d'Armée, dans l'entière campagne. Ce sujet a été discuté à fond dans la série suivante d'articles: Ce qui était spécial dans la conduite de la Campagne Pleime était que le Colonel Hieu s'était montré plus futé que l'ennemi et a démontré sa maîtrise dans le domaine de contrôle et de commandement, y compris sa manipulation subtile des commandants américains. Il étudie rapidement la scène du champ de bataille, anticipe tous les plans de l'ennemi et réussit à les démonter avec les moyens limités en mains, de la première phase où il surmonte l'embuscade mobile afin de libérer le camp en siège avec la Task Force Blindée de Secours, à la dernière phase où il poursuit et annihile l'ennemi au cœur même de sa bastion avec la Brigade de Parachutistes. Il sait aussi d'en servir de son avantage dans lequel il détient les renseignements précis et méticuleux concernant les locations et conditions des toutes les unités ennemies, depuis les quartiers généraux jusqu'aux tactiques, ce qui lui permet de persuader les commandants américains de l'écouter et d'agir sur ses suggestions relatant le concept opérationnel et l'emploi du temps des manœuvres; et il opère d'une façon si subtile et discrète que les personnes de l'extérieur et même les commandants en question sont convaincus que c'était le commandement américain qui était en contrôle total de la bataille d'Iadrang (ou plutôt Chu Pong). En plus, il a démontré sa capacité de mettre en usage toutes sortes d'armements modernes, tels que les hélicoptères d'attaque tactiques et les bombardiers B-52 stratégiques aussi bien que celle de manœuvrer toutes sortes d'unités au moment approprié, américaines et vietnamiennes: parachutistes, rangers, forces spéciales, cdgi, infanterie, marine corps, air cavalerie, blindée, artillerie et air force. Il a également montré combien il était versatile dans la mise en application de toutes sortes de tactiques: enveloppement, contre embuscade, secours du camp, poursuite, embuscade, exploitation, attaque et détruire. Than Phong 1 Deux mois avant la Campagne Pleime, le Colonel Hieu révèle son trait combatif dans l'opération Than Phong1. Cette opération a été racontée dans l'article Opération de Nettoyage Routier . Ce qui était spécial dans cette opération de nettoyage routier était que le Colonel Hieu a employé une tactique de diversion qui enlise les troupes ennemies dans l'état de paralysie, les prévenant de manœuvrer en formations d'embuscade le long de la route avec le déploiement simultané des unités de la 22è Division d'Infanterie, le 3è Escadron Blindé, la 2è Task Force de Parachutistes, les Forces Régionales, CDGI, la Task Force Alpha des Marines, le 42è Régiment et le 20è Groupe de Génie de Combat dans différentes directions, le long de la 1è Route de Qui Nhon à Tuy Hoa, la 14è Route, et la 7è Route Provincial de Phu Bon à Tuy Hoa, et également au District Le Thanh et à Le Bac. En d'autres mots, "l'essence de ce concept est de prévenir les embuscades plutôt que d'intervenir pour perturber et opposer les embuscades avec les forces de secours" Duc Hue/Svay Rieng La bataille de Duc Hue/Svay Rieng était la dernière grande bataille performée par l'ARV qui a eu lieu en avril 1974. Le Colonel Legro, chef de renseignement du DAO, a raconté cette bataille en détaille. Le Général Hieu qui était Commandant Adjoint du 3è Corps d'Armée en charge d'opérations assemble une force à échelon de corps d'armée visant à secourir le camp de Duc Hue sous menace de la 5è Division ANV, avec 20 bataillons mobiles d'infanterie entourant la région du Bec de Perroquet, puis dépêche à travers la frontière une attaque qui pénètre jusqu'à 16 kilomètres dans Svay Rieng avec trois task forces blindées: 315è Task Force comprenant 15è Escadron Blindé, 64è Bataillon de Rangers et un tête de pont formé par une unité blindée; 318è Task Force comprenant 17è Escadron Blindé, un bataillon de Rangers, une unité de chars; 310è Task Force comprenant un bataillon appartenant à la 18è Division et un bataillon appartenant à la 25è Division et 3è Groupe, 10è Escadron Blindé. En plus, l'opération est soutenue par deux bataillons provenant du 4è Corps d'Armée et par l'artillerie et VNAF. Cette opération à la blitzkrieg était caractérisée par l'emploi de la vitesse, discrétion et coordination d'une opération à multi-facettes. Do Xa, Aigle 800, Snoul A part les trois grandes batailles d'envergure de division et de corps d'armée, le Général Hieu a aussi effectué trois batailles remarquables à échelon de régiment: Do Xa en 1964, Aigle 800 en 1967 et Snoul en 1971. Dans l'opération Do Xa, portant le nom officiel de Quyet Thang 202, le Général Hieu qui détenait la position de Chef d'Etat Major du 2è Corps d'Armée à l'époque sous le commandement du Général Do Cao Tri, dépêche avec audace une formation de troupes à deux dents comprenant Task Force A avec trois bataillons de Rangers sous le commandement du Commandant Son Thuong et Task Force B avec les unités du 50è Régiment/25è Division sous le commandement du Commandant Phan Trong Chinh jusqu'au fond de la bastion impénétrable VC de Do Xa, située à la jonction de Kontum, Quang Ngai et Quang Tin. Ces trois task forces sont renforcées avec le 5è Bataillon de Parachutistes commandé par Capitaine Ngo Quang Truong. Dans l'opération Aigle 800, le Général Hieu a réussi à attirer l'ennemi de sa cachette par ruse avec une unité ARVN minus pour appât et d'infliger une grosse perte à l'ennemi qui a dû abandonner 300 morts sur le champ de bataille. Cette victoire a été obtenue juste après que l'US 1è Division de l'Air Cavalerie a échoué de dénicher l'ennemi pendant une opération de chercher et détruire de trois jours. Dans l'opération de retrait de Snoul, le Général Hieu a démontré son trait combatif dans une posture défensive quand il a réussi de faire replier le 8è Régiment/5è Division sous la menace imposée par deux divisions ANV, la 5è et la 7è. Le retrait le long d'une distance de 13 kilomètres de Snoul dans le territoire cambodgien à Loc Ninh a été considéré comme un succès avec des pertes relativement basses. Dans cette opération, le Général Hieu a mis en pratique les huit éléments d'un repli classique de troupes. Portrait d'un Général Combatif Une raison qui explique pourquoi peu de gens sait que le Général Hieu était un général combatif était son caractère discret; il parlait rarement à propos de ses exploits militaires et demeurait habituellement dans l'ombre des autres commandants généraux, tel que les généraux Tri, Vinh Loc et Thuan lorsqu'il esquissait et exécutait les batailles de Do Xa, Than Phong 1 et Duc Hue/Svay Rieng. Le Colonel John Hayes, Chef Conseiller de la 5è Division, écrit: "Il est méthodique mais décisif". En ce point, peut être le Colonel Hayes était le seul officier américains haut gradé qui comprenait le Général Hieu complètement; la majorité pensait qu'il était timoré et pas assez combatif. Par exemple, le Général Abrams formule son opinion sur le Général Hieu, Commandant de la 22è Division comme suit dans une réunion du 26 juillet 1969:
Le Général McAuliffe, Adjoint Chef Conseiller du 3è Corps d'Armée, s'est trompé au sujet du Général Hieu lorsqu'il écrit dans son rapport daté le 26 novembre 1970:
Tout à fait erroné, car le Général Tri, au contraire appréciât le Général Hieu le plus parmi les trois Commandants des 5è, 18è et 25è Divisions, selon l'opinion du Colonel Khuyen (Chef de Sécurité Militaire du 3è Corps d'Armée):
Apparemment le Général McAuliffe n'était pas en connaissance que le Général Tri a recommandé au Président Thieu que le Général Hieu soit mis à sa place au commandement du 3è Corps d'Armée lorsqu'il était nommé Commandant du 1er Corps d'Armée en remplacement du Général Hoang Xuan Lam pour remédier l'enlisement de l'opération Lam Son 719. Malheureusement, les choses n'ont pas eu lieu comme prévues car le Général Tri périt soudainement dans un accident d'hélicoptère en février 1971. Même le Général Le Minh Dao, Commandant de la 18è Division, se trompe aussi de l'esprit combatif du Général Hieu:
Dale Andrade remarque that ARVN generals tended to avoid facing problems and therefore preferred to be on the defensive rather than on the offensive:
Cependant, le Général Hieu était différent. Une fois qu'il ait étudié la scène du champ de bataille à fond et a obtenu des renseignements solides concernant les unités ennemis dont il faisait face, il n'hésitait pas de les attaquer jusqu'au cœur même de leur bastion, comme il l'a fait dans l'opération Do Xa en 1964, l'opération Than Phong 7 en 1965, l'opération Snoul en 1971 et l'opération Duc Hue/Svay Rieng en 1974. Alors que selon le Colonel James H. Willbanks, "le Général Creighton Abrams pense que le Général Truong est capable de commander une division américaine", le Colonel John Hayes, ARVN 5th Division Senior Advisor, considère le Général Hieu "un degré au-dessus d'un commandant moyen de division américaine". Il est devenu un général combatif pour avoir su utiliser au maximum les trois instruments militaires: renseignement, blindée et artillerie. Il obtient toujours du renseignement approfondi à propos de la situation ennemie en introduisant des équipes de reconnaissance dans les territoires ennemies et à travers des interrogations adroites des prisonniers et déserteurs. Il exige que ses "Commandants de Régiment doivent améliorer les unités de Reconnaissance et de Patrouille À Longue Distance, utiliser à fond ces unités dans la mission de chasse et de destruction. Avant tout, vous devez infiltrer à l'intérieur des sanctuaires ennemis pour découvrir exactement leurs bases et stationnements de relai, et utiliser l'élément de surprise pour attaquer au cœur même des bases ennemies" et qu'"il n'est pas assez de connaître l'identité des unités ennemies impliquées, il est impératif de savoir les tactiques favoris du commandant adverse". Ainsi il demande à son 2è Bureau d'"obtenir l'identité des unités ennemies aussi bien que le dossier psychologique de leurs commandants". Dans la bataille de Pleime, le Colonel Hieu identifie avec une telle précision les positions des unités que leurs commandants concluent que "seulement des espions parmi les rangs puissent fournir aux forces amies la location et les mouvements des éléments du régiment." Il était très versatile dans l'emploi des unités blindées au niveau de régiment (Pleime 1965), de division (Toan Thang 8/B/5) et de corps d'armée (Duc Hue/Svay Rieng). Selon le Colonel John Hayes:
En plus, le Colonel Hieu a également démontré son talent plus que moyen d'un officier blindé futé:
Le Général Hieu excelle aussi dans l'emploie de l'artillerie dans toutes ses batailles. Il a montré ses talents d'un officier d'artillerie exceptionnel en neutralisant adroitement l'action de l'artillerie ennemie:
Un trait combatif unique du Général Hieu était son style de commandement; il n'impose pas son ordre mais plutôt l'expresse si gentiment qu'au point ceux qui l'exécutent pensent qu'ils agissent en propre gré, comme dans le cas du Général Kinnard dans la campagne Pleime/Pleiku et celui du Général Tran Quang Khoi dans la bataille de Duc Hue/Svay Rieng. Et le Général Schwarzkopf était convaincu que le Colonel Ngo Quang Truong agissait de son gré pendant l'opération Than Phong 7. Le Général Hieu élabore son style de commande comme suit dans l'opération Than Phong 1: "Les forces de frappe sont contrôlées de près dans leur avancement. Elles détiennent une liberté d'action complète, mais le planning du 2ème Corps les ont forcées d'occuper les hauts lieux le long de l'autoroute et de se déplacer à bonds successifs." Lorsqu'il émet un ordre, il le fait d' une manière douce d'un chef d'état major plutôt d'une façon rugueuse d'un commandant du champ de bataille, parce qu'il sait comment mettre en place chaque pièce d'échecs à sa position appropriée et selon sa capacité sur l'échiquier de son champ de bataille, permettant à cette pièce de remplir sa tâche de manière de facto, et elle n'a pas besoin d'être tirée et poussée comme étant mise dans une position mal choisie qui est au-dessus de sa capacité. Un autre trait combat unique du Général Hieu était sa capacité d'employer toutes les pièces d'échecs, que ce soient roi reine (vietnamiens et américains), ou tour évêque chevalier (paras, marines corps, rangers), ou même pions (forces territoriales). Il émet un commentaire disant que le Général Du Quoc Dong, parachutiste, ne savait pas comment utiliser les forces territoriales: "le Commandant de la MR3, le Général de Corps d'Armée Du Quoc Dong n'a pas eu l'expérience dans le commandement des forces territoriales mais qu'il apprend vite. " Le Général Abrams fait le même commentaire regardant le Général Do Cao Tri: "Il a été un bon tacticien, bien que j'aie dû indiquer au président que, pendant que j'admire ses tactiques et ainsi de suite, il a vraiment mené la guerre dans le 3è Corps d'Armée avec les paras, les marines, et les rangers, et n'a rien fait pour améliorer la performance des --". Et le Général de Brigade Tran Dinh Tho, G3 Assistant Chef d'Etat Majore, EMG, dit que le Général Ngo Quang Truong n'a été capable de tenir le 1er Corps d'Armée qu'avec le renforcement de toutes les unités de Paras et de Marines: "Toutes les deux Divisions de Parachutistes et de Marines, qui constituaient les forces de réserves générales, ont été envoyées pour soutenir le 1er Corps. Même lorsque l'objectif ait été obtenu, le Général Truong retenait ces divisions et les utilisait comme des forces locales au lieu de les renvoyer à l'Etat Major Général pour manœuvrer dans les autres domaines. Qu'est-ce qu'il y a à complaindre?" Le Général Nguyen Khoa Nam a eut une fois l'occasion d'admirer le talent tactique du Général Hieu; Phan Nhat Nam écrit:
Conclusion Le Général Hieu est devenu une gemme militaire dissimulée ces jours-ci. Il est temps qu'il soit reconnu comme un général combatif dans la Guerre du Viet Nam, vraiment un génie militaire exceptionnel. Nguyen Van Tin
General Hieu, un Génie Militaire?
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